[alerte] - JM Bérard - 2 aout 2017

Table des matières

[alerte] - JM Bérard - 2 aout 2017

Vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas

Notre avenir sur la planète

À Saint Jean d’Arves

Et ailleurs…

Élévation du niveau des mers

Vie quotidienne

À Paris

La pente

Reçu de vous

Il est rare que je réagisse aux articles de la lettre. Signé FR

Variées

Éducation nationale

Ce que font les logiciels, sans toujours nous le dire…

Jean de Florette

Pourquoi utiliser le moteur de recherche Qwant et les logiciels Open office ?

Orthographe

Fonctionnement de la lettre [alerte]

 

Vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas

Je vous avais déjà envoyé la version de Bourvil. Celle-ci est très belle aussi

https://www.youtube.com/watch?v=XVF2gJcZAGk

Arbogast est surtout investi dans la musique médiévale

https://www.youtube.com/watch?v=QE6AscIZW9M

Notre avenir sur la planète

Réchauffement climatique, pollution. L’avenir de la planète n’est pas du tout menacé, encore pour des millions d’années. Réchauffement, pollution, perte de la diversité de la faune et de la flore, de nouveaux équilibres se créeront. Mais l’avenir de l’espèce humaine ?

À Saint Jean d’Arves

Ici à St Jean d’Arves, sur la route du col de la croix de fer, réchauffement climatique et pollution ne sont pas des inventions d’intellectuels chinois qui veulent nuire à l’industrie des USA, ni des théories sectaires de Verts intransigeants et coupés du réel. Le glacier de l’Étendard diminue à vue d’œil chaque année : la crête de la montagne n’est plus enneigée et la surface blanche immaculée est désormais grise sur un quart de sa surface. Ce glacier est l’un des sujets d’étude d’un laboratoire spécialisé de Grenoble. Les prévisions sont que le glacier aura totalement disparu dans trente ans. Quelles conséquences sur le régime des eaux dans la vallée ?

Dans la présentation du garde forestier qui exerce ici depuis quarante ans l’expression « réchauffement climatique » revient souvent, pas du tout sur un ton polémique mais comme une évidence. Ainsi les limites des différentes zones de forêt en montagne s’élèvent régulièrement. Dans un avenir prévisible (j’ai oublié : la fin du siècle ?) les sommets des montagnes du pays seront couverts d’arbres, alors qu’ils sont jusqu’à maintenant des zones herbeuses. Quelles conséquences sur l’exploitation forestière, sur les limites des techniques agricoles ?

Et ailleurs…

Journal « Le Monde », 26 juillet 2017

C’est une fournaise que nous annonce d’ici la fin du siècle une étude publiée dans la revue Environnemental Researche Letters. Les températures estivales en France pourraient par endroits atteindre 50 °C et même 55. Je ne sais pas vous, mais moi j’avais du mal à Paris en juillet à 39 °C.

L’étude a été faite par des scientifiques compétents dans le domaine (pas par des géologues truquant les données ou par des conseillers de Donald Trump n’ayant jamais étudié la question), ils ont utilisé les données et les modèles qui ont fait leurs preuves, avec pour seule hypothèse « on continue sans rien changer. » Les auteurs du rapport restent optimistes : si les recommandations de l’accord de Paris sont mises en œuvre on évitera ce scénario catastrophe. Ah bon ? Elles pourraient être mises en œuvre ?

Élévation du niveau des mers

Les journaux et sites que je lis ont publié ces derniers jours de très nombreux articles sur l’élévation du niveau des mers. C’est trop, évidemment cela m’a submergé. Sommairement, le niveau des océans monte, la banquise antarctique fond. Les conséquences sont gigantesques à la perspective de fin de siècle : nombreuses iles inondées qu’il faudra évacuer, nombreuses grandes villes côtières qu’il faudra évacuer… C’est comme pour le réchauffement et la pollution : autant ne pas se gâcher la vie en se préoccupant de tout cela… Ne pas se gâcher la vie ? Pour combien de temps ?

Vie quotidienne

À Paris

Il n’y a pas que la Savoie ! Peut-être pour TL.

http://www.telerama.fr/sortir/les-10-pieces-de-theatre-a-ne-pas-rater-cet-ete-a-paris, 161043

La pente

Les journées « Clochers et clochetons » sont organisées les jeudis de juillet août par de remarquables équipes bénévoles dans les villages des environs de St Jean de Maurienne. Le thème est cette année « La pente ». À St Jean d’Arves l’équipe fait chaque année du thème une interprétation riche : exposé sur la forêt de montagne par un garde des eaux et forêts qui a exercé durant quarante ans (et est très inquiet pour l’avenir devant les perspectives de diminutions de postes dans cette administration), rencontre avec des agriculteurs sur les spécificités de l’agriculture de montagne et de la « niche » commerciale que constitue pour les producteurs de lait locaux le droit à l’appellation Beaufort. On prend conscience des évolutions de l’agriculture où l’on fauchait à la faux et l’on ramassait le foin au râteau et où on le transportait vers la grange en barillons sur le bât du mulet vers le mode de production actuel avec de grosses machines qui fauchent, ramassent, mais obligent à des tailles d’exploitation telles qu’un producteur seul peut difficilement faire tourner une exploitation et a du mal à trouver des successeurs. Il faut en effet assumer le fait que le producteur seul ne peut pas quitter son exploitation un seul jour dans l’année, et que l’on a le plus grand mal à trouver des remplaçants. On peine aussi à trouver des successeurs prêts à assumer cette solitude de travail où l’on est pris 365 jours par an. Ou alors il faut fusionner, augmenter la taille des exploitations, pratiquer la course en « avant ».

Souvent durant la journée on entend dire que les paysans d’autrefois avaient une vie très dure et que l’on a beaucoup progressé. J’hésite à le dire car, bien que ma famille soit originaire d’ici, je ne suis pas agriculteur. J’ai pour ma part la sensation que l’arrivée de la première moto faucheuse dans le pays, en 1949, machine qui faisait le travail de dix faucheurs, était le signal de la fin inéluctable de l’agriculture artisanale, où il y avait des paysans qui étaient maitres de leur travail, même très pauvres. C’était le signal du passage à un mode de production totalement industrialisé, dépendant de réseaux financiers qui échappent aux producteurs. L’ilot que constitue le droit à l’appellation Beaufort fait, à mon avis, qu’existent encore ici des paysans au sens fort du terme. Mais les nécessités de la production intensives, machines, pesticides, engrais, transports sur de longues distances, grande distribution font qu’à mon sens l’agriculture en France est désormais totalement industrialisée et financiarisée. À prendre connaissance de toutes les revendications actuelles des agriculteurs (producteurs de lait, de porcs…) qui ne survivent pas financièrement, il me semble que dans le passage des paysans pauvres d’autrefois aux chefs d’exploitations industrielles endettés d’aujourd’hui le « progrès » n’est pas évident. D’accord, toutes les structures de l’économie ont changé, le petit paysan d’après guerre qui allait vendre sa tomme au marché n’a plus sa place, mais le progrès…

Je rêve. Peut-être un signe positif : la multiplication des associations de maintien de l’agriculture paysanne, AMAP : les consommateurs souscrivent à l’année pour former une association qui achète la production de petits producteurs locaux : pas de transports, pas d’usage de produits chimiques. Par ailleurs je reste perplexe : pourquoi alors que la distribution manque de produits « Bio » beaucoup d’agriculteurs trouvent-ils cela trop compliqué et laissent la place à des productions bio industrielles ou importées ? La plupart des tentatives pour limiter l’usage des pesticides, des néonicotinoÎdes et autres produits qui ravagent les sols et nuisent à la santé des consommateurs et des agriculteurs se heurtent aux puissantes méthodes de lobbying de Monsanto et d’autres.

Reçu de vous

Il est rare que je réagisse aux articles de la lettre. Signé FR

Sionisme : Pour moi qui suis allée plusieurs fois en Israël, je fus et reste choquée par l’implantation des colonies au mépris des droits palestiniens et par ce mur qui attise les leviers de la peur de l’autre.

Le propre de l’humanité : Nous avons en nous cette dualité lumière /ombre qui nous dérange parfois, voire nous trouble plus que nous ne l’imaginerions

Variées

Éducation nationale

Le ministre de l’éducation nationale déclare (Mediapart 24 7 2017)

« Interviewé par Le JDD, le ministre de l’éducation nationale a notamment affirmé que « l’ennemi du service public, c’est l’égalitarisme ». Des propos qui rappellent sa proximité idéologique avec l’Institut Montaigne et sa vision du système éducatif « où l’excellence et le mérite seraient au service du progrès social ». »

JM B : l’analyse des sources de l’action de Macron et de son ministre est fort utile. Pour ma part, je suis effondré et révolté par de tels propos. (qu’on a déjà connus dans le passé dans la bouche du ministre Chevènement). Ceux qui tiennent ces propos prétendent détenir la vraie définition du mérite républicain. Travaille et tu réussiras. C’est simplement oublier que toutes les études montrent que la principale source des inégalités est l’origine sociale, que l’école française ne sait pas du tout prendre en compte. Une très, très importante proportion des bacheliers des filières générales sont des enfants de CSP + ou d’intellectuels. Dire que l’ennemi du service public c’est l’égalitarisme revient à dire « ne faisons rien pour tenter de remédier aux inégalités d’origine sociale. » C’est bien le principal ! C’est bien pour protéger nos enfants que nous avons été élus. Ou irions-nous dans les bouleversements sociaux si les enfants de pauvres prétendaient avoir le même niveau d’études que les autres ?

Source : observatoire des inégalités,

http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=272

Des filières très différenciées selon les catégories sociales

Parmi les bacheliers, les distinctions sociales sont fortes entre filières. 31 % des enfants d’ouvriers ayant eu leur bac l’ont eu dans une filière générale en 2012, 23 % dans une filière technologique et 46 % dans une filière professionnelle. Parmi les enfants de cadres supérieurs ayant eu leur bac, les trois quarts ont eu un bac général, 14 % un bac technologique et 10 % un bac professionnel.


 

Ce que font les logiciels, sans toujours nous le dire…

Creis terminal 25 juillet 2017

Voici un site qui donne des éléments intéressants quant aux risques

d’exploitation des données par les algorithmes avec des visuels bien faits :

https://socialcooling.fr/

JM B : C’est un article fort intéressant que je ne tente même pas de résumer car il mérite une lecture complète. Une façon un peu nouvelle de tenter de limiter le fatalisme disant « sur internet je ne crains rien car je n’ai rien à me reprocher. »

Jean de Florette

Le percepteur bossu a hérité tout à fait légitimement d’une maison dans le village. Il arrive avec un amour bucolique de la campagne, mais aussi de nombreuses idées et un courage au travail hors du commun. Des habitants, (avec hélas la complicité de tous) veulent exploiter le terrain et récupérer la maison, ils feront tout pour rendre impossibles les projets du bossu, jusqu’à le pousser à la mort. On a beau faire, « venant de la ville » on n’est pas des leurs, même si l’on a derrière soi toute une lignée. (Roman de Pagnol, film de Berri). Le deuxième épisode, Manon des sources, rétablit la justice, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il est trop beau pour être vrai !

Pourquoi utiliser le moteur de recherche Qwant et les logiciels Open office ?

Je suis toujours surpris d’avoir à justifier le fait que j’utilise le moteur de recherche Qwant et non pas Google et les logiciels Open office au lieu de la suite Microsoft Office.

J’ai beau dire : ils sont gratuits, faciles à installer, aussi faciles à utiliser que Google et Microsoft Office, compatibles avec tous vos correspondants, je suis toujours heurté à la suspicion qui vise les « initiés » voulant donner des leçons.

Mon étonnement est en sens inverse : pourquoi utiliser des logiciels payants, qui gardent secrètes leurs méthodes de traitement (qu’est-ce qui vient en numéro 1 d’une recherche Google ?), dont on n'est pas sûr qu’ils ne donnent pas accès à des intrusions des agences US, politiques ou commerciales ? D’autant plus que si l’on a un doute sur un résultat donné par Qwant sur une recherche, rien n’empêche de poser la question à Google ou à d’autres moteurs.

Vraiment, par moments je suis désemparé. Pouvez-vous me donner une seule bonne raison d’utiliser Microsoft office et Google ? Tenez-vous vraiment à soutenir les tout-puissants GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) dont la puissance financière fait qu’ils deviennent les véritables maitres de l’économie mondiale.

Bon, je continuerai, pour vous, à enregistrer sous. doc les textes que j’écris sous open office ! Mais je suis étonné.

Orthographe

Ce texte est écrit dans l’orthographe recommandée 1990 en suivant, si je n’ai pas fait d’erreur, les recommandations du logiciel « Le Robert Correcteur ».

http ://www.orthographe-recommandee.info/

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Inscription sur la liste de diff sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour savoir les raisons du départ ! Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit de la citation d’un appel ou d’un communiqué.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris me sont précieuses, indispensables, car elles font rebondir la réflexion.

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent le contenu de la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, merci de me le signaler.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http ://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 2 aout 2017