[alerte] - JM Bérard - 7 octobre 2019

Table des matières

 

Danièle Cogis

Cigarette électronique

« Dénislamisme »

Europacity

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Fin de la lettre du1 octobre 2019

 

 

Les lettres [alerte] sont disponibles sur

http://alerte.entre-soi.info

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Ce texte a été revu par le logiciel Antidote (orthographe, grammaire, langue). J’ai choisi l’option « orthographe rénovée 1990. » Ce logiciel m’a été recommandé par la linguiste Danièle Cogis.

Danièle Cogis

Extrait d’un texte de présentation d’une conférence de Danièle Cogis.

Danièle Cogis, qui est maitre de conférences en sciences du langage à l’IUFM de Paris, conduit depuis longtemps des recherches en linguistique de l’acquisition sur la genèse des connaissances orthographiques des enfants ainsi que sur la didactique de l’orthographe. Elle s’est forgée, à travers cette expérience, quelques convictions fortes qui donnent son ossature intellectuelle. Son questionnement sur l’orthographe débute lorsqu’elle est enseignante au collège est que les élèves lui disent qu’ils n’aiment pas le français parce qu’ils sont «nuls en orthographe».

Les réflexions et les recherches de Danièle Cogis sur l’histoire et le sens de la langue et l’enseignement de l’orthographe me passionnent. Elle travaille sans relâche, en particulier pour animer des actions de formation d’enseignants sur l’enseignement de l’orthographe. Un exemple parmi ses nombreux ouvrages : Pour enseigner et apprendre l’orthographe, Danièle Cogis, Delagrave 2005. (Il est disponible, je viens de le commander.) Un seul regret : Danièle Cogis travaille beaucoup, je ne la rencontre que très, très rarement et suis à chaque fois frustré : chaque seconde d’une conversation avec elle est une pépite fractale qui ouvre d’infinis chemins de réflexion. (Non non, je n’exagère pas ! Heureusement que je ne la rencontre que rarement :-) ) C’est grâce à elle que depuis longtemps cette lettre est écrite en orthographe rénovée 1990 et que, depuis le présent numéro, elle est revue par le logiciel Antidote. Tenez compte cependant du fait que peut-être je ne maitrise pas encore bien Antidote.

Cigarette électronique

J’ai dans une lettre précédente parlé du professeur Dautzenberg, avec j’avais eu grand plaisir à travailler. Professeur de médecine, Dautzenberg travaille avec énergie et efficacité pour faire que moins de personnes se suicident par le tabac. Il a ainsi animé des groupes qui ont défini des normes de cigarette électronique (vapoteuse) moins meurtrières que les cigarettes au tabac, ou même pas meurtrières du tout. Bien sûr la meurtrière industrie du tabac se défend. Elle a réussi a relancer toute une campagne contre la cigarette électronique, en montrant qu’aux USA, en Inde, des affections pulmonaires « étranges » sont liées à l’usage de la e-cigarette. (Le Monde, 2 octobre 2019.) Il est bien sûr indispensable que cela fasse l’objet d’études approfondies. En première analyse, les « centers for diseases control » confirment qu’ils ont constaté 12 morts et 805 cas de lésions pulmonaires dans 46 états US depuis le début de l’été. (Quel été ? ) Dans 77 % des 514 cas étudiés les e-cigarettes contenaient une substance psychoaffectives issue du cannabis. Pour les cigarettes toxiques, une marque revient souvent : Dan Vapes, vendue au marché noir. Bon, c’est rassurant, cela ne concerne pas l’e-cigarette en général. J’aurais préféré dans les résultats de cette étude un terme plus précis que « souvent ». Conclusion provisoire : les e-cigarettes répondant aux normes françaises contiennent moins de nicotine ou pas de nicotine et peuvent permettre un sevrage. En France les fabricants doivent rendre publique la composition de ce qu’ils vendent. Les e-cigarettes contenant n’importe quoi … Eh bien justement, on ne peut rien en dire, sauf que cela rapporte à ceux qui les vendent au marché noir. En France on constate une augmentation des troubles dus à des e-cigarettes vendues au marché noir. Les usagers les achètent en pensant qu’elles contiennent du cannabis, alors qu’elles contiennent des produits euphorisants beaucoup plus toxiques que le cannabis.

La tabacologue Marion Adler (APHP) déclare « la vapoteuse est souvent une aide importante pour mes patients… C’est un outil qui marche pour arrêter de fumer ». En France entre 2010 et 2017 la cigarette électronique aurait permis, seule ou avec d’autres aides, à près de 700 000 fumeurs quotidiens d’arrêter de fumer. Le journal Le Monde dit que le tabac tue 750 000 personnes. Je crois que c’est une faute de frappe, d’autres sources sur internet me font penser que c’est plutôt 75 000 par an, ce qui est considérable. Le gouvernement mène contre le tabac une politique cohérente. La e-cigarette semble un outil efficace dans la panoplie. Certes, il ne faut pas tout gober, et s’il y a des critiques contre la e-cigarette il faut les prendre en compte. Mais en étant très vigilant vis-à-vis des arguments insidieux de l’industrie du tabac. Les vendeurs d’e-cigarettes considèrent que ces arguments insidieux sont malheureusement efficaces et que les ventes d’e-cigarette sont en baisse.

Bon, je vous raconte tout cela alors que je ne fume pas. Mais bon je ne conduis pas non plus et je suis contre les suicides/assassinats par excès de vitesse sur la route. De façon générale on aime bien la société du suicide : tabac, alcool, vitesse sur la route, drogues fortes, nourriture excessive… sans parler des armes aux USA, qui permettent de « suicider » impunément les autres. Je suis contre l’idée du suicide, contre les thèses de l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Mais même temps, nous sommes dans une société qui aime le suicide à condition qu’il ne soit pas présenté ni nommé comme tel. Quant aux guerres… Pour les guerres, les idées reçues disent que l’on progresse : un seul type peut commander un drone, en toute sécurité. C’est vrai ça, en toute sécurité pour le tueur.

« Dénislamisme »

Texte complet de la lettre de Laurent Joffrin du 7 octobre 2019. Attention : cette lettre est soumise à droit d’auteur, j’ai demandé et obtenu l’autorisation de la citer intégralement, vous n’avez pas ce droit et ne pouvez donc pas transmettre ce texte.

Jai demandé à Libération le droit de reproduire ces billets dans la présente lettre [alerte]. J’ai cet accord, le seul « prix » que j’aie à payer est un échange de références, et je cite donc les références :

www.liberation.fr

www.ptitlibe.liberation.f

www.next.liberation.fr


 

Dénislamisme» ?

Encore et encore, le grand air du «déni»… Le Figaro en tête, une partie de la droite impute à un aveuglement général envers le danger islamiste le défaut de vigilance qui a permis à Mickaël Harpon de perpétrer son quadruple assassinat au sein même de la préfecture de police. On a même créé un mot pour résumer la chose : le «dénislamisme». Drôle de thèse, tout de même.

Déni ? Ainsi la police qui passe une grande partie de son temps à tenter de prévenir les attentats et ou à pourchasser leurs auteurs, parce qu’elle a échoué à détecter la radicalisation d’un de ses membres – erreur grave à coup sûr – la police, donc, sous-estimerait du même coup le danger qu’elle côtoie tous les jours.

Déni ? Elle serait donc aveugle, elle qui a souvent payé le prix du sang lors des attaques des fanatiques et qui a fait montre d’un courage éclatant en maintes circonstances.

Déni ? Les gouvernements successifs qui ont renforcé la législation antiterroriste, accru les crédits, augmenté les effectifs, seraient donc inconscients de la menace.

Déni ? Celui de pouvoirs de droite et de gauche qui ont engagé l’armée française dans des terres lointaines pour aider à l’élimination de l’État islamique implanté en Syrie et en Irak ? Qui ont envoyé un corps expéditionnaire au Mali pour faire pièce à une offensive islamiste, avec les pertes humaines afférentes et les risques politiques encourus en cas de fiasco toujours possible ?

Déni ? Celui d’une société qui ne cesse de débattre sur les moyens de faire face à cette menace multiforme et qui réagit avec une grande résilience aux attentats ?

Accusation absurde. Elle vise en fait, non une quelconque pusillanimité à lutter contre le terrorisme islamiste, mais le refus d’englober sommairement tous les musulmans dans la mouvance islamiste, quand celle-ci ne touche qu’une minorité. L’extrême droite a même inventé un sarcasme pour discréditer ceux qui veulent distinguer islam et islamisme : ils sont les diffuseurs du «padamalgam», ce sédatif idéologique qui endormirait la conscience publique face à l’islam. On ne saurait être plus clair : si l’on cherche à ridiculiser ceux qui refusent l’amalgame, c’est bien qu’on veut l’imposer dans le débat. Pour ces satiristes agressifs, tous les musulmans seraient donc suspects, sinon coupables. On progresse dans l’analyse…

Alors que pour une grande part, l’essor du jihadisme est aussi – d’abord ? – une guerre civile entre musulmans. Issu du salafisme, doctrine obscurantiste et réactionnaire (elle prône un retour à la lettre de la charia et porte aux nues un soi-disant âge d’or, celui de la conquête musulmane des premiers siècles), le jihadisme s’attaque systématiquement à ceux des musulmans qui pratiquent une religion à ses yeux trop pacifique et trop occidentalisée, avant de tourner ses méthodes barbares contre les démocraties. On rappellera que les victimes du terrorisme planétaire, statistiquement, sont en grande majorité des musulmans.

Profitant d’un terreau favorable dans les quartiers déshérités des pays développés, cette guerre s’est étendue à l’Europe et aux États-Unis sous la forme d’attentats meurtriers. Avec une arrière-pensée stratégique : non seulement répandre un climat de terreur, mais aussi provoquer un raidissement des gouvernements attaqués envers les musulmans en général, mettre en place les conditions d’une «guerre des civilisations», espérant ainsi faciliter le recrutement jihadiste parmi des populations mises au ban.

Dans ce cadre, la rhétorique sommaire qui consiste à jeter la suspicion sur l’ensemble de la minorité musulmane devient un auxiliaire du projet jihadiste. Le refus de l’amalgame n’est pas seulement un réflexe moral ou civique : il fournit une pièce essentielle à la lutte contre les terroristes. C’est en séparant la mouvance jihadiste du reste des musulmans qu’on la réduira plus facilement. C’est en dénonçant le salafisme comme doctrine moyenâgeuse et liberticide, en la distinguant du reste de l’islam et en traquant sans faiblesse ses éléments violents (minorité dans la minorité), qu’on en viendra à bout.

Laurent Joffrin

 
 

 

Europacity

Source : Mediapart

Le projet Europacity menace les dernières terres agricoles d’ile de France. Le groupe Immochan (soutenu par l’état) défend un vaste complexe commercial et logistique avec l’investisseur chinois Wanda. Le projet Carma, lui, présente un projet agricole et pédagogique, en circuit court, de cultures et de transformation afin de préserver des terres réputées très fertiles. Selon les associations militantes, il y a déjà trois centres commerciaux dans un périmètre restreint. Ils sont déserts en semaine. Carma : « On piétine l’écologie… Ce dont nous avons besoin c’est des légumes frais dans les cantines ». Une habitante est triste : avant la Révolution c’est le blé de Gonesse qui servait à faire le pain royal. Cela tombe bien, il n’y a plus de roi ! C’est vrai que, à la réflexion, je (JMB) ne comprends pas comment autant de centres commerciaux aussi proches peuvent avoir une clientèle suffisante. Mais, coup de Jarnac, Europacity aura une piste de ski. Alors… Vous n’allez tout de même pas protester contre la démocratisation du ski sport couteux et réservé pour l’instant aux bourgeois riches. Le clair de lune à Maubeuge, le ski à Gonesse.

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 4 janvier 2019 sont valables à partir du 4 janvier 2019 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles, règlement européen renforcé par la France) ne sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrit. Ce règlement a une portée très générale. On ne devrait pas en principe recevoir de messages commerciaux ou de messages associatifs ou militants sans avoir donné un accord explicite. Les mentions du genre « si vous ne dites pas non vous continuerez de recevoir nos envois » ne sont pas légales : il faut un accord explicite. Lorsque le RGPD est entré en vigueur j’ai demandé à chacune des personnes qui reçoit la lettre par courrier électronique de me confirmer qu’elles souhaitaient la recevoir. J’ai été surpris et déçu car guère plus de la moitié des personnes concernées ont donné leur accord. J’ai malgré cela décidé de continuer d’envoyer la lettre à tous, mais je n’aurais pas dû.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard xx orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

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Fin de la lettre du7 octobre 2019