[alerte] - JM Bérard 11 mai 2019

Table des matières

 

 

Référendum contre la privatisation des Aéroports de Paris

Rappel du numéro précédent : Aéroports de Paris : le profit doit-il par principe appartenir au secteur privé ?

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Fin de la lettre du 25 mars 2019

 

 

****************************

Les lettres [alerte] sont disponibles sur

http://alerte.entre-soi.info/

****************************

Ce texte a été revu par le logiciel Robert option orthographe 1990

****************************

Référendum contre la privatisation des Aéroports de Paris

J’ai déjà dit à quel point cette privatisation décidée par le président de la République me révolte.

Des militants ont trouvé dans les textes en vigueur en France l’existence d’un Référendum d’initiative partagée, procédure jusque-là jamais mise en œuvre.

La mise en œuvre d’un tel référendum pour empêcher la privatisation de AdP est en cours.

L’initiative est partagée car il faut d’abord, pour organiser un tel référendum, qu’une proposition de loi soit déposée par au moins un cinquième des députés et sénateurs. À la date du 11 mai 2019, cette première condition est remplie. Il faut que le Conseil constitutionnel en approuve la conformité à la constitution. C’est chose faite.

Il faut ensuite qu’un dixième des électeurs approuvent cette proposition, soit un peu plus de 4 550 000 électeurs. Vous peut être ?

Ensuite, le référendum aura lieu.

J’ai toujours des hésitations sur les procédures de référendum, qui peuvent facilement donner lieu à des dérives populistes. Le président Macron estime que, dans une telle procédure, exiger plus de 4,5 millions de signatures est excessif et va proposer de réduire ce nombre. Je ne suis pas d’accord : une telle procédure, qui remet en cause des lois déjà votées par le parlement après débat approfondi, doit rester exceptionnelle et très difficile. Il faudrait plutôt augmenter le nombre de signatures exigées et avoir une exigence sur une répartition géographique. Nous sommes dans un système de démocratie représentative, objet de nombreuses critiques, système qu’il faut sans doute améliorer, mais que je ne souhaite pas remplacer par une « démocratie directe ».

J’ai réfléchi, il me semble que pour la privatisation de AdP je peux soutenir cette procédure, même après hésitation. Je me laisse emporter par ma révolte contre cette privatisation ?

Si vous voulez faire partie des électeurs qui demandent ce référendum, vous pouvez vous rendre sur

https://www.referendum.interieur.gouv.fr/

Je pense que le texte que vous pourrez signer apparaitra dans la semaine du 13 mai 2019. (Ce 11 mai 2019 il n’est pas encore en ligne.)

Il faut les signatures d’un dixième du corps électoral.

Rappel du numéro précédent : Aéroports de Paris : le profit doit-il par principe appartenir au secteur privé ?

Les aéroports du groupe Aéroport de Paris (dont Orly, Roissy et Le Bourget) appartenaient jusqu’à maintenant à l’État. Le jeudi 13 mars à 6h du matin l’assemblée nationale a accepté le transfert de la concession de ADP au privé pour 75 ans, transfert demandé par le gouvernement,. Le processus suivra son cours au sénat. Je suis sans doute trop sensible, mais cela me révolte. ADP rapporte des dividendes substantiels, pourquoi le privatiser ?

En même temps on privatise la française des jeux (le loto, tout ça…) qui, par définition même des jeux de loterie, ne peut jamais perdre.

Cela me révolte. Macron dit « l’État n’a pas vocation à diriger des entreprises concurrentielles ». C’est quoi, cette histoire de vocation ? C’est un dogme religieux ? En fait il veut dire « L’état n’a pas vocation à encaisser des profits, cela fausse le marché, c’est le privé qui doit encaisser les profits ». C’est aussi ce que l’on avait dit lorsqu’on a privatisé les autoroutes. Je me rappelle, à l’époque Bayrou était très hostile à cette privatisation des autoroutes. Il est maintenant un fidèle soutien de Macron. Et pourtant il reste cohérent, il est hostile à la privatisation de AdP. « Privatiser ADP conduit à donner les clés de Paris à un acteur privé. »

https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Bayrou-reserve-sur-la-privatisation-d-Aeroports-de-Paris-1528556

Alors que ce principe même de privatisation me semble très contestable, il me semble tout à fait étonnant lorsqu’il s’agit d’Aéroport de Paris. D’une part ADP est en quelque sorte une frontière d’entrée en France. D’autre part et surtout, on sait le rôle crucial que joue le transport aérien dans les échanges de passagers, le commerce international, on sait aussi à quel point ce secteur est soumis à la concurrence. Faut-il laisser au privé la maitrise de cette concurrence, la maitrise d’une forme de notre souveraineté ? Je ne mentionne pas les aspects « défense nationale » qui existent mais que je ne connais pas. Intuitivement, il me semble que les aéroports de Adp ne sont pas en dehors de réflexions concernant la défense nationale et que les privatiser est une perte de souveraineté.

Je suis très choqué. Pourquoi laisser au privé un outil aussi important, et qui rapporte ?

Certains articles disent (sans pouvoir le prouver, bien sûr) que cette privatisation est un cadeau fait à Vinci après que l’État a annulé la construction de Notre Dame des Landes. Je ne peux même pas dire que l’intérêt national est ramené à un débat entre marchands de tapis, ce serait désobligeant pour les marchands de tapis. Est-ce que les choses fonctionnent vraiment comme cela « Je ne peux pas te donner Notre Dame des Landes, mais je te donnerai Adp. » ? Si vous ne l’avez pas déjà vu, c’est le moment de voir l’important film « L’exercice de l’état » qui décrit fort bien ce genre de situations.

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Exercice_de_l%27%C3%89tat

Film important. On peut l’acheter dans tous les magasins de DVD.

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 4 janvier 2019 sont valables à partir du 4 janvier 2019 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles, règlement européen renforcé par la France) ne sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrit. Ce règlement a une portée très générale. On ne devrait pas en principe recevoir de messages commerciaux ou de messages associatifs ou militants sans avoir donné un accord explicite. Les mentions du genre « si vous ne dites pas non vous continuerez de recevoir nos envois » ne sont pas légales : il faut un accord explicite. Lorsque le RGPD est entré en vigueur j’ai demandé à chacune des personnes qui reçoit la lettre par courrier électronique de me confirmer qu’elles souhaitaient la recevoir. J’ai été surpris et déçu car guère plus de la moitié des personnes concernées ont donné leur accord. J’ai malgré cela décidé de continuer d’envoyer la lettre à tous, mais je n’aurais pas dû.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard xx orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http ://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 11 mai 2019