[alerte] - JM Bérard - 2 novembre 2019

Table des matières

 

C’est beau

Vocabulaire sportif

Jean Ferrat

Privatisation de la Française des Jeux : on blanchit en douce

Française des jeux : la privatisation de tous les dangers

La haine

CGU de la lettre [alerte], mise à jour du 4 janvier 2019

Fin de la lettre du 2 novembre 2019

 
 
 

 

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Les lettres [alerte] sont disponibles sur

http://alerte.entre-soi.info

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Ce texte a été revu par le logiciel Antidote (orthographe, grammaire, langue). J’ai choisi l’option « orthographe rénovée 1990. » Ce logiciel m’a été recommandé par la linguiste Danièle Cogis.

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C’est beau

Entendu sur France Culture juste au moment d’envoyer ce message

https://www.youtube.com/watch?v=kLlBOmDpn1s

Et puis un Brassens, j’aime beaucoup cette chanson et puis le 2 novembre est le jour des Morts.

https://www.youtube.com/watch?v=iS46IzvCemI

Vous avez remarqué, la vidéo est un fake : on croit que c’est le moustachu qui chante, alors qu’en réalité c’est le type derrière avec le violoncelle. Prodigieuse maitrise de la technique.

Je vous dis à nouveau que Maxime Le Forestier chante tout le répertoire de Brassens, d’une façon que j’aime beaucoup, un peu différente de Brassens. Je voulais vous donner le lien vers la plage de Sète, mais je n’ai pas trouvé de lien gratuit. Bon, il est assez normal que les artistes soient payés. Du coup je vous propose « Ce soir à la brune » qui est l’une de mes chansons préférées.

https://www.youtube.com/watch?v=XINh1P1L0qA

 

Allez, encore un peu

https://www.youtube.com/watch?v=uTEhvSQufT4

 

Si vous pouvez voir Le Forestier chantant Brassens en récital. Un grand moment d’émotion et de plaisir.

Vocabulaire sportif

Il y a constamment dans notre monde civilisé des matchs de foot, de rugby très importants. Première remarque tenant à l’historique de mes préjugés : sur France Info ces matchs sont souvent commentés par une femme. Vous vous rendez compte. Elles s’intéressent au foot. Elles vont peut-être même aux matchs ? Peut-être jouent-elles au foot ? Qui prépare le repas pour toute la famille pendant que leur mari et leurs fils sont au match ? Bon, c’était juste une petite provoc. Mais à peine. Je suis vieux. Je suis toujours un peu étonné par la compétence des femmes journalistes de France info sur le rugby. Bon d’accord, le rugby ne fait pas partie de ma culture, ce n’est peut-être pas une question de genre, c’est mon histoire. Elles sont infiniment plus compétentes que moi sur le rugby. Sur le foot aussi. Bon, d’accord, sur le sport en général. Le plus fascinant est que, lorsqu’une femme commente en direct un match, elle a parfaitement intégré le fait qu’il faut parler sur un rythme très codifié, très rapide, comme s’il fallait suivre le rythme du ballon. Un match de foot en direct commenté sur un rythme lent n’attirerait aucun auditeur. Déjà on est à la radio, on ne voit rien, il faut que le rythme de la parole simule celui du ballon. Cela s’apprend, la preuve, fini le monopole des hommes, cela s’apprend. Cela tranche définitivement le débat sur l’inné et l’acquis.

Par ailleurs je suis toujours agacé par le fait que l’on parle des supporters, ou, en « français » des supporteurs. D’abord, justement, il faudrait tenir compte des femmes, écrire les supporteur·es et dire « les supporteurs et les supportrices ». (Rappel : pour écrire le point médian, tapez alt250), mais ce qui m’agace surtout est que en français le verbe « supporter » implique quelque chose de pénible. Je supporte mal la chaleur. On ne peut pas dire non plus les souteneur·es car le terme est déjà pris. Au Québec on dit « partisan », mais avec l’inconvénient que « partisan » s’applique en dehors du monde sportif alors que supporteur se limite clairement au sport. Excusez-moi, c’est un jeu de mots bête, mais pas antiquébécois : est-ce que au Québec pendant les matchs on chante le chant des partisans au lieu de se lancer des insultes homophobes ? Cela montrerait la supériorité du Québec sur la beaufitude.

https://www.youtube.com/watch?v=DeXraool4QE

Je suis né en 1943, mais je suis ému chaque fois que j’entends le chant des partisans, que mon père passait en boucle à la maison sur des 78 tours à étiquette noire et dorée.

Allons, JM B, le chant des partisans était un chant de la résistance, en France, contre les nazis. Le Québec n’a pas été occupé par les nazis. Ah bon ? Alors au Québec pendant les matchs on se lance aussi des insultes homophobes, comme ici ? C’est bien la peine !

Cela n’a pas de rapport avec cet article, mais le fait de citer Montand m’évoque Ferrat

Nuit et brouillard

https://www.youtube.com/watch?v=CwGaG5IMiyE

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, ils ne devaient plus jamais revoir un été.

Jean Ferrat

Oui, je l’ai déjà dit, j’ai de très vives divergences avec Ferrat, tant sur son action personnelle que sur ses positions politiques. Mais je suis bouleversé par la chanson, car c’est de lui et de tous les autres, qu’il parle.

Ferrat chante « on me dit à présent que ces mots n’ont plus cours ». Hélas ! Le fait de s’attaquer aux juifs d’une façon ou d’une autre reste d’actualité, même en France. Et, au risque de vous choquer, j’ose ajouter à cela que le fait de s’attaquer aux autres, différents, devient de plus en plus présent. De la polémique contre le voile aux balles contre deux messieurs assis devant la mosquée de Bayonne, je pense que, oui, ici en France, nous ne devons pas sous-estimer le racisme antiarabe. Bon, d’accord, les deux messieurs devant la mosquée étaient assis sur une chaise, qu’ils étaient donc allés chercher quelque part. Tranquillement assis, comme s’ils étaient chez eux ! Forcément, si l’on porte un voile ou si l’on s’assied tranquillement devant une mosquée, on provoque. Heureusement le ministre Blanquer a déclaré que le voile n’a rien à faire dans la culture française ! (Je crains toujours les copier-coller malveillants et hors contexte : ce qui est écrit à partir de « Bon d’accord » se veut de l’humour noir au second degré.) Je pense que nous ne devons pas sous-estimer le racisme antiarabe.

Le père de Ferrat, déporté en tant que juif (Tennenbaum) est mort à Auschwitz. Comment ne pas citer « Nuit et brouillard  » ? Un extrait de Wikpédia : en juin 1944, la famille décide de les faire revenir en Cerdagne afin d'éviter les affrontements qui s'annoncent, liés à la Libération. Mais, arrivés à Perpignan, ils reçoivent l'instruction de ne pas terminer le trajet : sa sœur est retenue par la Gestapo à la citadelle de Perpignan, tandis que l'un de ses frères se cache dans la montagne et que sa mère est interrogée par la Gestapo. Jean et sa tante logent alors à l'hôtel pendant un peu plus d'un mois, jusqu'à ce que sa sœur soit libérée. La famille gagne alors Toulouse, où elle est hébergée un temps par les parents de la belle-sœur de Jean, puis par une famille de paysans dans l'Ariège, grâce aux réseaux de résistants dont fait partie le beau-père de Pierre Tennenbaum, Marcel Bureau. Je n’y étais pas. C’est terrible. À l’époque beaucoup ont dénoncé leurs voisins juifs à la Gestapo. Souvent pour piquer leurs biens, mais parfois aussi comme ça, dans le seul souci d’être de bons citoyens ! Heureusement, beaucoup ont aussi aidé des juifs.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je ne suis pas d’accord avec ceux de vous qui disent « je n’ai rien à craindre, puisque je n’ai rien à me reprocher. » Peut-être que des gens se chargent, ou se chargeront de savoir ce que « eux » ont à « vous » reprocher. Pourriez-vous me dire ce que les Tennenbaum avaient à se reprocher, si un système cruel et féroce ne s’était pas chargé de leur reprocher quelque chose ? C’est aussi, même si en général je suis mal compris, la raison pour laquelle je souhaite que, lorsqu’on envoie des messages mail on évite de diffuser les adresses en liste ouverte. Pourquoi faciliter le travail de ceux qui nous en veulent, ou pourront nous en vouloir un jour ou l’autre ? Remarque : vous recevez cette lettre, mais par l’intermédiaire d’un serveur (ouvaton) et mis à part mon ami le webmestre et moi personne ne connait les noms de ceux qui reçoivent cette lettre. Qui plus est, le webmestre a pris soin de choisir un serveur coopératif et bien sécurisé.

Mais, je l’ai déjà dit, mes grands-parents, une partie de mes oncles et tantes, une partie de mes cousins sont agriculteurs à la montagne et je trouve la chanson de Jean Ferrat « Que la montagne est belle » d’un mépris inouï à l’égard des agriculteurs de montagne, qui s’essuient, machinal, d’un revers de manche les lèvres. J’ai déjà dans cette lettre présenté mon analyse détaillée de cette chanson, où Ferrat montre qu’il ignore tout de l’agriculture en montagne. Je n’y reviens pas.

Jean Ferrat ne faisait pas mystère d’être communiste, et aussi d’avoir des divergences avec le parti communiste. À l’époque de la télévision gaullienne, il était, de ce fait, l’objet d’une censure féroce. Le 16 mars 1969, Jean-Pierre Chabrol invite Jean Ferrat dans son émission télévisée L'Invité du dimanche, ainsi que Georges Brassens et Jacques Brel. En plein débat d'idées, le chef de plateau arrive avec une ardoise où il est écrit à la craie : « Ordre de la direction, que Jean Ferrat chante, mais qu'il ne parle plus. » Un tollé général s'ensuit et toute l'équipe est renvoyée. Jean Ferrat ne fera plus de télévision pendant près de trois ans à la suite de cet évènement..

Cela n’a heureusement pas empêché Jean Ferrat d’être conseiller municipal actif et respecté d’un petit village d’Ardèche. Il est mort en 2010.

Bon, laissons Jean Ferrat. J’aime bien cette richesse de la langue française, avec des bourgeons vivaces partout dans le monde. La lecture des dictionnaires Québec/français de l’hexagone m’éblouit par leur créativité. Cela dit, si vous allez au Québec, il vous faudra travailler un peu pour éviter les malentendus. Lisez cela, c’est très rigolo.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lexique_du_fran%C3%A7ais_qu%C3%A9b%C3%A9cois

J’aime beaucoup « frais chié » pour « prétentieux ».

Privatisation de la Française des Jeux : on blanchit en douce...

Je consacre un article un peu détaillé à la Française des Jeux. La réflexion sur la privatisation de la FdJ m’a fait découvrir tout un ensemble de liens entre les milieux politiques (du beau linge, mais qu’il faut blanchir) et les puissances financières de l’assurance, du pari, du jeu.

La Française des Jeux est une société d’économie mixte

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7aise_des_jeux

 

Elle avait jusqu’en 2010, en métropole, dans les départements et territoires d’outre-mer et à Monaco le monopole des jeux de loterie et de paris sportifs. Depuis 2010 ses activités sont ouvertes à la concurrence. Vous savez bien, le capital est mondial. Récemment, et cela a mobilisé un grand nombre de citoyens qui ont protesté, Macron a décidé de privatiser Aéroport de Paris. J’ai dans cette lettre publié de nombreux articles pour protester contre cette privatisation, je vous ai proposé de signer une pétition pour vous y opposer. Du coup, le fait que Macron avait dans le même paquet décidé de privatiser entièrement la Française des Jeux est passé « en douce ». Or, quand on regarde un peu, c’est tout aussi scandaleux. Dans les jeux de casino et de loterie, seule une partie des sommes pariées est redistribuée, l’organisateur du jeu en garde à priori une partie. (L'orthographe 1990 demande un à !) Si j’ai bien compris, il me semble donc que la Fdj ne peut que faire des bénéfices. Pourquoi la privatiser ? Simplement, sans doute, parce que l’État ne va tout de même pas faire des bénéfices au détriment du secteur privé ! Pertes pour le public, bénéfices pour le privé, et le capitalisme sera bien gardé. Donc la FdJ va être privatisée et plein d’investisseurs vont pouvoir investisser. C’est de façon générale la pratique de tous les hommes politiques de droite et parfois même de gauche : il faut alléger les règlementations contraignantes pour permettre aux investisseurs d’investisser et faire fructifier leur petit capital, que du coup ils vont pouvoir investisser ailleurs. (Oui, « investisser », c’est exprès.)

Je vous livre donc des extraits de l’article de Laurent Mauduit dans Mediapart le 31 octobre 2019. L’article de Mauduit est très intéressant, mais très long. Je ne donne donc que des extraits de Mauduit, ce qui désense un peu son texte. (Pour enlever du sens, on ne dit pas « désenser » ? ?) Je suis abonné payant à Médiapart. Je ne sais si le fait d’être abonné me donne le droit de reproduire des articles. Ce ne sont que des citations partielles.

Vous je ne sais pas, mais moi, fonctionnaire de l’éducation nationale, tout cela me laisse ahuri par l’ampleur des magouilles et la haute qualité des personnes impliquées. Haute qualité, façon de parler ! Du beau linge ! Que bien sûr il faut blanchir.

Française des jeux : la privatisation de tous les dangers

Mediapart, 31 octobre 2019 Extraits de l’article de Laurent Mauduit

La privatisation de la Française des jeux, qui est ouverte aux souscripteurs du 7 au 19 novembre 2019, comporte d’innombrables dangers. Elle pourrait aggraver les risques d’addiction et ouvrir la porte à l’affairisme, dans un secteur où les grands opérateurs ont leur siège à Malte, gangrené par les réseaux mafieux.

La mise en vente de l’alcool avec une forte taxe de l’État pourrait ouvrir la porte à l’addiction et aux pressions des producteurs. Ah désolé, cette phrase vient d’un autre article et n’a pas sa place dans celui-ci.

Pendant des lustres, il aurait été inconcevable que la Française des jeux (FDJ) sorte du giron public. De la gauche à la droite, cela découlait d’une évidence absolue : pour ne pas violer des principes de santé publique, pour ne pas ouvrir les marchés des jeux d’argent à des réseaux criminels ou mafieux, il était absolument hors de question que l’État se retire au profit du privé.

La privatisation de la FDJ, qui sera ouverte aux souscripteurs du 7 au 19 novembre 2019, dit donc beaucoup de ce que les privatisations deviennent. Le gouvernement brise de plus en plus de tabous et va jusqu’à prendre des risques insensés, ceux d’abandonner au privé des biens communs, trouvant leurs racines dans l’histoire du pays, ou des biens stratégiques ou sensibles, qu’il est dangereux de céder au privé.

Comme à son habitude, le gouvernement cherche à ruser et présente son nouveau projet de privatisation sous un jour avantageux. Selon lui, si l’État va céder 52 % des parts qu’il détient dans le capital, pour n’en plus garder que 20 %, contre 72 % actuellement, c’est pour permettre aux Français d’accompagner la développement de l’entreprise qu’ils connaissent bien : ils pourront donc y investir un peu de leurs économies, le solde des ventes devant revenir à des « investisseurs institutionnels », comme on dit dans le jargon financier, c’est-à-dire vraisemblablement à des géants comme la Caisse des dépôts et consignations ou les grands assureurs, à l’instar de la CNP.

Vous y êtes : si l’on privatise la FdJ, c’est pour vous permettre d’acheter des actions et de développer un capitalisme « populaire ». Il est vrai que si beaucoup de citoyens détiennent des actions ils ne seront pas enclins à protester contre les excès du système boursier. J’avais je crois publié il y a quelque temps un article qui montrait que en France la part des profits que reçoivent les actionnaires est l’une des plus élevées du monde (oui, plus qu’aux USA). Au détriment de la part donnée aux salaires et de la part donnée aux investissements dans l’entreprise. L’immense majorité des actions sont détenues par les zinzins, les investisseurs institutionnels, mais il est bon que le public en possède aussi. Cela l’associe au système.

[…]

La suite de l’article explique comment la loterie a été en 1933, dans un élan de solidarité, en s’inspirant de la loterie de l’association des Gueules cassées, créée pour venir en aide aux blessés et défigurés de la Première Guerre mondiale.

Je donne ci-dessous des citations de Mauduit un peu longues, mais j’ai trouvé cela tellement étonnant que je n’ai pas eu le coeur de couper davantage.

[...]

Et pourtant, quand Nicolas Sarkozy accède à l’Élysée, en 2007, tout change, peu après la célèbre soirée du Fouquet’s où ses amis, milliardaires, grands patrons du CAC 40 et patrons de presse, sont venus célébrer avec lui sa victoire.

[...]

Or, sur instruction de l’Élysée, ce n’est pas ce que fait le gouvernement. En juin 2008, le ministre du Budget, Éric Woerth, crée la surprise en annonçant « l’ouverture maitrisée » du marché des jeux – premier coup de boutoir.

Que se passe-t-il alors ? C’est la ruée. Un grand nombre d’amis du chef de l’État, tous (ou presque) participant au diner du Fouquet’s, se déclarent candidats à la création de sociétés visant l’organisation de paris en ligne, dès le vote de la réforme, c’est-à-dire sans doute au printemps 2010, quand la loi autorisera enfin des jeux en ligne de poker, des paris sur les courses ou sportifs.

Oui, la ruée ! Toutes les grandes fortunes se mettent sur les rangs. C’est le grand frisson, l’appât du gain facile. Comme Mediapart le chronique à l’époque, c’est l’eldorado du sarkozysme d’affaires…(si si, cliquez sur le lien, c’est passionnant, un vrai feuilleton.)

Comme de juste, par un formidable symbole qui ne doit évidemment rien au hasard dans ce capitalisme consanguin, c’est le propriétaire du Fouquet’s lui-même, Dominique Desseigne, patron du groupe de casinos Lucien Barrière, qui est l’un des premiers à se mettre sur les rangs, en créant LeCroupier.fr. Capitalisme du renvoi d’ascenseur…

C’est avec Dominique Desseigne aussi, ami du chef de l’État, que la Française des jeux, comme par hasard, annonce en janvier 2010 qu’elle va créer une société commune pour se lancer dans le poker en ligne. Et cet accord-là est évidemment très important, car, si d’aventure la Française des jeux est un jour privatisée, (ce qui est donc le cas en 2019) Dominique Desseigne aura une longueur d’avance sur les autres candidats au rachat. La FDJ a-t-elle les moyens de refuser quoi que ce soit à celui qui fut la puissance invitante lors de cette si fameuse soirée de commémoration de la victoire de Nicolas Sarkozy, le 6 mai 2007 ?

Ami intime du chef de l’État, Martin Bouygues crée avec un autre milliardaire, François Pinault, un fonds d’investissement, Serendipity, dirigé par Patrick Le Lay, l’ancien patron de TF1. Le but est de se lancer dans l’aventure des jeux en ligne, en profitant de la force de frappe de la chaine de télévision et de sa filiale Eurosport.

À cette liste, il faut encore ajouter un autre proche de Nicolas Sarkozy, en la personne d’Arnaud Lagardère, qui recentre son groupe sur le sport et ne veut pas être absent de ce marché très alléchant des paris sportifs, en attendant une possible privatisation de la FDJ – dont il rêve également.

Et puis, il y a Vincent Bolloré, qui voudrait lui aussi un jour mettre la main sur l’entreprise publique, si elle est à vendre, et qui lance sur sa chaine de télévision, Direct 8 (rebaptisée ultérieurement C8), une émission intitulée « Direct Poker » et produite par la société Kawa Production, dirigée par un certain… Alexandre Balkany, fils de Patrick. Lequel Patrick Balkany est, avec son épouse, l’un des plus proches confidents du chef de l’État et son porte-drapeau dans son fief des Hauts-de-Seine. Avant qu’il ne finisse en 2019 par être envoyé en prison.

Au milieu de ce tout petit monde, figure aussi un autre témoin du deuxième mariage de Nicolas Sarkozy, celui avec Cécilia, et lui aussi convive du Fouquet’s, Bernard Arnault, qui, via sa holding qui gère sa fortune personnelle, a pris une participation dans une société de paris en ligne, dénommée Betfair.

Vous n’aurez bien sûr aucun mal en cliquant sur un moteur de recherche, à constater le grand nombre de jeux de poker en ligne qui vous sont proposés.

Je résume : dans la grande masse des actions FdJ mises en privatisation, Macron pense que vous en achèterez quelques-unes. Cela vous donnera la sensation de participer au capitalisme et de vous en sentir partie prenante. Mais tout de même, n’exagérons pas, l’essentiel des profits ne sera pas pour les petits actionnaires. Je ne sais pas bien comment ça marche, mais il me semble clair que les zinzins auront la majorité.

La haine

Il me semble que en ce moment le danger principal en France est la montée de la haine antiarabe. Mais cela m’évoque à nouveau la haine du collaborateur Henriot contre Pierre Dac. Pierre Dac n’était pas seulement le grand humoriste que nous connaissons, c’était aussi pendant la guerre l’animateur de la radio de la résistance à Londres. Haine antiarabe, haine antisémite, au fond c’est toujours la haine de l’autre. Ce glissement vous choque ? Je maintiens. La haine violente et meurtrière de Henriot contre Pierre Dac doit nous rendre très prudents contre la montée de la haine, et veiller en ce moment à éviter la montée de la haine contre les Arabes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Henriot

Voici le texte de Henriot

https://www.ina.fr/audio/P12213033/

le son se règle par le hautparleur en bas de la vidéo.

Texte de Henriot et réponse cinglante de Pierre Dac

http://www.nikibar.com/news/video-pierre-dac-repond-a-philippe-henriot.html

La réponse de Dac est à la minute 1,50. Texte d’une force bouleversante. Svp, écoutez-le.

Collaborateur actif, Henriot a me semble-t-il contribué par ses diatribes haineuses aux actions entreprises par les collaborateurs français, la redoutable milice et la partie de la police française qui collaborait avec les nazis. Combien de morts à son actif ? On ne peut pas compter, l’action de la parole n’est pas une action directe.

Quelques jours après, Henriot était exécuté par la résistance. Je trouve que c’était juste, l’ampleur et la haine de ses discours ont entretenu la haine, soutenu les nazis occupants et les collaborateurs. Ses paroles avaient de l’effet, il soutenait la haine et l’action contre la résistance, il a en quelque sorte armé le bras des nazis et de la milice dont il était membre. Pierre Dac était l’un des dirigeants de la résistance à Londres, mais cette exécution de Henriot par la résistance ne me semble pas du tout un acte de vengeance personnelle.

CGU de la lettre [alerte], mise à jour du 4 janvier 2019

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 4 janvier 2019 sont valables à partir du 4 janvier 2019 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles, règlement européen renforcé par la France) ne sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrits. Ce règlement a une portée très générale. On ne devrait pas en principe recevoir de messages commerciaux ou de messages associatifs ou militants sans avoir donné un accord explicite. Les mentions du genre « si vous ne dites pas non, vous continuerez de recevoir nos envois » ne sont pas légales : il faut un accord explicite. Lorsque le RGPD est entré en vigueur, j’ai demandé à chacune des personnes qui reçoit la lettre par courrier électronique de me confirmer qu’elles souhaitaient la recevoir. J’ai été surpris et déçu, car guère plus de la moitié des personnes concernées ont donné leur accord. J’ai malgré cela décidé de continuer d’envoyer la lettre à tous, mais je n’aurais pas dû.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin, nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard xx orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 2 novembre 2019

 

CGU de la lettre [alerte], mise à jour du 4 janvier 2019

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