[alerte] - JM Bérard - 19 décembre 2018

 

 

 

Les lettres [alerte] sont disponibles sur

http ://alerte.entre-soi.info

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Le 15 janvier 2019 à l’auditorium de l’hôtel de Ville de Paris, hommage à Maurice Audin. De 14 h 30 à 17 heures Entrée libre, mais inscription obligatoire Par écrit : Ciné Histoire, 8 rue Dupleix 75015 Paris Par E-mail : cinehistoire2@gmail.com Site internet : www.cinehistoire.f

Plaisir artistique :

Musique

JF Zygel est compositeur, chef d’orchestre, pianiste soliste, improvisateur et professeur d’improvisation ; il vit la musique dans chacune de ses fibres. Il sait nous faire partager avec talent sa passion, dans ses émissions à la télévision et à la radio. Le samedi à 17 heures France Inter confie les clés (là, vous devez sourire) à JF Zygel. Aujourd’hui 15 décembre 2018, Mozart. Un nectar, tant par le choix des œuvres que par la façon dont il en parle. Je connaissais la symphonie de Mozart, dont le premier mouvement ouvrait l’émission d’aujourd’hui, je ne connaissais pas cette version où l’énergie, l’allant, la passion nous entrainent et nous font vibrer. C’est le samedi à 17 heures sur France Inter.

L’idée que l’on puisse être professeur d’improvisation me plonge dans la perplexité. J’ai tort. Il existe dans de nombreuses associations des ateliers d’écriture, qui me semblent être des ateliers « d’improvisation » de textes. De la création suscitée. Quel beau métier, savoir susciter la créativité. C’est peut-être toujours ce que devrait être l’enseignement. Il faut des règles, des techniques, c’est nécessaire, mais pas suffisant pour susciter la créativité. Comme ne le dirait pas le ministre, apprendre l’orthographe et la grammaire est nécessaire mais pas suffisant pour être créatif. Bien maitriser les techniques du dessin et de la peinture est nécessaire mais pas suffisant pour être Picasso ou même aimer peindre en amateur. And so on. Zygel est catalyseur de créativité. Cela s’appelle professeur d’improvisation.

Cirque

On le sait, le cirque « traditionnel » est en désaffection, en particulier du fait de la place et du sort réservé aux animaux. Mais en même temps la vitalité et la richesse d’une expression circassienne germent, fleurissent, feudartificent de toute part. Je suis à chaque spectacle stupéfait par le sens de l’espace, de l’équilibre, de l’invention des objets, de l’articulation des corps et des objets. Le journal Le Monde y consacre même un cahier spécial les 16 et 17 décembre 2018. Peut-être aurez-vous un peu de temps dans la période qui vient ? Cités par le journal : à Paris : Le roi des singes, cirque Phénix. Origines, compagnie Alexis Gruss, Les nouvelles étoiles de la piste, cirque Pinder. En tournée, Teh Dar, le nouveau cirque du Vietnam. Ne pas oublier tous les autres cirques, dont j’ai déjà parlé ici et dont j’ai vu plusieurs spectacles. Pour les personnes qui le reçoivent, le supplément Paris de Télérama donne une liste précise et commentée de différents spectacles de cirque.

Théâtre

Je vous ai souvent parlé de Essaïon Théâtre, à Paris. Plusieurs petites salles, plusieurs spectacles qui sont de vrais petits bijoux. Pour les enfants, pour les adultes. Chaque spectacle que j’y ai vu était un délice.

https://www.essaion-theatre.com/

Repères

Comment en ce moment dire quelque chose de plus banal que « nous vivons une période complexe » ? Mais je trouve que cela bouleverse pas mal de nos repères.

Le réel et sa description

J’ai rendez-vous. On me dit : sur le digicode de l’immeuble, c’est la touche en blanc. J’appuie sur la seule touche blanche, elle n’est connectée à rien. Une fois que je suis arrivé chez mon interlocuteur, on m’explique : je ne vous ai pas dit que c’était une touche blanche, c’est la touche sur laquelle est écrit « en blanc ». En fait, on m’avait donc dit « C’est la touche ‘’En blanc’’ », mais je n’avais pas entendu les guillemets ! Cela donne le vertige. Forcément, si vous cherchez une touche blanche, vous ne voyez pas une touche sur laquelle est écrit quelque chose, même si ce quelque chose est « en blanc ». C’est fascinant. » C’est peut-être, pour la personne qui a écrit cela, un test de sélection des personnes qui ont le droit de venir.

Le temps

J’ai toujours été fasciné par la générosité de la reine dans Alice aux pays des merveilles : c’est promis, elle donnera à Alice de la confiture un jour sur deux, hier et demain.

Il me semble qu’en ce moment on entend souvent cela dans les éditoriaux. Il a fait cela, mais c’était trop tard, cela aurait eu du sens avant, mais n’en a plus maintenant ! Ou c’était trop tôt. Le présent n’existe plus. Du coup, le président non plus ?

Les gilets jaunes sont myopes et ne sont pas contre les très riches

Je ne l’avais pas remarqué, il a fallu l’éditorial de Laurent Joffrin ce 17 12 2 018 pour que je réalise. Les éditorialistes sont stupéfaits : « sous la pression des gilets jaunes, qui représentent le vrai peuple, Macron a reculé. » J’y avais cru aussi. En réalité les mesures annoncées touchent, précisément et seulement, les classes moyennes que représentent les gilets jaunes. C’est en partie une redistribution à l’intérieur du même univers, accompagnée d’une augmentation du déficit au-delà des modes de fonctionnement de l’Union Européenne. En fait, fait remarquer Joffrin, aucune, aucune des mesures annoncées ne touche le capital, les entreprises ou la fraction très aisée de la population. Tout sera supporté par une augmentation du déficit (contraire aux engagements pris envers l’Union Européenne) ou une répartition différente de l’imposition ou des taxations des classes moyennes. Pas de rétablissement de l’ISF, et surtout aucun impôt supplémentaire sur les entreprises, sauf des menaces annoncées et très imprécises sur les GAFAM. Aucun effort n’est imposé aux entreprises : la prime de fin d’année est volontaire et si elles le peuvent. Merci patron. Sentant la situation tendue, le patronat a approuvé : c’est une très bonne idée, cette prime. Autant valoriser à grands coups de BFM un petit sacrifice que de risquer une réelle valorisation du pouvoir d’achat. Aucun effort n’est imposé non plus au capital financier.

https://www.youtube.com/watch?v=BP3_dgTofKA

D’abord, ça suffit : s’il n’y avait pas de capitaux et pas de patrons, il n’y aurait pas d’ouvriers. Heureusement que les possesseurs de capitaux acceptent d’investir pour nous donner du travail. Les gilets jaunes savent très bien cela et ne réclament pas le rétablissement de l’ISF.

Pourquoi ai-je titré « les gilets jaunes sont myopes. » Parce que tout se passe comme s’ils ne voyaient pas que, au-delà de leur propre horizon de classes moyennes il y a autre chose. Ils ne voient pas qu’il y a des « très riches », ils ne voient pas qu’il y a des mécanismes financiers qui favorisent les gros capitaux et ne demandent pas le rétablissement de l’ISF. Forcément, les carrefours sont conviviaux et marquent l’unité de la nation. A-t-on remarqué que les très riches ne sont pas sur les carrefours ? Du coup les gilets jaunes n’ont pas à se heurter à eux, ils ne les voient pas. Il faut augmenter le Smic grâce à une augmentation des taxes, mais l’ISF est en dehors du champ de vision. Je ne crois pas que l’on puisse faire une politique avec un horizon limité à son propre univers.

Humain ?

C’est étrange : on peut lire assez souvent que les violeurs en série et les terroristes s’excluent eux-mêmes de l’humanité. Ce sont pourtant des êtres humains, il faut l’accepter, l’humanité est diverse. Je trouve toujours un peu surprenant que l’on lise de temps en temps que ces personnes s’excluent elles-mêmes de l’humanité alors que l’on ne le dit pas de Hitler. Bon, certes, Hitler a peint des tableaux parfois appréciés. Il est donc humain. Certains pensent que c’est parce que ses tableaux ont été refusés pour une exposition que ses autres ‘’talents’’ de dictateur se sont épanouis. C’est joli. Invraisemblable mais joli. C’est confondre le cordon d’allumage ‘’académie’’ et le bâton de dynamite ‘’Hitler’’.

Climat

La conférence sur le climat COP24 se termine en Pologne. Les engagements des COP 21 22 23 n’avaient pas été tenus. Les engagements de la COP24 seront tous tenus, puisqu’on n’en a pris aucun. Bon, j’exagère un tout petit peu, mais à peine. De toute façon, les pays participants étaient si divisés, des USA au Brésil, désormais aussi dirigé par un climatosceptique, que l’on ne voit pas du tout à quel accord efficace on aurait pu aboutir. Les études du GIEC décrivent les nombreuses catastrophes qui vont se produire si l’on ne limite pas le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. (Ouragans, incendies, inondations, fonte de la banquise, dégel du permafrost…) La « trajectoire » actuellement prévisible est un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle. Les chances d’un accord solide sont très faibles car les pays ne se font aucune confiance les uns aux autres et ne jouent pas la transparence. Pour l’instant seuls les États situés dans des iles menacées d’inondation sont très actifs. Pas gênant, ils seront bientôt submergés. D’autres pays dont le Canada ou la France ont fait des déclarations solennelles et grandioses. Des déclarations. Même si l’on veut en rester à un plan purement égoïste, c’est un égoïsme un peu à courte vue : les habitants des zones inondées (les iles, une partie des Pays Bas, etc.) devront bien aller quelque part ! Ou alors il faudra construire et affréter des milliers de bateaux aquarius. Il faudra aussi faire des COP 25 26 27… pour décider sous quel pavillon. Pourquoi pas une tête de mort en noir ?

Extrait de Médiapart le 17 décembre 2018

Les États réunis en Pologne pendant deux semaines sont parvenus à s’entendre sur des règles de fonctionnement de l’accord de Paris signé en 2015. Mais rien n’a montré que les pays avaient saisi l’urgence d’agir soulignée par le rapport du GIEC remis en octobre. Celui-ci avait laissé 12 ans aux pays pour se mobiliser. L’année prochaine au Chili, il ne leur en restera plus que 11. Eleven… four, three, two, one, ignition.

L’archicube : l’encombrement

L’Archicube est le titre de la revue de l’association des anciens élèves, élèves et amis de l’École normale supérieure. La livraison de décembre 2018 a pour titre « L’encombrement ». Je suis ébahi de constater la validité de ce concept dans un grand nombre de situations actuelles. J’en ai déjà parlé, l’encombrement m’étouffe. Chez moi je fais en sorte qu’il y ait beaucoup d’espace vide sur les étagères et dans les placards. Je suis encombré par le vide… Quant à la pensée (dont la structure est en partie matérialisée par l’arborescence de mon ordinateur) elle est fort encombrée, justement, par ma difficulté à définir des structures logiques cohérentes dans la machine et donc à ranger et à retrouver.

Je ne prétends pas résumer des articles philosophiques d’un tel niveau. Peut-être juste un parfum, grâce au sommaire ?

Espaces : les galaxies, des embouteillages à toutes les échelles, désencombrer les transports en commun..
Déchets : plastiques, nucléaires

Le vivant

Muses encombrées : encombrement musical, remarque sur une liberté de votre oreille.

Si vous souhaitez lire un article, je demanderai si j’ai le droit de vous l’envoyer.

Quelques fragrances :

Édith Fagnoni. Ville, la fièvre touristique et patrimoniale. Affluence, foule, encombrement, vers l’overdose. Avec pour conclusion : Comment désintoxiquer les métropoles touristiques « shootées » au tourisme de masse. Citation : j’ai « fait » Paris, Barcelone, Prague, Rome. À quoi sert d’accumuler les destinations touristiques dans une sorte de boulimie frénétique remplie de clichés banals capturés dans de narcissique selfies ?

Nacima Baron, Pierre Messulam : désencombrer les transports en commun, un cas de conscience ?

Où en sommes-nous ? Nous nous rapprochons de Le Pen

Article publié dans le billet quotidien de Laurent Joffrin le 13 décembre 2018. Cet article est soumis à droit d’auteur. J’ai demandé et obtenu l’autorisation de le publier, à condition de citer les trois liens qui suivent. Vous n’avez pas cette autorisation. Merci de ne pas diffuser l’article vous-même.

www.liberation.fr

www.ptitlibe.liberation.f

www.next.liberation.f

Gilets jaunes, effet brun

J’avoue être surpris à la lecture de cet article de Joffrin. Je pensais que les gilets jaunes se déclaraient à droite ou à l’extrême droite, il n’en est rien, 46 % se déclarent à gauche. Le paradoxe est, comme le montre l’article de Joffrin, que au final leur mouvement bénéficie tout de même à Marine Le Pen. Mais bon de toute façon tout bénéficie à Marine Le Pen ! Sur le coup des gilets jaunes elle est d’une immense subtilité, en feignant de soutenir et en récupérant un mouvement à 46 % à gauche. Comme les gilets jaunes n’ont pas de ligne officielle ni de représentant valide, personne ne peut contredire MLP au nom des gilets.

Joffrin : And the winner is… le Rassemblement national. Il faut le craindre, en tout cas. L’effet politique de la crise doit être analysé avec prudence. Mais une tendance se dessine, paradoxale. Plusieurs universitaires ont interrogé directement les manifestants, à l’aide de 166 questionnaires approfondis remplis sur les rondpoints. Il en ressort que le mouvement, composé pour l’essentiel des classes populaires et moyennes, est motivé par le pouvoir d’achat (53 % des personnes interrogées), la baisse des impôts (46 %) et l’inégale distribution des revenus (20 %). Un tiers d’entre eux refusent de se situer politiquement. Mais parmi les autres, quelque 5 % se situent à l’extrême droite, 13 % à droite, 6 % au centre, 16 % à l’extrême gauche et… 46 % à gauche. Il apparait donc que Marine Le Pen et Laurent Wauquiez ont donc soutenu un mouvement qui se déclare en majorité à gauche. Premier paradoxe.

Le deuxième se lit dans un sondage Ipsos pour l’Opinion. L’enquête porte sur les intentions de vote pour les Européennes, exercice qui n’a aucune valeur prédictive à six mois du scrutin, mais qui livre une humeur de l’opinion. La gagnante ? Marine Le Pen. Sa liste arrive largement en tête, en progression à 24 % des intentions de vote. Tel Raminagrobis le bon apôtre, la cheffe du RN a joué les chattemites, se gardant d’apparaitre sur les rondpoints, portant un gilet couleur de muraille, cessant de rugir pour ronronner. À cela s’ajoute la percée de Nicolas Dupont-Aignan, aboyeur du souverainisme, qui atteint les 8 %.

La République en Marche, deuxième dans l’enquête, tombe au-dessous de 20 %. La droite de Wauquiez plafonne, les partis de gauche font du rase-motte en escadrille désunie. Les insoumis tombent à 9 %, les écologistes font un bon score (par rapport à leurs performances récentes), à 8,5 %, le PS et Benoît Hamon se contentent de miettes, à 4 % et 3,5 %. Mélenchon qui court derrière le mouvement comme un unijambiste derrière un sprinteur, n’en recueille aucun avantage. Quant à la gauche réformiste, même si elle n’a pas démérité dans la crise en proposant des solutions crédibles (le PS a appelé tout de suite à un « Grenelle », les Verts ont rappelé que la transition écologique devait être aussi sociale), elle reste divisée et peu audible.

En d’autres termes, ces gilets jaunes nuancés de rouge ont tiré les marrons du feu pour Marine Le Pen, qui les mange. La République en marche est la grande perdante de l’affaire, en tombant cinq points au-dessous de son score de la présidentielle. Elle a contre elle la totalité des forces politiques et voit sa base s’effriter. Elle survit à l’affaire, dans la mesure où « l’acte V » projeté par certains gilets jaunes est très incertain après un discours honorable d’Emmanuel Macron et dans une atmosphère assombrie par l’attentat de Strasbourg. Mais la survie n’est pas un mode de gouvernement. Tels ces figurants d’opéra qui piétinent sur la scène en chantant « En avant ! », ils sont désormais en marche en restant sur place.

Sauver des vies sur la route est une atteinte aux libertés

Cela me révolte à chaque fois, cela m’exaspère : l’idée de sauver des vies sur la route est toujours perçue par l’opinion comme contraire à la liberté, alors même que beaucoup ont dans leur famille, leurs amis, leur entourage des morts ou des handicapés, conducteurs ou passagers, motards, piétons. Dans les mouvements actuels, de nombreux radars ont été détruits. Gilets jaunes ? Je ne le dis pas, par définition des gilets jaunes n’ont pas de ligne politique collective. En tout cas de nombreux radars sont détruits. Selon la Ligue contre la violence routière, association dont je suis adhérent et que j’approuve, depuis trois semaines (décembre 2018) près de la moitié des radars ont été détruits. C’est toujours ça de pris, en plus des cent euros. Défendons avec énergie la liberté, en particulier la liberté que nous avons de nous tuer nous-mêmes et de tuer les autres. C’est bien connu, les radars ne sauvent pas des vies, ce sont justes des machines totalitaires qui prennent les automobilistes comme vaches à lait. Enfin, au moins la liberté est protégée : les automobilistes qui sont flashés sont volontaires, ils ont décidé de leur plein gré de dépasser la limite.

Je sais, je me répète, depuis Chirac et grâce à un ensemble de mesures toutes plus impopulaires les unes que les autres le nombre de morts sur la route est passé de 10 000 par an à 3 000 par an. Les mesures Chirac sont une violente atteinte à la liberté de se tuer et de tuer les autres. (Citez-moi une mesure de sécurité routière populaire ?) Détruisons les radars, faisons des appels de phares, achetons des appareils illégaux et rendons-nous aux obsèques de nos voisins. Comme cela nos voisins viendront à nos obsèques lorsque nous nous serons tués. C’est dur de mourir au printemps… et lors des autres saisons aussi.

https://www.youtube.com/watch?v=MB58PuNYO8o

Vous reconnaissez ma totale mauvaise foi : rien ne dit que le héros de la chanson est en train de mourir des suites d’un accident de la route. Mais rien ne dit le contraire non plus.

Vous le savez, je ne suis pas très pro macron ni pro gouvernement. Mais tout de même. L’un des grands, grands experts français en sécurité routière, le professeur Got, a fait des études qui montrent que de nombreux morts seront probablement évités si la vitesse limite passe de 90 km/h à 80 km/h. Chapeau au Premier ministre qui, contre l’avis du président, a appliqué cette mesure. Les habitants des territoires (en français cela veut dire : ceux qui habitent les petits villages de campagne) sont furieux.

Complexité de l’économie capitaliste libérale

Ford ferme son usine de Blanquefort en France. Ce groupe avait pourtant touché de fortes subventions de l’État français. Il y avait une offre de reprise et une offre de reconversion de la production, toutes deux refusées par Ford. Il n’y a bien sûr aucun moyen d’obliger Ford à rembourser les subventions. Cela fait rire : effectivement, quand l’état donne des subventions à Ford, pourquoi exigerait-il des engagements ? C’est contraire à la liberté de l’économie. C’est comme si on obligeait les bénéficiaires de l’argent gagné par la suppression de l’impôt sur la fortune à investir cet argent dans l’économie productive française. Ridicule. Si on oblige les capitaux à rester en France, ils vont partir à l’étranger. Beuuh, je ne sais pas. Il y a quelque chose que je n’ai pas compris ? Cela fait rire, mais ne fait pas rire les 350 employés (sur 850) qui seront « reclassés ou licenciés ». Ils n’ont aucun sens de l’humour.

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 19 aout 2018

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire, et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 19 aout 2018 sont valables à partir du 19 aout 2018 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD ne sont (en principe !!! ) inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrit.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http ://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 19 décembre 2018