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Le film « Demain »

a dépassé le million de spectateurs en salle. Avec vous cela fera 1 000 001. Bon, d’accord, argument stupide ; il y a des tas de films d'intérêt divers qui ont plein de spectateurs. C’est juste pour rappeler que, au moment où ce film est sorti, nul ne pensait qu’il serait beaucoup vu. Comme quoi cela sert de se parler.

Arnaldur Indridason

J’aime beaucoup les romans policiers qui me transportent dans un contexte historique, social, géographique tout autre que ceux que je connais déjà. Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet sous Louis XV et Louis XVI, le juge Ti dans la Chine du XIe siècle, le commissaire Brunetti dans la Venise contemporaine, tel auteur dont le nom m’échappe dans la police de la brigade des Rennes en Laponie (peut-être l’un de vous le connait-il ? / (oui : Olivier Truc, merci), Qiu Xiaolong pour la vie dans la Chine contemporaine post-révolution culturelle. À condition bien sûr que les auteurs aient fait un réel travail historique, aient une connaissance approfondie des pays qu’ils prennent pour support, sans se contenter d’insérer d’ennuyeuses citations prises sur internet et venant comme un cheveu sur la soupe pour tirer à la ligne.

J’y ajoute donc Arnaldur Indridason pour l’Islande. Je dévore tous ses romans et suis très déçu lorsque, dans les bibliothèques des gares lorsque je prends le train il n’y a aucun nouveau roman de lui.

Je suis abonné depuis quelques semaines à la lettre quotidienne d’information de Télérama. Un magazine culturel fort intéressant du fait de la pertinence de ses articles et de son ouverture sur différents champs. L’abonnement est gratuit pour les abonnés à la revue papier, pour les autres je ne sais pas. Christine Ferniot y publie, le 28 mai 2016, un très bel article sur Arnaldur Indridason

http ://www.telerama.fr/livre/arnaldur-indridason-aux-sources-du-polar-islandais, 142834.php

Je ne sais si les non abonnés y ont accès.

Extraits (ce qui enlève hélas toute l’unité de l’article !)

Une cité grise et des paysages lunaires, émaillés de lacs d’eau chaude. C’est là que le romancier Arnaldur Indridason dévide l’écheveau de ses captivantes enquêtes. […] Avec lui, pas question de visiter le Reykjavík du riche, d’arpenter le port magnifique, les musées ou les rues de la vieille ville pour acquérir des pulls et des chaussettes en angora, spécialité locale, ou de découvrir le plaisir des piscines à température idéalement chaude. On file vers le commissariat, à Hverfisgata, une avenue du centre. L’immeuble moderne se dresse juste en face de la station de bus Hlemmur, où traine souvent la fille du policier. ­À quelques pas, on jette un coup d’œil sur le quartier de Nordurmyri, un ­pâté de maisons grises où ??? un cadavre, avant de s’intéresser aux sous-sols du bâtiment. […] Dans cette région bousculée par les éléments, on dit des habitants qu’ils sont tous des conteurs nés. Les histoires d’Arnaldur Indridason trouvent toujours leur source dans le passé, et son héros — dont le nom signifie « étranger » — reste porté par les fantômes d’autrefois. Un homme hanté par le remords dans un monde dont l’évolution ne le rassure pas.

Un peu de sciences

Extraits de la revue « La recherche », mai 2016.

Fabiola Giannoti. La revue dit qu’elle est « aux commandes » du Cern, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, mais ne précise pas son titre. On sait en revanche qu’elle a 55 ans. « La recherche fondamentale sert à faire progresser la connaissance. La recherche scientifique est justifiable à un prix que l’on peut justifier en tenant compte d’autres nécessités pour l’humanité. […] On observe que les pays les plus vertueux investissent de 2 à 3 % de leur PIB. Ce sont ces valeurs que nous conseillons à tous les pays de prévoir, tant les bénéfices pour l’homme peuvent être importants ».

Le gouvernement (de gauche ?) avait récemment projeté d’amputer, en cours d’exercice, les crédits de la recherche. Le tollé suscité, appuyé par une lettre solennelle de sept prix Noble et d’une médaille Fields de mathématique l’en a dissuadé.

Effondrement d’un monde à bout de souffle ?

Avec tout ce qui se passe, cher JM B, vous avez des tas de choses à dire, de nombreuses inquiétudes à exprimer. Donald Trump aux USA, les néofascistes en Autriche, la montée, partout, de l’intolérance, de l’intégrisme, du terrorisme, les discussions sur l’accord sur le commerce international qui privilégie les intérêts des entreprises aux politiques des états. Et aussi le bouleversement en France, (au nom du « déblocage d’une société figée », au nom de la « réforme », au nom de la lutte contre le terrorisme) des principes d’égalité, de liberté, de solidarité qui constituaient notre cadre de vie depuis le Conseil National de la Résistance… Oui, j’aurais des tas de choses à dire, mais j’y renonce pour aujourd’hui, c’est trop ! Pour prendre une comparaison, depuis la loi relative à l’informatique et aux libertés de 1978 j’étais vigilant et actif pour dénoncer le fichage, la venue d’une société de big brother. Les choses ont pris maintenant une telle ampleur, avec les lois sécuritaires et l’usage des données massives que l’on ne sait plus que dénoncer prioritairement. Ce qui après 1978 apparaissait comme intolérable en matière de fichage est maintenant couramment admis par tous…

Je ne parlerai pas du renouvèlement de l’état d’urgence, du vote à marche forcée de la loi travail qui démolit les principes des lois en vigueur depuis la libération, de la progression de l’usage des insecticides qui détruisent notre cadre de vie, de la dénaturation du Brevet Informatique et Internet (private joke…), de l’application plus que timide des mesures proposées par la conférence sur le climat Cop21, pourtant présentée comme une grande victoire de la France. Je ne veux pas dire que je n’en parlerai plus, mais là c’est trop ! (Ils en ont parlé... ) Allez, une bonne nouvelle tout de même : notre ministre de l’écologie et des lobbys industriels vient de voir ses fonctions complétées par la défense des lobbys agricoles qui promeuvent l’agriculture intensive : elle va assouplir les mesures qui, en Europe, définissent le loup comme une espèce protégée. L’homme est un loup pour l’homme dans notre société inhumaine de profit. Il faut au moins éviter que le loup devienne aussi un loup pour l’homme et ses moutons.

NB : je me dois de contester les positions du syndicat CGT du livre, qui a empêché la vente de la plupart des quotidiens nationaux parce que leur contenu ne lui plaisait pas. De façon plus générale je trouve abusive la position du syndicat CGT du livre qui, pour des tas de raisons diverses, empêche trop souvent la parution ou la distribution des journaux, ans un secteur pourtant économiquement fragile. Cela dit, je n’oublie pas de dénoncer aussi la montée en puissance de grands groupes d’intérêt dans le capital des journaux, la destruction de l’esprit « Canal + » par Bolloré et tout le toutim. As usual : la droite est légitime, la gauche est illégitime.

Je préfère manger à la cantine…

Vous avez peut-être vu l’émission télé consacrée aux cantines dans les écoles, crèches et les établissements pour personnes âgées, « Les casseroles de la restauration collective ». On reste atterré par les faits cités : contrats bio non respectés, non-respect des quantités (de viande en particulier) dans les assiettes, non-respect de la qualité de la viande., et tout à l’avenant. Le crash de mon ordinateur fait que j’ai perdu le lien mais vous devriez le retrouver, c’est passé le 3 mai 2016 à 20h50 sur France 5. Pour ma part, je n’ai pas trouvé, mais cinq excellents extraits sont disponibles sur

http ://www.france5.fr/emissions/le-monde-en-face/videos/les_maisons_de_retraite_03-05-2016_1139315

Aux Lilas (93260) où j’habite de très nombreuses associations sont active dans de nombreux domaines. Vous connaissez les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne, qui organisent des circuits de distribution entre des producteurs locaux et les habitants. L’Amap La courgette solidaire regroupe sept autres Amap, miel, œufs, volailles, viandes et farines…

L’association « Pas d’Usine on cuisine » regroupe de nombreux militants, en particulier des parents d’élèves, pour travailler sur les cantines scolaires.

Une excellente vidéo décrit leur action

https ://m.youtube.com/watch?v=ie07ECoA9K8

On apprécie le travail de recherche sur les différents systèmes de restauration, la nature des produits servis, l’information et la mobilisation des parents. Un petit regret, sans doute parce que je suis un ancien élu municipal : la vidéo pose les bonnes questions, mais prend peu en compte le fait que c’est la mairie qui signe les contrats : peu de traces dans la vidéo du travail de concertation (ou de contestation) avec la mairie. Cela n’enlève rien à la valeur du film, mais laisse un peu… sur sa faim. Du coup j’ai demandé l’avis d’un adjoint au maire. Vous le trouverez dans le prochain numéro.

Reçu de vous

Un seul écho sur mes tentatives de réflexion concernant le contenu finalement fort peu sensuel des chansons dites paillardes. Cela ne vous a pas passionnés. Bon, j’y reviendrai. Reçu cependant de l’une de vous : « Les chansons paillardes... mes années de scoutisme... (Oui, c’est curieux, mais c’est comme ça !) »

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