[alerte] - JM Bérard - 31 mai 2015


Sommaire

Qui sommes-nous ?

Bribes

Chaussettes

À bas les enfants de pauvres au collège ?

Les trous dans l'emmental ? Non, pitié.

Abondance de biens ne nuit pas, l'excès en tout est un défaut, un travail opiniâtre vient à bout de tout, etc.

Fête des mères

Pour la science

Mort sur la route : rien n'est simple, mais cela ne vous concerne pas

À propos de [alerte]

Le nuage de [alerte]

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Fin

[ALERTE] JM Bérard




Qui sommes-nous ?

Le samedi 30 mai 2015 le journal Le Monde publie deux pages intitulées « Français, vous avez changé. » Cela rend compte d'un livre dont la rédaction a été coordonnée par l'historien Olivier Wievorka intitulé « La France en chiffres de 1870 à nos jours. » C'est passionnant, car je ne m'étais pas rendu compte à quel point les français et la structure de la société française ont changé. Si vous le pouvez, procurez-vous cet article.

Faute de pouvoir tout recopier, j'en extrais quelques observations. Chaque item appelle évidemment de nombreuses considérations sur la situation actuelle, mais je vous donne les résultats bruts sans ajouter mon grain de sel. Lorsque l'article parle des français, je ne sais s'il s'agit de personnes de nationalité française ou de personne habitant le pays.

* L'espérance de vie a doublé : en 1870 l'espérance de vie à la naissance était de 38 ans pour une fille et 34 ans pour un garçon. Actuellement elle est de 78 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes. La proportion des jeunes de moins de 20 ans ne cesse de s'amenuiser, 25% des français en 2012 contre plus de 35% à la fin du XIXème siècle.

* Passage d'une élite cultivée à la massification scolaire : dans les années 1870 à peine 1% de la population obtenait le bac, 70% de ns jours. Dans les années 1870 la France comptait à peine 10 000 étudiants, elle en compte 200 fois plus aujourd'hui.

* Déclin du mariage : à la fin du XIXème le mariage était le socle incontournable de la famille. Le divorce ne concernait que 3% des mariages à la fin du XIXème siècle. De nos jours le mariage n'est plus une obligation sociale mais une simple question de conscience personnelle. En 2012 17% des femmes de 25 ans étaient mariées, alors que ce pourcentage dépassait 75% dans la génération de leurs mères. (JM B : il était mal vu de coiffer St Catherine.) En 2014 57% des bébés étaient issus d'un couple non marié, 6% en 1970. (JM B : ce n'est pas si loin! La honte des filles-mères n'est pas si lointaine.) En 1960 l'amendement Mirguet rangeait l'homosexualité au rang des fléaux sociaux au même titre que l'alcoolisme, le proxénétisme, la prostitution, la toxicomanie et la tuberculose. 2013 : mariage pour tous. (JM B : bon, d'accord, il est ennuyeux que le journal Le Monde place le mariage pour tous dans le paragraphe « déclin du mariage ». Nobody is perfect.)

* Fin du catholicisme majoritaire : au XIXème, terre de chrétienté, la France est la « fille aînée de l’Église ». Au début du XXème ce statut est fragilisé par la montée du positivisme et de la libre-pensée, puis par la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. Les catholiques qui déclarent se rendre à la messe régulièrement ne représentent que 4,5% des français en 2006.

* Lente agonie de la paysannerie : la disparition de la paysannerie est sans aucun doute l'une des grandes révolutions du XXème siècle. En 1870, les deux tiers des français vivent à la campagne, la moitié seulement en 1930. De nos jours la France est aux trois quarts urbaine. Les agriculteurs représentaient 50% des actifs en 1870, 4% aujourd'hui.

* La révolution de l'égalité des sexes : Le socialiste libertaire Proudhon écrivait en 1858 « la femme n'est pas seulement autre que l'homme, elle est autre parce qu'elle est moindre ». En 1861 Julie Daubié est la première femme autorisée à passer le bac. Il a fallu attendre la fin de la guerre de 39-45 pour que les femmes aient le droit de vote, 1965 pour qu'elles puissent travailler sans l'autorisation de leur mari. De nos jours les femmes assurent 80% des tâches ménagères, sont à travail égal payées 25% de moins et représentent à peine 30% des députés.

Bribes

Chaussettes

J'ai publié dans la lettre alerte du 10 mai 2015 un article de réflexion de fond sur les chaussettes célibataires. Nul n'est prophète en son pays, je n'ai reçu de vous que peu de réactions. Merci donc, chaleureusement, à l'une des lectrices qui n'a pas voulu me laisser seul dans cette réflexion et qui m'envoie le message ci-dessous.

« Pour faire suite à cet excellent article nommé « Éléments d'anthropologie fondamentale », je vous prie, si personne n'a eu la bienséance de le faire avant moi de trouver ci-après une vidéo de la chanson mentionnée en fin d'article, incluant la musique. https://youtu.be/E8WpOEGmIsE

Il est vrai que la vidéo apporte beaucoup par rapport au texte. Cela redonne espoir pour le prochain Eurovision. La chanson présentée par la France la semaine dernière (« nous » avons été classés avant derniers) portait sur la guerre de 14, dont tout le monde se fiche malgré les millions de morts ! Alors que les chaussettes...

Concernant lesdites chaussettes, je n'ai pas plus de réponse si ce n'est que, à New-York, j'ai pu faire l'acquisition de traires de chaussettes, ce qui du coup élimine tout de suite et de fait un problème à l'équation.

Enfin, personnellement, je les appelle les veuves et orphelines, comme ça, je ne me pose plus la question de savoir si elles ont perdu un père ou une mère ou un enfant. Enfin, tout dépendant de l'âge de la chaussette ! »

Ce message aggrave mon désarroi. On passe allègrement des paires de chaussettes aux traires de chaussettes, alors que notre civilisation occidentale judéo-chrétienne est fondée sur la notion de couple. Fait on avancer le problème en le diluant ? Quelle fuite en avant, quel abandon des valeurs ! Bon en tout cas je ne suis pas étonné que cette idée vienne des États-Unis, foyer de la décadence, et de New York, la Babylone moderne. Heureusement, la plupart des états US continuent d'appliquer la peine de mort. L'essentiel est sauf.

Dernière minute : l'une de vous me dit que, pour les mi-bas, on vend déjà, en France, des chaussettes par trois. Bon, on progresse sur le plan écologique, cela évite de prendre l'avion pour aller à New-York. Autre solution, celle que je pratique : acheter plusieurs paires strictement identiques, lorsqu'il en reste en rayon au magasin. Mais je me heurte à un problème : comment apparier les chaussettes pour les ranger dans l'armoire deux par deux après la lessive ? Il faudrait marquer les paires, mais alors elles ne seraient plus identiques. Y-a quequ'chose qui cloch' là-d'dans. Comment, j'ai encore fait une erreur de logique ?

À bas les enfants de pauvres au collège ?

En forçant à peine le trait, c'est le slogan que, dans une lettre précédente, j'attribuais à la droite concernant la réforme du collège. « Analyse » que font selon moi, des parents nantis : les enfants de pauvres n'ont rien à faire au collège unique, de toute façon ils ne peuvent pas y réussir, il faut les orienter le plus tôt possible vers des cycles courts pour que nos enfants restent enfin entre eux.

Ce n'est pas du tout l'avis de JP Delahaye, haut fonctionnaire très respecté au ministère, qui a écrit un rapport sur les pauvres à l'école. Fondamental. Trop complexe pour que je le résume.

Deux extraits de la revue en ligne « Le Café pédagogique » :

Le rapport Delahaye veut ouvrir l’École aux familles populaires
"Osons être inégalitaires en moyens pour être égalitaires en réussite et, au fatalisme, préférons la solidarité pour une école inclusive et la réussite de tous les élèves". Ce pari c'est celui que Jean-Paul Delahaye propose à l’Éducation nationale. Dans un copieux rapport publié le 12 mai 2015, l'ancien directeur de l'enseignement scolaire livre ce qu'il sait sur la façon dont l’Éducation nationale accommode les pauvres. Il ne s'en tient pas à des révélations déjà retentissantes, il livre un véritable programme qui, en 66 préconisations, doit permettre à l'école française de réussir à intégrer ses pauvres. On a attendu longtemps le "Pisa choc" capable de laver l'affront d'avoir le système éducatif le plus inégalitaire des pays développés. Jean-Paul Delahaye vient de le donner.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/05/13052015Article635670993189532939.aspx

Jean-Paul Delahaye : "Refonder l'école, c'est faire réussir les plus pauvres"
Faut-il concentrer les moyens sur des écoles spéciales pour les plus pauvres ? Faut il une pédagogie officielle pour ces enfants ? Doit-on transférer des moyens du lycée vers le primaire ? Jean-Paul Delahaye revient sur les points les plus importants de son rapport.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/05/13052015Article635670993
181576735.aspx

Un extrait de l'article du Café pédagogique

Compte tenu de tous ces efforts, faut il des écoles spéciales pour les enfants pauvres ? C'est le pari contraire que fait JP Delahaye. Pour lui l'école doit être inclusive ; y inclure les enfants pauvres c'est l'enrichir. L'école transformée pour accueillir tous les enfants est plus à même de faire réussir tous les jeunes y compris les privilégiés.

Les trous dans l'emmental ? Non, pitié.

De nombreux médias rendent compte cette semaine de mai 2015 de travaux de chercheurs suisses : les trous dans l'emmental seraient dus aux chutes de particules de foin dans les récipients lors de la traite. « Le mystère des trous dans l'emmental enfin percé »

http://www.bfmtv.com/breves-et-depeches/le-mystere-des-trous-dans-le-fromage-a-enfin-ete-perce-890541.html

Est-ce important ? Oui, sérieusement, sans aucun doute : pour l'industrie agroalimentaire cela peut avoir de grandes conséquences en termes de production et de concurrence. Mais bon, ça va, je n'ai pas envie de relancer sur ce sujet un travail analogue à celui fait pour l'effet Mpemba. Un tel scoop, repris ce matin à la radio, est évidemment à prendre avec esprit critique. Quels sont ces chercheurs, quelles ont été leurs méthodes de travail ? D'où viendraient ces particules de foin qui tombent dans les seaux alors que depuis longtemps la traite est mécanique ? Y a-t-il des trous dans l'emmental l'été quand les vaches sont au pré ? Pourquoi des trous dans l'emmental et pas dans le beaufort ? Si je n'avais pas peur de me faire taper sur les doigts par l'un de vous, je dirais que cette info est un canular. Bon, allez, je dis au minimum que cette info mérite d'être vérifiée. Mais bon, certains de vous ont trouvé que j'ai donné trop de place à l'effet Mpemba, je ne vais pas recommencer avec l'emmental ! D'autant plus que dans le village de mes parents, on produit du beaufort qui n'a pas de trous. Pourtant les vaches mangent aussi du foin. A-t-on, comme pour les chaussettes, cf. plus haut, essayé avec des traires de vaches ?

Abondance de biens ne nuit pas, l'excès en tout est un défaut, un travail opiniâtre vient à bout de tout, etc.

Admirons une fois de plus la cohérence de la sagesse populaire. On ne peut pas se tromper, il suffit de dire tout et son contraire.

J'ai publié coup sur coup deux lettres [alerte]. Un numéro spécial sciences effet Mpemba le 23 mai 2015 et un numéro courant, le 26 mai 2015, avec de nombreuses réflexion sur le collège et un texte de Roland Lambot sur Robert et la chasse au chamois.

Certains de vous se sont plaints. Tu nous inondes de tes lettres. Je serais ennuyé effectivement que cette proximité ait nui à votre lecture. Le numéro spécial sciences était hors série, le numéro du 26 mai 2015 comportait des réflexions personnelles que j'avais trouvées intéressantes (par exemple sur le rôle du latin en Autriche ou sur la culture générale scientifique.) et un texte de Roland Lambot. Je vous assure, prenez quelques minutes pour revenir posément à la lettre du 26 mai 2015.

Fête des mères

Les pubs à la télé reflètent le désarroi qui règne en 2015 devant le statut de mère, coincée entre l'épouse, l'amante, la femme au travail, la ménagère... N'allant plus dans les écoles, je ne sais quels cadeaux les enfants fabriquent « avec amour ». À la télé, rares, très rares sont les pubs pour les robots ménagers. Les aspirateurs robots, oui, mais la femme n'y apparaît pas comme directement visée. C'est trop technique pour elle. C'est son mari qui s'en occupera. . Beaucoup de pub pour les parfums, mais alors n'est-ce pas plutôt la femme amante qui est concernée ? Une pub pour une centrale vapeur pour repasser le linge passe fréquemment. C'est bien connu depuis la bible, chacun dit à sa femme « tu repasseras ». Une valeur sure : interflora. Mais cela suppose d'être loin... Familles recomposées ?

Pour la science...

Suite au numéro spécial sciences du 23 mai 2015 (avec un texte de B. Wolff sur l'effet Mpemba) l'une de vous m'écrit « Est-ce un problème si important ? Cordialement. »

Je crois que oui, c'est important. Je vais essayer d'être court, car j'ai tant à dire...

De façon générale, en France, la science ne fait pas beaucoup partie de notre culture générale.

Et alors ? Il y a bien d'autres choses dans la culture : la littérature, les arts plastiques, la musique, le cinéma... Oui mais cette ignorance des sciences conduit à mal connaître le monde dans lequel nous vivons. Ainsi le fait de ne pas étudier les lois de l'évolution découlant du travail de Darwin laisse toute leur place aux religions sectaires qui veulent imposer le fait que le monde tel qu'il est n'est pas du à l'évolution mais à une volonté supérieure, un « dessein » intelligent. Avec pour conséquence bien sur que tout ce qui n'est pas en accord avec ces religions sectaires doit être combattu.

Notre culture scientifique insuffisante nous écarte aussi des grands débats de société : énergie, réchauffement climatique, séquençage du génome humain. Ces débats ont une grande importance éthique et économique, et nous laissons trop souvent aux « experts » le soin de décider seuls, sans trouver des moyens d'associer à ces débats des citoyens nombreux et formés. Comment pratiquer un débat démocratique sur les usages de la science ?

Et puis tout simplement notre culture scientifique insuffisante nous prive du plaisir de connaître, d'avoir des idées sur les grandes conception du monde qu'ont les scientifiques (le big bang par exemple, ou la structure de l'univers, avec, peut-être, la matière noire et l'énergie noire), de faire fonctionner nos petites cellules grises pour percevoir, par simple plaisir intellectuel, ces théories scientifiques. Et aussi d'en percevoir les conséquences dans la production économique et dans notre vie quotidienne.

Du coup, pourquoi parler de l'effet Mpemba ? Est-ce que de l'eau chaude placée dans un congélateur peut geler plus vite que de l'eau tiède ? Étonnant. Connaissance fondamentale sur la matière ? Non. Effet vital dans la vie courante ? Non. Quoique... si l'on trouvait le moyen de le reproduire cela bouleverserait peut-être l'industrie de la fabrication des crèmes glacées. Mais cet « effet » suscite tout de même la curiosité. Je l'ai pris comme support, parce qu'il passait par là !

J'ai voulu parler de cet effet pour deux raisons :

Nous qui ne pratiquons pas la recherche scientifique à un bon niveau (personnellement je n'ai jamais fait de recherche scientifique) n'avons pas les idées bien claires sur la nature du débat scientifique et la façon dont la science se construit. La science évolue, les scientifiques débattent constamment entre eux, confrontent leurs points de vue et leurs arguments pour parvenir à un certain consensus à chaque étape de l'histoire, consensus lui-même soumis à évolution. Le texte de Bertrand Wolff montre je crois de façon vivante la nature de ces débats.

Et puis, en dehors de l'effet Mpemba, tout et n'importe quoi se dit, en particulier sur internet. Ce phénomène est accentué par les théories complotiste : les gouvernements, la science officielle complotent pour nous masquer la vérité, heureusement que de courageux internautes font triompher la vérité sur les extraterrestres, le danger des vaccins, que sais-je encore. L'organisme chargé de la lutte contre les sectes est en ce moment très préoccupé par la montée de la présence sur internet de toutes ces thèses qui défendent les médecines parallèles et tentent de montrer les dangers de la médecine « officielle ». C'est pourquoi j'ai voulu tenter de « décortiquer » à fond un exemple. Face à une affirmation catégorique sur internet, pas quel bout prendre les choses pour tenter d'avoir une analyse rationnelle ?

Mort sur la route : rien n'est simple, mais cela ne vous concerne pas

Je lance mon habituel appel concernant les morts sur la route, mais pour une fois je vais satisfaire certains de vous en ajoutant que l'interprétation des chiffres est complexe.

Cet article ne vous concerne pas. Il n'y a aucune raison pour que vous ayez un accident de la route. Cela concerne les autres.

Source libération 29 mai 2015

Pour la première fois depuis douze ans, les accidents mortels de la route sont en hausse : +3,5% en 2014. JM B : au train (si j'ose dire) où l'on va, les résultats 2015 seront pires. En 2014 3 384 personnes ont perdu la vie, soit 116 de plus que l'année précédente. Je vous disais bien que cela ne vous concernait pas, vous lisez cet article donc vous n'êtes pas mort sur la route. Le responsable de l'observatoire de la sécurité routière constate un relâchement général face au respect des règles. Depuis 2000, les vitesses moyennes observées sont toutes en hausse.

Et là, bon, d'accord avec certains de vous, il faudrait être plus précis pour interpréter ces résultats : le nombre de morts augmente, mais la circulation sur les routes aussi. Il manque des données pour conclure avec certitude. Une intuition, qui n'est qu'une intuition : la circulation augmente depuis longtemps, alors que l'augmentation du nombre de morts est une nouveauté. Le manque de conviction du gouvernement, qui ne lance aucune opération « spectaculaire » conduit à un relâchement et une baisse de vigilance.

21% des automobilistes tués en 2014 ne portaient pas leur ceinture de sécurité.

Que peut-on en déduire ? D'accord, logiquement cela ne prouve rien : c'est peut-être une simple coïncidence. On en déduit que 79% des automobilistes tués portaient leur ceinture, et que la ceinture est dangereuse ! Je dois sans doute faire une erreur de raisonnement, mais c'est juste pour dire que les interprétations sont compliquées ! Je crois que la bonne méthode serait de regarder combien, dans les personnes ayant eu un accident, ont été tuées avec ceinture et sans ceinture. Alors que là l'échantillon porte seulement sur les tués. Il nous manque donc des données. Il faudrait des nombres sur l'ensemble des accidents, et pas seulement sur les tués. Il faudrait aussi savoir combien de personnes ne portent pas leur ceinture, pour savoir s'ils sont sur-représentés dans les tués.

Tout cela pour dire qu'il faut beaucoup d'esprit critique pour interpréter ces données, qui ne signifient pas forcément ce que les communicants (et moi !)veulent qu'elles signifient. Bon, il reste l'augmentation incontestable du nombre de tués.

Personnellement je n'ai plus de voiture. Mais il y a tout de même 25 piétons tués chaque année sur autoroute ! Oui, des piétons sur l'autoroute. Même sans voiture, je ne suis pas en sécurité !

À propos de [alerte]

Diffusion libre à condition de citer la source, [alerte] JM Bérard, et impérativement la date.

Le nuage de [alerte]

J’ai placé dans le nuage de [alerte] des textes et documents divers, avec le seul critère qu’ils me semblent intéressants et méritent d’être portés à votre connaissance. Cliquez, naviguez. Dernier document mis en ligne : le texte de B. Wolff sur l'effet Mpemba. Pour accéder au nuage cliquer sur :

https://drive.google.com/folderview?id=0B_Wky0_FwW1tekd3aXNsOEpwVk0&usp=sharing

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Inscription sur la liste de diff sur simple demande. On peut aussi se désinscrire. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

jean-michel.berard x orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit de la citation d’un appel ou d’un communiqué.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris me sont précieuses, indispensables, car elles font rebondir la réflexion.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte 200 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet, et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi.

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], peuvent être diffusés dans la lettre, (un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal), mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction sur la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, merci de me le signaler.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http://alerte.entre-soi.info/

Fin

de la lettre du 31 mai 2015