[alerte] - JM Bérard - 27 mars 2015

Sommaire

Amiante, tabac, diesel, réchauffement climatique, roundup, la défense de la santé publique a peu de poids, ça ne rapporte pas

Loi sur le renseignement : tous surveillés

Accidents de transport, le tam-tam de la presse

Complément le 26 3 2015 à 13h

Le cynisme de BFM TV

Comme on pouvait le craindre, ça sent mauvais

Reçu de l'un de vous

Émerveillement. Stupeur. (Auteur : R. Lambot)

Le partage des biens est-il toujours écologique ?

À propos de [alerte]

Le nuage de [alerte]

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Fin


Amiante, tabac, diesel, réchauffement climatique, roundup, la défense de la santé publique a peu de poids, ça ne rapporte pas

Inspiré par l'article du journal « Le Monde » du 26 mars 2015, intitulé « Le désherbant Roundup classé cancérogène, la décision de l'organisation mondiale de la santé concerne l'herbicide le plus utilisé et le plus souvent retrouvé dans l'environnement » auteur Stéphane Foucart.

Ce n'est pas à vous, lecteurs de cette lettre, que je vais répéter ce dont j'ai souvent parlé et dont beaucoup de personnes raisonnables parlent : le développement à marche forcée d'une agriculture productiviste soumise aux lois de la concurrence commerciale ultralibérale qui, entre autres effets dramatiques, ruine les cultures vivrières locales des pays pauvres ; le développement massif de l'usage des pesticides, désherbants, engrais dont les effets nocifs sur les plantes, les sols, les nappes phréatiques, les fleuves et les océans apparaissent chaque jour davantage ; le rôle de l'industriel Monsanto, qui mène une politique commerciale féroce pour augmenter l'usage du désherbant roundup, mais aussi pour développer les plantes génétiquement modifiées qui permettent de mieux utiliser le roundup et qui vend aux paysans des semences à usage unique qu'il faut racheter chaque année.

L'article paru en page 8 du journal est capital. Il est présenté discrètement, ne fait pas la une, n'a pas de photo couleur et occupe à peine une demi-page. Et pourtant il présente des faits essentiels qui permettent de penser que l'on est déjà engagé dans une catastrophe de santé publique du même ordre (mais d'une ampleur bien plus grande) que celles de l'amiante, du tabac et des particule fines du diesel.

Citations de l'article du journal :

Rarement le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) aura rendu une évaluation potentiellement aussi lourde de conséquences. […] Trois pesticides ont été classés dans la catégorie des cancérogènes probables, dont le glyphosate, principal ingrédient du célèbre Roundup. […] Ce n'est pas une simple substance chimique dont l'innocuité est mise en cause par le Circ mais la pierre angulaire du secteur des biotechnologies. […] En France il s'en est épandu 8 000 tonnes en 2011, loin devant la deuxième substance la plus populaire, le mancobèze. […] Les études montrent un risque accru de cancer chez les jardiniers et les agriculteurs. […] Cependant on ne peut pas conclure pour l'instant avec une totale certitude à la cancérogénécité du glyphosate. (Remarque JM B : rigueur dans la recherche, d'où la classification scientifique « cancérogène probable ».) Monsanto proteste en termes crus contre l'avis rendu par le Circ, dont elle rejette en bloc les conclusions. Le journal rappelle la méthodologie stricte d'élaboration des avis et constate : les opinions du Circ bénéficient du plus haut niveau de reconnaissance dans la communauté scientifique mais sont souvent attaqués par les secteurs industriels concernés. […] L'interdiction du glyphosate, réclamée par plusieurs ONG, n'est pas pour demain. Un vieux routier de l'évaluation des risques en veut pour présage la composition « particulièrement intéressante » du groupe d'experts « pesticides » de l'agence allemande : le tiers des membres du comité sont directement salariés par des géants de l'agrochimie ou des biotechnologies.

Pendant très longtemps les fabricants d'amiante ont nié que leur produit puisse présenter des risques.

Loi sur le renseignement : tous surveillés

Je vous avais annoncé dans le numéro précédent de [alerte] une suite des analyses sur la loi sur le renseignement, tenant compte en particulier du contenu des débats à l'assemblée nationale. J'ai sans doute mal lu les journaux, je n'ai pas vu depuis d'articles sur le contenu des débats.

Résumé des épisodes précédents : profitant opportunément de l'émotion causée dans le public par les attentats de janvier contre Charlie Hebdo, les policiers et l'Hyper Cacher le gouvernement élabore un projet de loi sur le renseignement. Idée générale : il faut se protéger contre le terrorisme. Réactions diverses : se protéger oui, mais dans quelles limites, et quelle frontière trouver entre la protection contre le terrorisme et la protection de nos libertés individuelles et publiques ?

On apprend à l'occasion de ce débat que le projet de loi consiste d'abord à légaliser des pratiques des services de renseignement jusque là non légales. En France, pays des droits de l'homme, les services de renseignement utilisaient des méthodes non légales ! On voit aussi se confirmer la tentation sécuritaire de tout gouvernement : sous prétexte de lutte contre le terrorisme, le projet inclut des extensions douteuses, dont la « prévention des violences collectives pouvant porter atteinte à la paix publique. » Quel rapport avec le terrorisme ? C'est pour surveiller les manifs d'agriculteurs partisans de l'agriculture productiviste qui déversent du fumier devant les préfectures ? Ou plutôt pour surveiller les « zadistes » de Notre Dame des Landes et du barrage de Sivens ? Est-ce que les manifestations syndicales peuvent porter atteinte à la paix publique ? Avec des qualifications aussi vagues on flirte dangereusement avec des limites dangereuses !

Sont légalisées des pratiques aussi diverses que la pose de balises GPS pour suivre des véhicules, l'utilisation de logiciels pour capter ce qui est tapé au clavier de l'ordinateur. Mais aussi la création d'outils de profilage qui, en fonction des activités de chacun sur internet permet de le classer dans des catégories susceptibles d'être terroristes.

Qui plus est, le gouvernement mène les débats au parlement à marche forcée, empêchant une réflexion sereine de fond.

J'ai reçu depuis une semaine divers documents et appels.

Observatoire des libertés et du numérique (Ligue des droits de l'homme, Creis terminal, Syndicat de la magistrature, Cecil, la Quadrature du net, Syndicat des avocats de France). 24 mars 2015. Titre : loi renseignement, tous surveillés. Citation : Tout le dispositif est placé entre les mains de l'exécutif, évitant le contrôle par le juge judiciaire de mesures pourtant gravement attentatoires aux libertés individuelles qu'il (l'exécutif) est pourtant constitutionnellement chargé de protéger. […] Ce projet de loi installe un dispositif pérenne de contrôle occulte des citoyens dont il confie au pouvoir exécutif un usage quasi-illimité.

Syndicat CGT Police : [...]
Utilisant ainsi les gens qui sont morts pour la liberté d’expression, ou en raison de leur religion, un gouvernement de gauche (!) veut faire passer une loi qui ne va pas seulement concerner le terrorisme [...] mais qui va se glisser dans des domaines plus variés tels que les "intérêts majeurs de politique étrangère" et les "violences collectives pouvant porter gravement atteinte à la paix publique".
Que viennent faire ces deux catégories dans la lutte contre le terrorisme ? Quel rapport ont-elles avec la mort de journalistes, de personnes en raison de leur religion ou de nos collègues ?
Qui va définir la nature de ces "intérêts majeurs" ou décider de ce qu’on doit considérer comme "violences collectives" ? Une simple manifestation ne pourrait elle pas être classée dans cette catégorie, vu le "risque" inhérent de ce genre de rassemblement qu’il tourne mal ?
Toute personne participant à un rassemblement pourrait être mise sur écoute ? Réalisez-vous ce que ça implique quant au respect de la vie privée ?!
Sans parler du flou juridique total qui entoure les outils qui seront ainsi à disposition des services de renseignements.
La CGT-POLICE comprend qu’il soit nécessaire de lutter activement contre toute forme de terrorisme, mais cela ne doit pas se faire au prix des libertés publiques !
Car c’est ce que cette loi est : une atteinte grave à ces libertés !
[...]

Remarque JM B : je sais bien, ce genre de propos est discrédité par des « analyses » du genre « ce sont des droitdelhommistes qui négligent les vrais dangers. » Argument spécieux et dangereux. Il faut lutter contre le crime, le terrorisme, assurer la sécurité. Mais en conduisant en même temps une réflexion solide sur le respect des libertés, même si la frontière est difficile à trouver. Le projet de loi soutenu par le gouvernement est flou, il peut permettre de s'en prendre aux syndicats, aux associations, aux personnes bien au delà du terrorisme. Est-on si sûr que l'on ne prépare pas les esprits à des méthodes plus brutales et à des gouvernements moins soucieux des libertés ?

Les débats à l'assemblée ont lieu jusqu’à samedi 28. Après les morts de Charlie et de l'hyper cacher, les associations qui défendent les libertés privées et publiques auront bien du mal à convaincre les députés d'adopter des amendements rendant la loi moins dangereuse pour libertés.

Accidents de transport, le tam-tam de la presse

Oui, je consacre beaucoup de place à cet article, alors même que je dis que ce n'est pas important. Mais cela me semble assez caractéristique de certaines pratiques de la presse et des TV en continu. Et, depuis trois jours, mon malaise face à ces pratiques ne fait que croître.

Un avion de ligne s'écrase dans le midi de la France. 150 morts. Dans l'heure qui suit, mobilisation générale : le président Hollande publie un communiqué, la chancelière Merkel annule des rendez-vous sous l'effet de l'émotion, les USA proposent leur aide (aide pour quoi ? Ce n'est pas comme un tsunami ou un tremblement de terre où les populations ont besoin de secours, d'eau, de vêtements, de nourriture), les médias annoncent des émissions spéciales... Le ministre de l'intérieur français se rend sur place, le président de la république, Angela Merkel, le premier ministre espagnol s'y rendront aussi. Pourquoi ? Ce n'est pas eux qui vont aider à évacuer les corps ou à faire des expertises techniques, de plus le lieu de l'accident est inaccessible. Il va falloir mobiliser les forces de l'ordre pour assurer leur sécurité, ce qui dégarnira les forces de secours.

Au moment où j'écris, quelques heures après le crash (24 3 15 à 16h30), c'est un accident d'avion. Dramatique, d'accord, mais c'est un accident d'avion. Il y a 3 000 morts par an en France du fait des accidents de voiture. Dans le monde, et de très loin, l'avion est le moyen de transport le plus sûr. Tout à fait normalement, on va rechercher les débris de l'appareil et les corps, expertiser les boites noires et les restes de l'avion, les enquêtes techniques prendront des années et l'on arrivera sans doute à trouver des causes qui permettront d'améliorer la sécurité. Les procédures judiciaires prendront des années et grâce au talent des avocats des compagnies d'assurance les victimes seront mal indemnisées. Rien que de banal. Sauf découverte imprévue. Pourquoi cet événement fait-il la une des médias ?

Je comprendrais que l'on en fasse un tel événement s'il y avait une raison. Lorsqu'un avion civil se crashe en Ukraine, on a des raisons de soupçonner qu'il a été abattu par un missile militaire. C'est grave et de portée internationale. Lorsqu'un avion disparaît entièrement, sans laisser aucune trace dans le monde entier, ce n'est pas un événement courant, il y a de quoi s'interroger. Lorsque deux hélicoptères d'une émission de télé se heurtent et que dix personnes meurent dans l'accident, on peut se demander si les producteurs de l'émission ont exigé que les pilotes enfreignent des règles de sécurité pour faire de beaux films. Cela pose des questions sur le spectacle. Mais pour un avion qui se crashe alors que l'on n'a aucun élément permettant de donner une origine suspecte, même supposée, à l'accident, pourquoi un tel emballement ?

Et encore, je n'ai pas regardé BFM ! Sur la chaîne publique France 2, le journal du soir qui avait commencé à 20h traitait encore ce sujet à 20h45 !!! Avec toujours les mêmes tics de langage, sans aucun sens : « L'Allemagne est sous le choc. ». C'est quoi « L'Allemagne » ? C'est quoi « être sous le choc ? » Cela se mesure comment ? Ce qui est commode dans cette expression c'est qu'elle ne veut rien dire et que l'on peut donc s'en servir sans problème : le village est sous le choc, le lycée est sous le choc.

Complément le 26 3 2015 à 13h

Aujourd'hui il paraît à cette heure-ci absolument certain que le copilote a profité du fait que le pilote était sorti pour précipiter l'avion au sol, ses motivations étant pour l'instant encore inconnues. Est-ce que cela remet en cause ce que j'ai écrit ? Je ne crois pas : au moment où les médias ont actionné les tams-tams rien ne permettait de penser que ce qui s'était passé était autre chose qu'un accident. À partir du 26 3 à 13h et de la conférence de presse du procureur, la situation change et le tam-tam devient justifié pour la suite. Pas rétroactivement. Je ne regrette pas ce que j'ai écrit sur l'emballement des médias. Ce que l'on sait maintenant ne justifie pas rétroactivement cet emballement.

Le cynisme de BFM TV

Le 26 3 15 à 16 h : des familles de victimes arrivent dans le village proche du lieu du crash. Les caméras de BFM nous les montrent longuement, très longuement. Commentaire : les familles ont demandé à ne pas être filmées, c'est pourquoi nos caméras sont loin ! C'est un reportage digne ! Mon regret, la préfète du département est très mignonne dans son bel uniforme et aujourd'hui on ne la voit que de loin...

Un médecin psychiatre est en direct à l'antenne. Les « journalistes » voudraient qu'il porte un diagnostic, pourquoi le co-pilote a fait ça, a t il prémédité, est-ce normal pour un pilote (!!!)... Le pauvre médecin a bien du mal. Il est là, il faut qu'il parle, mais tout de même il est médecin, il ne peut pas dire trop de bêtises. Presque toutes ses réponses commencent par « c'est difficile à dire ». C'est bien. Ça meuble l'antenne.

Comme on pouvait le craindre, ça sent mauvais

Ce matin, certaines télés, certaines radios évoquent une grave dépression du copilote, révélée par le journal Bild. Et le secret médical ? Lorsqu'on est malade doit-on garder cela marqué au fer rouge toute sa vie et étaler tout sur la place publique ? Que penser des médecins qui acceptent de commenter cette « info » ? On apprend aussi que le copilote avait récemment rompu avec une petite amie. C'est la course entre les médias pourris : lequel publiera le premier, faisant fi de la vie privée, la photo de cette salope responsable de la mort de tant de gens ?

Je suis dans la même situation que pour la loi sur le renseignement, où l'on doit se poser la question des limites entre sécurité et liberté. Je suis très mal à l'aise devant cet étalage de la vie privée, du secret médical, du secret de l'enquête, du secret de l'instruction par une presse avide. Mais en même temps je reconnais l'utilité des donneurs d'alerte qui dénoncent des scandales. Limite difficile.

Reçu de l'un de vous

Trop de sécurité, tue la sécurité. Crash de l'avion dans les Alpes, ironie des choses ???? C'est à la suite des mesures prises dans la foulée du 11 Septembre et de la paranoia consécutive et largement amplifiée que la porte de la cabine désormais blindée était totalement inviolable de l'extérieur, et que personne donc ne pouvait intervenir !  À réfléchir

Émerveillement. Stupeur. (Auteur : R. Lambot)

La Lada blanche stoppe devant l’entrée. Deux broussailles de sourcils s’extirpent de la portière. Somptueux, à la sauvage. Indisciplinés. Deux yeux perçants en clignement perpétuel. Subtil mouvement des lèvres : Robert mijote quelque chose. Les paupières esquissent un plissement. Malice du regard. Hochement de tête. Robert crée le mystère. Son blouson est anormalement gonflé. Sa démarche est plus lente que d’habitude, son bob « Lenko » a reculé sur l’arrière de l’occiput.

Elle est là, Madeleine ? C’est donc pour elle. Surprise ? Qui sait ?

Oui, à la cuisine. Qu’est-ce que tu bois, Robert ?

J’ai pas soif. Et un âne qui n’a pas soif, ça ne boit pas. Rire. Sous cape.

Qu’est-ce que tu as comme fleurs dans ton jardin ?

Madeleine lui énumère, des ci, des là, des comme ci, et puis encore, et puis d’autres…

Ah bon ! Et de celles-là, tu n’en as pas ?

Je ne vois pas lesquelles…

Robert extirpe de son blouson. Solennel.

Merveille ! Stupéfaction.

Éblouissement et désolation.

Un gros bouquet de Sabots de Vénus.

Honte sur nous. Protection maximum. Disparues en Belgique, rares en France.

Cypripedium calceolus ! ou plutôt Cypripedia, car il y en a plus de dix. Des doubles.

Souliers de la Vierge, Pantoufles Notre-Dame, Sabots de Vénus, on les offrait, paraît-il, à sa dulcinée en guise de bouquet de mariée.

Beauté rare, élégance suprême, splendeur insigne.

Nous n’oserons jamais étaler ce bouquet dans notre plus beau vase sur le meuble du séjour.

Honte à nous devant ce forfait écologique.

Robert pavoise. Son cadeau est unique, somptueux.

Je n’en ai jamais vu d’aussi belles ! Nous ne pouvons pas faire la fine bouche.

Oh mais là-bas, y en a des centaines, peut-être même des milles.

Merci, Robert, mais on ne peut pas montrer ça à tout le monde.

Bien sûr que non, c’est que pour vous.

Nous portons le vase dans notre chambre, à l’abri des regards. Les pupilles de Robert brillent.

Le cœur gonflé. Je ne puis assombrir ce bonheur d’un cœur généreux, je n’en ai pas le cœur.

Larcin et offrande. Péché et rédemption. Prédation et prodigalité.

Coupable de générosité.

Merci Robert, tu en cueilles souvent de ces fleurs-là ?

Ah non, jamais, ce n’est que pour vous. C’est pour le mur. Je ne savais pas que je pouvais en faire de pareils.

Le prix de la beauté. Robert s’est découvert artiste. 72 ans.

Nous lui pardonnons. Le cœur pincé. Émus. Un peu tristes aussi. Non pas sur lui mais sur nous-mêmes. Pour les fleurs aussi. Coupables sans trop savoir pourquoi. D’avoir mérité ce forfait ?

Quand tu veux, j’irai te les montrer. Faudra pas le dire à tout le monde hein, sinon y en aura bientôt plus.

Il est lucide, Robert.

J’ai donc suivi Robert « jusque là-bas »…

Débauche d’orchidées. Sabots de Vénus à profusion, peut-être la plus importante station de Savoie. Oui, des centaines, des centaines et bien davantage. 80 rien que sur une touffe.

Et pas seulement. Epipactis, Ophris Mouches (Insectifera si vous préférez), Céphalanthères, Plathanthères, Orchis Militaire, Pourpres, Pâles, Mâles (Couillon de chien si vous préférez), Communes, Tachetées (bon : Maculata), Néoties Nid d’oiseau, et j’en oublie...

Qui dira que les gens dits « simples » ne savent pas ?

Ils n’auront qu’à se souvenir des yeux de Robert.

Le partage des biens est-il toujours écologique ?

En apparence la réponse est évidemment oui. En ville, autant partager sa voiture lorsqu'on ne s'en sert pas, et pour les grands parcours autant pratiquer le covoiturage. Et pourtant un article du numéro de avril de la revue « Pour la science » m'ouvre vers des réflexions auxquelles je n'avais jamais pensé. En ville, les logiciels permettent de prêter/louer sa voiture facilement lorsqu'on ne s'en sert pas. Des dispositifs installés dans les chaussées permettront de savoir facilement où trouver une place pour se garer. Merveilleux, l'usage de la voiture deviendra beaucoup plus facile. A-t-on mesuré l'impact de tels dispositifs sur l'usage des transports en commun ? Même question bien sûr pour les taxis privés Uber.

Autre situation : le covoiturage. Sur certains trajets, le covoiturage est nettement moins cher que la Sncf. Oui mais... la Sncf est tenue à certaines obligations au regard de la collectivité : desserte de lignes non rentables, régularité des dessertes. Le covoiturage va-t-il nuire au train, moyen de transport le plus écologique, et aux obligations qui s'imposent au train en vue de l'intérêt public ? Évidemment, si l'on doit assumer des obligations d'intérêt public, cela revient plus cher. C'est la solidarité entre une région mal desservie et une région bien desservie. Du coup la question devient cruelle : dois-je payer plus cher par solidarité, ou payer moins cher en faisant du co-voiturage ?

À propos de [alerte]

Diffusion libre à condition de citer la source, [alerte] JM Bérard, et impérativement la date.

Le nuage de [alerte]

J’ai placé dans le nuage de [alerte] des textes et documents divers, avec le seul critère qu’ils me semblent intéressants et méritent d’être portés à votre connaissance. Cliquez, naviguez. Pour accéder au nuage cliquer sur :

https://drive.google.com/folderview?id=0B_Wky0_FwW1tekd3aXNsOEpwVk0&usp=sharing

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Inscription sur la liste de diff sur simple demande. On peut aussi se désinscrire. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

jean-michel.berard x orange.fr

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Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], peuvent être diffusés dans la lettre, (un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal), mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction sur la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, merci de me le signaler.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http://alerte.entre-soi.info/

Fin

de la lettre du 27 mars 2015