[alerte] - JM Bérard - 6 mars 2015

Sommaire

À savourer : Le silence

Un incident qui concentre toutes les failles de l'info instantanée

Formation au débat argumenté et éducation aux médias

Que la montagne est belle ?

Et encore

Soutenir la famille

Orthographe

Culture populaire

À propos de [alerte]

Le nuage de [alerte]

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Fin


À savourer : Le silence

Un texte, auteurs Roland Lambot et Robert Vial, dit «Chamois »

Silence

Nous avions franchi assez tôt le Col de l’Agnelin. Partis dès potron-minet du chalet de Chanin, nous avions observé une quinzaine de chamois levés plus tôt que nous au sommet du Vallon. La Cime des Torches nous regardait nous éloigner vers le Roche Courbe, proche des 3 000 mètres. Le pas était tranquille, le souffle point trop rapide mais puissant. Notre montée était ponctuée par la fuite des cailloux sous nos chaussures. Robert et moi dosions l’intensité de notre effort : il restait beaucoup « à faire »…

Arrivé en vue du cairn de « La Roche Courbe », je m’écarte pour soulager ma vessie contre un bloc de poudingue. Robert est arrivé le premier au cairn et s’est assis sur un « gros caillou ». Le spectacle est grandiose. Au sud, le col de l’Infernet étale ses stries lunaires sous le glacier du Göélon d’un côté et le Mas de la Grave de l’autre. Au dernier plan, le glacier de la Girosse et la Meije narguent le soleil de juillet. À l’ouest, le glacier de l’Étendard et le Grand Sauvage dissipent leurs dernières vapeurs de brume. À sa gauche, le glacier des Kyrlies résiste péniblement aux assauts de Phoebus et implore avec désespoir une météo moins clémente.

Mais Robert ne regarde pas. Ses paupières cillent de temps à autre. Le corps est droit, détendu ; la respiration est régulière. Aucun pli de sa peau ne vibre sous le soleil. L’air est calme, la petite brise qui rafraîchissait la montée est tombée. Aucun vent, même léger pour soulever les minuscules pellicules de schiste mêlées à la poussière du sol.

« Que fais-tu, Robert ? » De fait, il m’intrigue. Son attitude « lointaine » pourrait même m’inquiéter. Son immobilité me trouble.

Le montagnard reste impassible.

Après un long silence : « J’écoute ».

« Tu écoutes quoi ? Il n’y a rien à écouter ici » De fait, nul murmure de torrent n’atteint ces 3 000 mètres, nul insecte, nul vol d’oiseau, de rapace, rien.

« Ben, le silence. »

Je m’assieds sur un bloc, à côté.

Robert enchaîne : « C’est ça qui est beau. » Silence. « Y a rien de plus beau que le silence. C’est ici qu’on le trouve. »

J’écoute. Nous écoutons. Je voudrais stopper ma respiration. Ne pas briser cette magie de l’être. Ne plus penser, écouter. Écouter la pulsion de la terre, la respiration du minéral. Écouter l’être. Les cailloux entassés dans l’immobilité éternelle. Le temps n’est plus le temps, le mouvement n’est plus mouvement. La vie se charge de densité, « d’êtréïté ».

Et si l’être était le temps ? Si l’être était silence ? Le rien ?

Et si le silence était attendre ? Rien que attendre. Tendre vers…

Tension de l’être. Aspiration.

Merci, Robert !

Un incident qui concentre toutes les failles de l'info instantanée

Samedi 28 février vers 15h, France Info : « On vient de l'apprendre par une dépêche de l'Agence France Presse, Martin Bouygues est décédé. Cette nouvelle est confirmée par le maire d'une commune voisine, qui connaît bien Martin Bouygues. On ne connaît pas encore les circonstances du décès, et cela interroge car il n'avait que 61 ans. »Quinze minutes après, France Info dément formellement : Martin Bouygues n'est pas mort.

Cet épisode, sinistre, est un concentré de toutes les dérives absurdes de l'information instantanée à la matière de BFM TV. Analysons :

« On vient de l'apprendre... » : le bon journaliste instantané doit toujours être dans l'immédiat, ou même, s'il le peut, griller ses concurrents par la rapidité de l'info. Je comprendrais que l'on dise « On vient de l'apprendre, un typhon de force 47 sur l'échelle de Spock atteindra Rouen dans deux heures. » Là, le « On vient de l'apprendre » a du sens, cela peut laisser le temps d'organiser des protections contre le typhon et excuse que l'on n'ait pas averti plus tôt. Mais, mis à part les actionnaires de ses entreprises, qui a besoin de savoir à la minute près que l'industriel homme d'affaires Martin Bouygues est mort ? Les actionnaires de ses entreprises ont besoin de l'info rapidement pour spéculer, mais le samedi la bourse est fermée. Comprenez bien : vu la puissance industrielle et financière du groupe, cette information est importante, je n'en disconviens pas. Mais pourquoi « On vient de de l'apprendre? » Quand entendra-t-on un journaliste dire « On l'a appris il y a deux heures mais entre temps on a pris le temps de vérifier. »

Vient ensuite la question de la source : c'est l'Agence France Presse, réputée à juste titre pour sa grande rigueur professionnelle. Pour un journaliste citer l'AFP dispense de vérifier soi-même la source, l'AFP l'a déjà fait et bien fait. Bourde énorme de l'AFP. Et le complément ridicule « Cela est confirmé par le maire d'une commune voisine. » Cela est censé ajouter au sérieux (un personnage officiel fait bien dans le tableau), quoique le maire de la commune voisine n'ait légalement rien à faire dans cette histoire.

Et puis l'insinuation « On ne connaît pas les causes de la mort. Il n'avait que 61 ans. » S'est-il suicidé ? A-t-il été assassiné par la famille de Mme Bettencourt car il avait des révélations compromettantes ? Ou assassiné par les services secrets du Luxembourg pour cause de paradis fiscal ? Ou encore par un possesseur de téléphone portable mécontent de la qualité du réseau Bouygues ? L'insinuation permet de tout supposer. On prend date, au cas où.

J'ai l'air de plaisanter, mais je trouve cela vraiment grave : BFM TV et d'autres ont imposé une dictature de l'information instantanée qui conduit souvent à parler de façon purement factuelle, sans analyse, sans recul et peut conduire aussi à des dérives terribles : rappelons-nous que pendant la prise d'otages de l'Hyper Cacher une télé avait annoncé en direct que des otages étaient cachés au sous-sol. Le terroriste ne le savait pas et l'a appris en regardant la télé. Pour Martin Bouygues l'annonce de sa mort aurait pu tuer d'une crise cardiaque un membre de sa famille ou provoquer une spéculation catastrophique sur les titres de ses entreprises, mettant en difficulté ces entreprises et ceux qui y travaillent. Dans le journalisme « moderne » la course à la rapidité de l'annonce prime maintenant sur le travail de vérification, d'enquête, de réflexion, d'analyse.

Formation au débat argumenté et éducation aux médias

Dans la suite de l'affaire Bouygues : le problème est général et grave. Dans les médias classiques, mais aussi et surtout sur internet et sur les réseaux sociaux circule tout et n'importe quoi. J'apprécie les rubriques du genre « Intox Désintox » dans Libé, ou l'on analyse de façon rigoureuse les affirmations parfois hâtives ou mensongères des hommes et femmes politiques. Mais je pense surtout que le système éducatif a un énorme travail devant lui pour développer l'esprit critique des élèves et des citoyens : quelle est la source de l'information, quelle est la validité de la source (intuition personnelle d'un locuteur ou étude statistique valide), quelle est la validité du raisonnement qui traite les infos reçues, quelle est la portés des conclusions ? Le ministère de l'éducation nationale dilue tout cela sous le terme « Éducation aux médias », il me semble que la question est de plus grande ampleur.

Je pense que les ministres esquivent à bon compte la question en regroupant le tout dans un terme vague, éducation au média, qui plus est historiquement connoté et dépassé. Mais on comprend. Dire à chacun que c'est la faute de l'autre, les médias en l’occurrence, ne mange pas de pain. Dire à chacun qu'il y a peut-être à revoir dans sa propre façon de raisonner, c'est très risqué et pas très populaire.

Certes, les journaux, la radio, la télé, l'internet sont des médias. Mais la pratique du débat rationnel, argumenté, rigoureux dépasse largement ce cadre : les discussions en famille, avec des amis, lors des réunions de travail dans les associations ou dans l’entreprise fourmillent de situations où l'on prend une certitude personnelle pour un fait établi, une idée communément admise pour un fait scientifique, où l'on enchaîne des idées en dépit de la logique. Allons, JM B, ne nous persécutez pas à nouveau avec votre souhait de rigueur dans les discussions, c'est un peu rabat-joie. Certes, on peut discuter amicalement avec des amis, respecter les idées pertinentes, les opinions ou les idées préconçues de chacun : c'est un échange chaleureux, amical. Et puis la rigueur de la logique et de la vérification des sources ne s'applique qu'à un nombre limité de situations, elle ne concerne pas les échanges sur l'art, les sentiments, les relations amicales ou familiales. Mais la situation devient plus préoccupante quand ces débats débouchent sur des conclusions, des décisions ou des actions : gestion de la famille, fonctionnement de la classe et de l'école, fonctionnement de l'entreprise, des associations où l'on s'investit, décisions concernant l'ensemble de la société... On rentre alors dans le problème de la pratique du débat argumenté, au cœur même de la démocratie. Cela va bien au delà de l'éducation au médias.

Je constate en relisant que ce que je dis est bien abstrait. Voici un exemple peut-être un peu simpliste. Je ne tiens pas du tout à polémiquer avec l'un ou l'autre d'entre vous et ai pris un exemple extérieur à nos discussions. Une forte majorité de personnes hommes et femmes sont convaincus qu'il y a plus d'accouchements dans les maternités les nuits de pleine lune. C'est une idée reçue, une rumeur qui ne repose sur rien. De nombreuses études ont été faites, aucune ne montre un pic les nuits de pleine lune. En famille, avec des amis, il est tout à fait inutile de discuter là-dessus. Les croyances de chacun font un peu parti de son intimité, on ne peut modifier des croyances par des arguments rationnels. Le fait que l'on a vraiment compté les accouchements pèse peu face au fait que l'on a une amie qui a accouché une nuit de pleine lune et que les sage-femmes elle-mêmes le confirment. Ce n'est pas important que les gens croient cela en dépit de la réalité. Ce qui serait grave c'est que l'on prenne des décisions à partir de cette croyance. Par exemple qu'une femme demande un accouchement anticipé pour éviter l'affluence de la pleine lune à la maternité. Ou qu'un chef de service augmente (inutilement) le nombre de personnes d'astreinte les nuits de pleine lune, dégarnissant le tableau de service des autres jours et augmentant inutilement les coûts.

Assez, JM Bérard, cessez de nous faire la leçon et de nous dire ce que nous devons croire. Et pourtant. Je lis dans la revue en ligne Le café pédagogique du 3 mars 2015 que, d'après une enquête BVA, non seulement il n'y a pas de consensus sur les questions scolaires mais elles sont devenues la ligne de front entre la gauche et la droite. Une situation dont l’École n'a pas fini de pâtir. J'ai dit que j'éviterai pour aujourd'hui de prendre des exemples faisant polémique avec certains d'entre vous. Mais tout de même ! Je suis ahuri, vraiment : dès que l'on discute sur le système éducatif, on est étonné du nombre d'idées reçues sur l'école, et du peu de références à des enquêtes et des données réelles. Un exemple : d'après le sondage 51% des sondés pensent que l'enseignement à l'école est de mauvaise qualité. Sur quels critères ? Sur quelles études ? Rien. Une affirmation vague. Un tout petit exemple : j'ai déjà donné dans cette lettre des extraits des évaluations proposées aux élèves en math et en français à différents niveaux du système éducatif. Franchement, même pour les tests au niveau de la 6°, ce qui est demandé n'a rien d'évident. (Pour aujourd'hui je n'ai pas la place d'analyser les résultats à ces tests, pas si mauvais qu'on le croit.) L'enseignement est de mauvaise qualité ? C'est juste une idée reçue, massivement partagée. Pas grave ? Et bien si, justement, sur un sujet tel que l'école, c'est grave, car cela conduit à des décisions et à des tensions. Il me semble que dans l'éducation en France on n'a pas l'habitude de former les élèves à se poser des questions telles que « d'où vient cette affirmation, sur quoi est-elle fondée ? »

Je pense que nos ministres donnent une réponse fourre-tout en regroupant sous le terme d'éducation aux médias toutes ces questions sur : sur quoi est fondé ce que j'affirme, comment opérer des déductions logiques, comment tirer des conclusions.

Que la montagne est belle ?

J'ai écrit dans la lettre précédente un article sur la chanson « Que la montagne est belle » de Jean Ferrat en vous conseillant de l'écouter sur Youtube. Simplement, entre le jour où j'ai écrit l'article et le jour où j'ai envoyé la lettre la chanson a été retirée de Youtube pour respecter le droit d'auteur. Je vous communique le texte :

Album: Jean Ferrat -"Que la montagne est belle"

Ils quittent un à un le pays Pour s'en aller gagner leur vie Loin de la terre où ils sont nés Depuis longtemps ils en rêvaient De la ville et de ses secrets Du formica et du ciné Les vieux ça n'était pas original Quand ils s'essuyaient machinal D'un revers de manche les lèvres Mais ils savaient tous à propos Tuer la caille ou le perdreau Et manger la tomme de chèvre.

Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s'imaginer En voyant un vol d'hirondelles Que l'automne vient d'arriver ?

Avec leurs mains dessus leurs têtes Ils avaient monté des murettes Jusqu'au sommet de la colline Qu'importent les jours les années Ils avaient tous l'âme bien née Noueuse comme un pied de vigne Les vignes elles courent dans la forêt Le vin ne sera plus tiré C'était une horrible piquette Mais il faisait des centenaires A ne plus que savoir en faire S'il ne vous tournait pas la tête refrain

Deux chèvres et puis quelques moutons Une année bonne et l'autre non Et sans vacances et sans sorties Les filles veulent aller au bal Il n'y a rien de plus normal Que de vouloir vivre sa vie Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires De quoi attendre sans s'en faire Que l'heure de la retraite sonne Il faut savoir ce que l'on aime Et rentrer dans son H.L.M. Manger du poulet aux hormones refrain

En relisant je suis toujours aussi perplexe et ne parviens pas à saisir vraiment ce que Ferrat veut nous dire dans cette chanson considérée comme une description de l'exode rural. Il me semble y voir un titre ironique : on dit que la montagne est belle, mais les paysans n'y vivent plus et partent à la ville. Mais on ne dit rien, même sous forme poétique, sur les difficultés de la production agricole classique : dans la chanson on a l'impression que les gens quittent la montagne non pas parce qu'ils ne peuvent plus y vivre avec deux chèvres, mais qu'ils quittent la montagne pour les mirages de la ville et de ses bals. Les filles veulent aller danser ! Encore la faute des femmes frivoles. Vous vous rendez compte, ils préfèrent être fonctionnaires à la ville plutôt qu'admirer la beauté de la montagne ! Rien sur les dommages causés à la nature par l'agriculture productiviste et le rôle néfaste de la FNSEA, rien sur les espoirs mais aussi les dommages causés à la montagne par le tourisme de masse. Rien sur le fait que l'agriculture productiviste a conduit à la réduction inéluctable et massive du nombre d'agriculteurs. La chanson part un peu dans tous les sens. Par moments on a même l'impression qu'il se moque de ceux qui vivent dans un HLM et ont quitté la belle montagne. Ils ne savent pas ce qui est beau ! Ils quittent la montagne pour aller au bal. Jean Ferrat, chanteur à succès, n'a évidemment jamais été agriculteur. Il s'est installé dans une belle maison en Ardèche, mais on ne sait trop quel « message » il envoie avec cette chanson qui a été l'un de ses plus grands succès. Enfin, si, un message important : ces paysans noueux n'étaient pas très propres et s'essuyaient la bouche avec leur manche au lieu de prendre une serviette. Je soupçonne même qu'ils mangeaient les escargots sans fourchette à escargots. Ils savaient vivre leur vie un peu arriérée.

Bon, j'en ai assez dit, je ne parlerai pas du refrain auquel je ne parviens pas à trouver un sens. Si quelqu'un peut m'éclairer.

Je suis un peu triste : c'est l'un de vous, pour qui j'ai une amitié profonde, qui m'a signalé la chanson et là je mets en doute. Mais moi aussi j'aimais cette chanson. Simplement le fait d'en parler m'a conduit à en relire le texte. Et à relire le texte justement au moment où j'étais à la montagne dans le village de mes parents. Bon, d'accord, je suis comme Jean Ferrat : je n'ai pas de leçons à donner, je n'ai jamais été agriculteur. Mes parents étaient l'un flic l'autre fonctionnaire, parce que les fermes de mes grands-parents ne pouvaient accueillir tous les frères et sœurs.

Bon, je n'oublie pas que, chanteur courageux et engagé, Ferrat a été systématiquement censuré sur les radios et télés nationales. Sa chanson Nuit et Brouillard me bouleverse à chaque écoute. Il faut l'écouter, elle est sur Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=CwGaG5IMiyE

Et encore

Soutenir la famille

Un dessin. Il fait encore nuit. Une femme à l'air fatigué se lève « Se lever le dimanche pour tenir la caisse du supermarché, quelle déprime. » Le monsieur, encore au lit : « Je viendrai faire les courses avec les enfants, cela nous fera une journée en famille avec toi. »

Orthographe

Je ne comprends pas comment le même mot s'est trouvé écrit avec deux orthographes différentes (ognons, oignions) dans ma recette des paupiettes. D'après le Petit Larousse 1993 édition papier orthographe usuelle on écrit oignon. D'après le Robert électronique orthographe rénovée 1990 on écrit ognon. Bon, comme disait je ne sais plus qui, la preuve du pudding c'est qu'on le mange. Quelle que soit l'orthographe, la purée d'oignons est délicieuse. Et saisissez l'occasion pour réécouter Les oignons de Sidney Bechet.

https://www.youtube.com/watch?v=hNIBkE1ekF8

Petite remarque chauvine : la famille Bechet est originaire de Haute Savoie, selon Wikipédia. Dans « Les oignons » vous aviez bien sûr reconnu le thème bouleversant de la chanson de Haute Savoie « La Marion sur un pommier. ». Savez-vous pourquoi le morceau s'appelle les oignons ? Merci de me le dire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sidney_Bechet

Culture populaire

Le corpus de culture « populaire » reflète, assez normalement, les idées dominantes de son époque et il peut être tout à fait cruel. C'est normal, c'est la vie. J'ai ainsi entendu récemment (avec grand plaisir, nous chantions ensemble lors d'une réunion amicale) une version de la chanson de Haute-Savoie « La Marion sur un pommier ». Cette version ne figure pas dans les nombreux textes que l'on trouve sur Google. Pouvez-vous me dire l'origine de cette version ? La Marion se balance sur son pommier, le bossu l'admire, la Marion lui demande de couper sa bosse. Une fois la bosse coupée le bossu pleure et la Marion, loin de se donner à lui, le console en lui donnant de l'eau de vie. Chanson traditionnelle ? La femme demande à l'homme de se mutiler et le console en le droguant ! Remarque : dans aucune des versions sur internet le bossu ne répond « Couper ma bosse ? Non mais ça va pas la tête ! »

À propos de [alerte]

Diffusion libre à condition de citer la source, [alerte] JM Bérard, et impérativement la date.

Le nuage de [alerte]

J’ai placé dans le nuage de [alerte] des textes et documents divers, avec le seul critère qu’ils me semblent intéressants et méritent d’être portés à votre connaissance. Cliquez, naviguez. Pour accéder au nuage cliquer sur :

https://drive.google.com/folderview?id=0B_Wky0_FwW1tekd3aXNsOEpwVk0&usp=sharing

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Inscription sur la liste de diff sur simple demande. On peut aussi se désinscrire. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

jean-michel.berard x orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit de la citation d’un appel ou d’un communiqué.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris me sont précieuses, indispensables, car elles font rebondir la réflexion.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte 200 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet, et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi.

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], peuvent être diffusés dans la lettre, (un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal), mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction sur la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, merci de me le signaler.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http://alerte.entre-soi.info/

Fin

de la lettre du 6 mars 2015