[alerte] - JM Bérard - 28 mars 2014

Sommaire

Front national, propos graves

Hollande et le front national

Gratuité

Faut-il enseigner les algorithmes et le codage informatique à l'école, au collège et au lycée ?

Au fil des jours

Bonne nouvelle : refondation de l'école



Front national, propos graves

Lors des élections municipales du 23 mars 2014 le Front National enregistre de forts succès électoraux, peut espérer diriger plusieurs villes et compter de nombreux élus conseillers municipaux (plus de 1 000?), ce qui lui permettra de former les cadres intermédiaires dont il manquait.

J'ai souvent exprimé mes craintes quant-à la montée de l'extrême droite, par exemple lors des « Manifs pour tous », ou des actions des « bonnets rouges », faisant une analogie avec les manifestations du 6 février 34.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_du_6_f%C3%A9vrier_1934

Plusieurs d'entre vous m'ont fait remarquer que l'histoire étudie le passé et n'a pas vocation à être une boule de cristal pour l'avenir.

Je laisse donc à ma seule intuition la responsabilité de dire que, à mon avis, la montée de l'extrême droite est irrésistible. Pas seulement en France.

Nous vivons me semble-t-il dans une société telle que l'avenir est totalement bloqué, ce qui ne peut conduire qu'à des peurs, des replis sur soi, des nationalismes, des racismes, de la haine de l'autre en tant que solution illusoire face à l'impasse. Nous détruisons l'eau, l'air, sans être capables de mettre en place de nouveaux modèles énergétiques, de nouveaux modes de production et de consommation. Nous transformons la nourriture en produit spéculatif ce qui conduit des millions de paysans du tiers monde à la famine. Pour obtenir de meilleurs rendements nous détruisons la terre, l'air et l'eau et sans doute les abeilles par les produits chimiques à destination agricole, Nous détruisons la bio-diversité. Le système économique, autrefois fondé sur l'industrie, le dynamisme des entrepreneurs, la volonté de créer des entreprises s'est transformé en une machine sans pilote où la finance domine, où le seul but est de rendre l'argent rentable, où l'on ferme des entreprises viables sur ordre des actionnaires. Le chômage augmente, les salaires sont écrasés (ce qui empêche la reprise de la consommation...). La solidarité qui caractérisait nos sociétés est vilipendée et rebaptisée « assistanat » ou « état providence ». Le poids du passé est trop lourd, nous sommes devenus incapables, sauf sur des points mineurs, de dire « arrêtons ce qu a fait la preuve de son échec, mettons à plat et repartons sur de nouvelles bases. » C'est impossible tant le poids des habitudes, des intérêts accumulés et des égoïsmes individuels est grand. Des succès partiels peuvent être obtenus, grâce par exemple aux luttes des victimes du système, la refonte globale est infiniment peu probable.

C'est pourquoi je pense que, pas seulement en France, la montée des droites extrêmes est inéluctable.

De même qu'est inéluctable à terme l'effondrement d'un système économique et financier en total impasse : guerres, manifestations, révoltes, terrorisme, sectarisme.

Bon, ça va, arrête ta litanie, que proposes-tu ? Rien, je n'ai pas de proposition globale à vous faire, sauf à espérer que chacun, de l'endroit où il est, et selon ses propres analyses, s'investisse, s'exprime, agisse pour lutter contre la bête immonde. (Je sais, employer des expressions toute faites ne renforce pas le propos, mais comment appeler le fascisme qui se dessine?).

Et puis, mais cela aussi c'est une litanie dans ma lettre, je pense que toutes les associations d'initiative locale créent de nouvelles formes de production, de coopération et préparent l'avenir.

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Hollande et le front national

Lundi matin 24 mars 2014 les médias de tout poil ne trouvaient pas de mots assez durs pour humilier Hollande : déculottée, gifle, branlée, débâcle, claque.

Les mêmes étaient, pour la plupart, beaucoup plus tendres à l'égard de la politique du président les semaines précédentes...

Lorsque F. Hollande avait été élu, j'avais provoqué la fureur de certains de vous en disant que son élection ouvrait un boulevard au front national. C'était une erreur de logique. Pour être plus précis, j'aurais dû dire que son élection ne pourrait pas empêcher la montée du Front National. Elle ne la provoque pas, mais ne peut l'empêcher. J'ai certes des reproches sérieux à faire à F.. Hollande : avoir oublié de tenir, au lendemain de l'élection, un discours un peu churchillien où il aurait tracé des perspectives, y compris en soulignant les difficultés. Être beaucoup sur une politique immobiliste où l'on recule dès que quelqu'un proteste : patronat, bonnets rouges, pigeons, Ump pour la réforme de la justice, etc.

Mais je ne suis pas sûr du tout qu'une autre politique aurait évité la montée du FN.

Là où je suis tout de même consterné c'est lorsque l'on fait courir dans la presse des ballons d'essai pour tester les réactions de l'opinion à une nomination de E. Valls comme premier ministre. Cet aveuglement m'effraie : Valls tient des propos parfois proches de l'idéologie FN sur les roms, les immigrés, la sécurité. Croit-on vraiment que ce soit en ouvrant la porte aux thèses du FN qu'on va le combattre ? Sous l'influence de Buisson, Sarkozy l'a cru. Il semble que Hollande fasse la même erreur en préparant la nomination de Valls. Comme le disait je crois JM Le Pen, les gens préféreront toujours l'original à la copie.

Valls premier ministre ? C. Taubira écartée du ministère de la justice ? Je crains le pire.

Quelques suggestions de l'une de vous : prendre toutes mesures nécessaires pour éviter que les fonctions politiques ne deviennent un métier permanent. Réfléchir à la formation des assemblées par tirage au sort. En cas de racisme, déférer au tribunal non seulement les leaders médiatiques (Dieudonné...) mais aussi le raciste de base.

Peut-être m'enverrez-vous de nombreuses autres suggestions ?

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Gratuité

L'internet

Né d'abord pour les besoins de l'armée américaine (arpanet, 1972) la communication en réseau par protocole TC PIP s'étend et devient l'internet dans les années 90. C'était au tout début un réseau entre universitaires, chercheurs, « happy few », fondé sur une solide pratique de la gratuité entre intellectuels de bon ton.

Les conditions économiques du fonctionnement de l'internet ont totalement changé (cf. le rôle de Google, immense monstre et vedette de la bourse) mais l'idéologie de la gratuité continue d'influencer certains utilisateurs. Voir tous les problèmes posés par le téléchargement d’œuvres musicales et la lutte de certains contre toute réglementation en la matière. La question de « qui paie les artistes » est toujours en 2014, en plein bouleversement.

Quoiqu'il en soit, nous avons pris aussi l'habitude de faire sur l'internet un certain nombre d'opérations gratuitement, en particulier les recherches sur Google. Illusion bien sûr. Il serait bien étonnant que le géant de la bourse qu'est Google fasse quoi que ce soit gratuitement. Tout est expliqué dans une formulation concise : si c'est gratuit, c'est que c'est vous qui êtes la marchandise. Lors de chacune de nos recherches Google collecte à notre sujet des quantités de données personnelles. Ces données sont pour les marchands une mine extraordinaire, permettant en particulier de cibler vos centres d'intérêt. Ces données sont donc revendues à prix d'or par Google. Pas de doute, vous croyez que c'est gratuit, mais la marchandise, c'est vous...

La nourriture

J'ai publié dans la précédente lettre [alerte] un article sur le projet Lascaux. « La nourriture comme droit de l'homme.Dans son numéro des 22 et 23 mars 2014 Libération publie un important article intitulé « l'alimentation devrait être un droit de l'homme », où le juriste François Collart-Dutilleul propose de ne pas soumettre la nourriture aux lois du libre échange et d'ajuster les ressources naturelles aux besoins sociaux. Remarquable. Et je constate avec étonnement que cela ne m'était jamais venu à l'idée et que je n'en avais jamais entendu parler. »

Réponse de l'un de vous :

Très très intéressant en effet, merci pour cet article. Mais la réponse à tes interrogations est sur le site dont Libé donne l'adresse (onglet "le programme"):

"Un contrat a été conclu le 21 janvier 2009 entre la Commission européenne et l’Université de Nantes, structure d’accueil du Programme. Lascaux est financé par la Commission européenne à hauteur de 1 940 000 €. Il a une durée de 5 ans (2009-2014)."

Programme donc cantonné à une activité de recherche universitaire dans le domaine du droit. On est loin de l’organisation politique visant à faire triompher ces idées. Pas de risque que les sociétés civiles s'emparent du sujet, hors contrôle ? Sauf bien sûr si des journaux et des associations militantes diffusent... Mais Libé, toi, moi ... il semble que personne n'en a entendu parler avant... 2014, fin du programme !

En attendant, de grands trusts de l'alimentation achètent des surfaces immenses de terres agricoles, en Amérique latine, en Afrique. Ils ruinent les paysans locaux, pour produire des denrées qui seront exportées sur le marché mondial, et ne serviront pas à nourrir les populations locales.

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Faut-il enseigner les algorithmes et le codage informatique à l'école, au collège et au lycée ?

C'est la question que posent de nombreux spécialistes en informatique, soutenus par l'académie des sciences . Un cahier de Libération est consacré à cette question le lundi 24 mars. Cette question se pose au système éducatif depuis les années 80 : « si on ne transmet pas la culture informatique nécessaire on laisse les citoyens être dominés par la machine », dit Sophia Pène, membre du conseil national du numérique. C'est une vraie et bonne question. Mais les tenants de l'introduction de l'enseignement de l'informatique passent allègrement sous silence les questions posées par ce type de décision : comment ajouter une discipline nouvelle, comment l'articuler avec les autres disciplines, que faut-il supprimer pour rajouter quelque chose ? Comment former les enseignants à des contenus dont ils n'ont jamais eu à connaître ? Tout en pensant que la question se pose, je suis hostile à une introduction en force et en catastrophe. Une décision d'une telle ampleur, si elle est prise, doit être précédée d'une réflexion sérieuse et globale sur la nature de l'ensemble de ce que l'on enseigne à l'école, et d'une expérimentation soignée. Une lettre ouverte au président de la république ou une rencontre avec lui le 2 avril ne peuvent tenir lieu de réflexion étayée. Un sondage montre que 70 % des personnes sont favorables à ce que l'on apprenne l'informatique à l'école. Révérence gardée envers le peuple qui s'exprime par ce sondage, et envers le président de la république, les personnes sondées ont-elle une idée même vague de ce qu'est la science informatique, qu'il ne faut pas confondre avec l'apprentissage de l'usage du traitement de texte ou de l'internet ? (Remarque, j'aimerais bien connaître le texte de la question posée. Si c'est « pour éviter d'être esclaves du raisonnement de la machine, pensez-vous que l'on doive apprendre le codage à l'école ? », la réponse a des chances d'être « oui ».)

L'article de Libération donne de nombreux exemples d'ateliers animés par des parents, où les enfants apprennent la programmation. Cela pourrait aussi être un terrain utile pour les activités périscolaires mises en place par le ministre, du moins c'est ce que je suggère. Mais de là à généraliser, à tous les niveaux, un tel enseignement dans les programmes scolaires...

Au delà même du codage informatique, je rejoins les tenants d'un tel enseignement sur un point : notre système éducatif fait une part très insuffisante (dès l'école maternelle) à la pratique du raisonnement logique : cause et conséquence, concomitance et causalité. Ces termes paraissent peut-être un peu grandiloquents, mais de nombreuses expériences montrent que l'on peut dès la maternelle entraîner au raisonnement logique, fondement du débat argumenté. Exemple : usage pertinent des conjonctions mais, donc, or, ni, car. Comme me le suggère l'un de vous, il faudrait remplacer le slogan « l'école doit enseigner à lire, écrire et compter » par « parler et raisonner, lire écrire et compter ».

Pour ceux de vous que cette question intéresse davantage : j'ai écrit il y quelques temps une note à des responsables du ministère sur cette question. Quelques mois après je pense que le délai de courtoisie est écoulée, et je place donc cette note dans mon nuage, où vous pouvez la lire. Vos remarques en retour seront les bienvenues. Pour accéder au nuage double clic sur documents alerte puis simple clic (simple clic) sur l'icône du document que vous voulez consulter, en l’occurrence « enseigner l'informatique. »

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Au fil des jours

*Affiché à l'entrée d'un magasin : interdit aux animaux domestiques. Et les animaux sauvages, alors ?

* L'organisation mondiale de la santé (ce n'est pas une ONG gauchiste) annonce que ses études laissent supposer que la pollution atmosphérique provoque la mort prématurée de 7 millions de personnes par an dans le monde. Plus que le tabac. Faut arrêter, là, et cesser comme à l'école de faire des classements humiliants pour ceux qui ne sont pas premiers. J'espère que les producteurs de tabac vont réagir énergiquement pour se classer premiers la prochaine fois.

Remarque : avec l'un de vous, qui a soigneusement étudié la question, je me demande comment est produit ce résultat statistique. Nul ne sait quand il mourra, comment peut-on mesurer la mortalité prématurée ?

* Moi, robot : Vu à la télévision, le film « I, robot », film de science fiction américain, 2004, Alex Proyas.

Alors que à l'époque de tels films apparaissaient seulement comme des spéculations logiques sur les robots on se trouve, en 2014, dans la réalité, face à des réflexions difficiles rejoignant ces thèmes. Quels pouvoirs donner à un robot chargé de l'assistance de vie d'une personne âgée ? Le robot doit-il de force lui interdire le beurre, le vin, lui imposer ses horaires, son mode de vie, au prétexte de protéger sa santé ? Les robots engagés sur le champ de bataille peuvent-ils être programmés pour décider de tuer des « ennemis » sans autorisation humaine ? (Que devient alors la loi 1 de Asimov, citée ci-après ?)

Les romans sur les robots de Asimov (écrivain américain, 1920 1992) ont bercé mon adolescence, car le caractère logique implacable me fascinait. Les robots de Asimov répondaient à trois lois :

Première loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger.

Deuxième loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi.

Troisième loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'est en contradiction ni avec la première ni avec la deuxième loi.

Dans le film « I robot » les robots « décident » que l'homme met en danger sa propre vie par son propre mode de vie et la destruction des ressources de la planète, et que, pour bien obéir aux trois lois, les robots doivent se révolter contre l'homme et prendre le pouvoir. Magnifique problème de logique, le créateur sauvé de force par sa créature... Et belle réflexion sur le devoir de désobéissance, d'indignation, de révolte et ses limites.

Conscient de ces contradictions, dans l'évolution de son œuvre, Asimov rajouta une loi 0, qui stipule qu'un robot ne peut porter atteinte à l'humanité dans son ensemble, même pour protéger un être humain : Un robot ne peut ni nuire à l'humanité ni, restant passif, permettre que l'humanité souffre d'un mal. On voit le nouvel et immense champ de contradictions que crée cette loi 0 : un robot doit-il pour protéger l'humanité tuer l'inventeur de la bombe atomique, annihiler les pdg des multinationales qui produisent des produits chimiques pour l'agriculture, supprimer les actionnaires des usines automobiles, anéantir les informaticiens qui programment la spéculation boursière à très haute fréquence ? C'est un peu la question posée dans le film « I, robot ». Remarquons que le titre même du film est un message, puisqu'il considère que les robots ont acquis une personnalité.

* Google

Un dossier de Télérama, 26 mars 2014 : 2014-2100 : confessions d'un enfant du siècle Google. On y confirme que Google occupe de plus en plus le terrain du transhumanisme : investissements massifs dans la santé, la robotique, l'intelligence artificielle.

* Fin du monde : je savais que dans quelques millions d'année le soleil chaufferait et détruira la vie sur terre. Mais la Nasa voit la fin de notre civilisation industrielle pour bientôt, quelques décennies : nous dépensons chaque année beaucoup plus que les ressources annuelles de la planète, et cela ne pourra pas durer. D'autant moins que les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres s'aggravent.

http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20140319.OBS0385/pourquoi-la-nasa-prevoit-la-disparition-de-notre-civilisation.html

Extrait du site dont le lien figure ci-dessus : « Safa Motesharri et ses collègues ont établi deux scénarios de disparition pour notre civilisation. Le premier consiste en la réduction, par la famine, des populations pauvres. Suivie de la destruction de notre monde, non pour des raisons climatiques, mais en raison de la disparition des travailleurs. Second scénario : la surconsommation des ressources entraînerait un déclin des populations pauvres, suivi plus tard par celui des populations riches. »

Je vous le dis en permanence, pour survivre notre civilisation doit se détruire. Je suis juste surpris d'être rejoint par la Nasa, qui est un organisme qui conçoit les programmes de conquête spatiale. Cela dit, bon, il est vrai que s'il n'y a plus de civilisation industrielle il n'y aura plus non plus de conquête spatiale.

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Bonne nouvelle : refondation de l'école

Extrait partiel d'une dépêche AEF du 27 3 2014

"Quoi qu'il se passe", Vincent Peillon souhaite que le travail de refondation "puisse être poursuivi"

"Je souhaite que le travail de refondation puisse être poursuivi quoi qu’il se passe", déclare Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, lors de la Journée de l’innovation, jeudi 27 mars 2014 à Paris. Un remaniement du gouvernement pourrait intervenir dans les prochaines semaines. "Ce travail a besoin de s’inscrire dans la durée. [...] "Je souhaite que ce que la loi a permis soit continué par la Nation, et qu’elle lutte contre les démons du pessimisme." Durant son discours, le ministre a également demandé que les programmes "ne soient pas conçus dans une logique d’empilement" mais comme des "curricula". »

Bonne nouvelle, en particulier pour la mention des curriculums dont j'avais dans les précédentes lettres [alerte] regretté la disparition dans le discours officiel. Cela dit, si Peillon s'en va, son successeur se sentira-t-il lié par ce testament ? Si Valls est premier ministre, je doute qu'il s'amuse avec ce genre de questions !

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Fin de la lettre du 2014 328 / 28mars 2014

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