Lettre [alerte] N° 31 - 8 décembre 2008

1 Au fil des jours, des lectures et des navigations
 
Culture générale  pour les nantis, boulots d'exécution pour les classes sociales modestes et les immigrés
Surveillance par big brother Darcos, ministre de l'éducation nationale
 
2 Alerte Là, je trouve que c'est vraiment grave !
 
Liberté d'être humain ? Halte à l'homme-machine, à la contrainte par corps, à la destruction de la pensée
3 Lueurs
 4 Citations et réactions de vous tous
 Avenir de l'humanité
Fin de vie

Justice des enfants

FAQ, Questions fréquemment posées sur la lettre [alerte] ; dialogue avec B.

5 Les liens entre nous

 
 
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Lettre [alerte] N° 31 - JM Bérard - 8 décembre 2008 -
jean-michel.berard chez orange.fr 
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Vous faites partie d'une liste limitée de destinataires, constituée de façon purement arbitraire.
Vous pouvez  sans problème demander à être rayé de la liste.
Diffusion libre et bienvenue.  Réactions et contributions très bienvenues.
JM Bérard
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Soutien aux associations éducatives complémentaires de l'enseignement public 
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Plan de la lettre 
 
1 Au fil des jours, des lectures et des navigations
 
Culture générale  pour les nantis, boulots d'exécution pour les classes sociales modestes et les immigrés
Surveillance par big brother Darcos, ministre de l'éducation nationale
 
2 Alerte Là, je trouve que c'est vraiment grave !
 
Liberté d'être humain ? Halte à l'homme-machine, à la contrainte par corps, à la destruction de la pensée
 
3 Lueurs
 
4 Citations et réactions de vous tous
 
Avenir de l'humanité
Fin de vie

Justice des enfants

FAQ, Questions fréquemment posées sur la lettre [alerte] ; dialogue avec B.

 

5 Les liens entre nous

 
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1 Au fil des jours, des lectures et des navigations
 
Culture générale  pour les nantis, boulots d'exécution pour les classes sociales modestes et les immigrés
 
Les ministres Santini et Hortefeux ont annoncé la suppression de l'épreuve de culture générale dans les concours de la fonction publique.
Je trouve que cette décision suscite une indignation bien faible par rapport à ce qu'elle signifie.
 
Il me semble que la culture générale est ce qui permet aux personnes qui composent une société de vivre ensemble, de se parler, d'avoir des références communes. Le ministère de l'éducation nationale (période Fillon je crois ? ) avait décidé de mettre en place un "socle commun" de compétences et connaissances, que le système éducatif aurait garanti à toute personne, soit durant sa scolarité, soit en formation continue. Je crois que l'on n'en parle plus guère sous Darcos.
 
Pour supprimer cette épreuve de culture générale dans les concours de la fonction publique, les ministres procèdent, comme d'habitude, à un magnifique tour de passe passe proche de la prestidigitation :
 
- il n'est pas utile, disent-ils, d'avoir de la culture générale pour balayer le sol ou faire la cuisine, ou pour être secrétaire ou greffier. Il suffit d'avoir les compétences adaptées au poste. (Ne pas mélanger le Harpic et l'eau de Javel, séparer le circuit des poubelles du circuit de la nourriture...). Pour justifier cette affirmation, les ministres sortent une question de l'épreuve de culture générale de je ne sais quel concours : "quelle est l'époque qui vient en premier, le jurassique ou le crétacé ?" Cela fait rire, d'autant plus que en général on ne connait pas soi-même la réponse (personnellement je ne la connais pas), et que l'on se dit : effectivement, pour balayer par terre, il n'y a pas besoin de savoir des choses que moi-même je ne sais pas...
 
On oublie que justement la culture générale est ce qui permet de vivre ensemble, que le système éducatif a le devoir de dispenser cette culture, et qu'il est bon de la vérifier.  Il suffit d'y mettre un coefficient faible, le sens de l'épreuve resterait, et aurait de l'importance par le fait qu'il faut s'y préparer. Il faut reconnaitre que cette question précise sur le jurassique, sortie de son contexte, semble un peu bizarre, mais pourquoi ne pas améliorer l'épreuve ? On reconnait une fois de plus la façon de "réfléchir" de N. Sarkozy : nous n'avons aucune idée de l'ensemble des questions, de la façon dont c'est noté, du coefficient, de l'objectif de l'épreuve. On "sort" un truc que l'on ridiculise facilement, puisqu'on l'a choisi pour être ridicule, et vogue la destruction...
 
 
- deuxième tour de passe passe, fantastique : présenter cela comme démocratique. On sait bien depuis Baudelot que les personnes issues de milieux modestes et, encore plus, les immigrés, ne trouvent pas la culture générale dans leur environnement social. Il serait donc démocratique de ne pas leur en demander ! !
C'est là qu'est à mon avis l'intolérable : au lieu de se demander comment on peut donner à chacun un minimum de culture, on en prend son parti : les pauvres et les immigrés devront faire des métiers d'exécution ne nécessitant pas de culture.
 
C'est un renoncement stupéfiant par rapport aux ambitions de "l'école de la république". C'est évidemment totalement antidémocratique puisque cela revient à soutenir le système de reproduction des classes sociales. Chacun à sa place, les pauvres seront balayeurs et les personnes qui ont acquis la culture dans leur milieu deviendront énarques. Plus besoin d'école et d'enseignants.
 
Admirons au passage la culture générale du journaliste de France inter qui, en parlant de la question sur le jurassique et le crétacé a parlé du jurassique et du crustacé. C'est bientôt Noël, il a pensé au réveillon. Il devrait trouver de la place à TF1. Il est déconseillé d'avoir de la culture générale pour travailler à TF1, on passe pour antisarkozyste.
 
Surveillance par big brother Darcos, ministre de l'éducation nationale
 
Le ministère de l'éducation nationale a lancé un appel d'offre (pour rémunérer des entreprises, donc) afin de pratiquer une "veille de l'opinion pour le compte du ministère de l'éducation nationale".
Les sources surveillées seront les suivantes :

" La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en ligne : sites « commentateurs » de l’actualité, sites revendicatifs, informatifs, participatifs, politiques, etc.  portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux, ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de diffusion (vidéos, etc.)

Les sources d’informations formelles que sont la presse écrite, les dépêches d’agences de presse, la presse professionnelle spécialisée, les débats des assemblées, les rapports publics, les baromètres, études et sondages seront également surveillées et traitées. Les interactions entre des sources de nature différente, les passages de relais d’un media à l’autre seront soigneusement analysés." Fin de citation de l'appel d'offres officiel.

Cela fait frémir, mais je trouve que l'indignation, entièrement justifiée, est mal dirigée.  Il y a toujours eu une police politique, des officines, des barbouzes, des sondages d'opinion commandés par le pouvoir. Ce qui est tout à fait nouveau et terrifiant, c'est que le ministre prenne soin de faire une grande publicité autour de cela. Comme je l'ai déjà dit, je m'intéresse peu aux problèmes de l'éducation nationale et j'en reste à une idée toute préconçue, mais pas si fausse : la droite a décidé de dénigrer les enseignants et le système de l'éducation nationale pour glisser progressivement autre chose à la place. Le fait que cette surveillance de l'opinion des enseignants soit annoncée à grands sons de trompe montre à l'opinion publique que l'on tient à l'œil ces fonctionnaires sans doute supposés paresseux, marxistes et noyautés par de mauvais syndicats. Et cela, c'est grave.

Quant-à la surveillance de l'internet, voici un réveil bien tardif des démocrates. De nombreuses associations, et même la commission nationale de l'informatique et des libertés, mettent en garde depuis des années contre les dangers d'un fichage généralisé. Comme le dit habilement mais justement le ministre Darcos, ce qui est surveillé dans l'appel d'offre, ce sont des textes que chacun a choisi de mettre publiquement en ligne. Comment se plaindre, après cela, que ce soit lu ? Je n'ai vu à aucun endroit dans l'appel d'offre que les informations données au ministre seraient nominatives. (Nom et coordonnées des auteurs des blogs). Cela serait sans doute illégal. Il s'agit donc simplement de l'utilisation de ce que chacun met volontairement en ligne. On ne peut pas éditer un journal et se plaindre qu'il soit lu. Simplement (!), il faut penser à l'usage qui pourra en être fait. Si l'on voyage plus, on connait mieux le monde, mais on propage plus les épidémies. Si l'on parle au monde entier, on est davantage entendu,  mais aussi davantage écouté.

On n'a vu longtemps que l'aspect "liberté" de l'internet. Il est temps de se réveiller, et d'en voir enfin les aspects "surveillance généralisée".

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2 Alerte
 
Liberté d'être humain ? Halte à l'homme-machine, à la contrainte par corps, à la destruction de la pensée.
 
L'émotion suscitée par l'arrestation peu courtoise d'un journaliste à 6h du matin n'est que la toute petite partie émergée d'un iceberg fort inquiétant quant-à la liberté de la presse : perquisitions de plus en plus fréquentes dans les rédactions des journaux, affaiblissement de la protection du secret des sources, interventions directes du pouvoir sur la nomination des journalistes ou directeurs de journaux, procès pour délit de presse, autocensure de la presse.
 
En même temps, la télévision publique est démantelée : baisse de ses ressources financières, la mettant en grande difficulté pour produire des émissions de qualité, et nomination du président par le pouvoir politique. Certains amendements parlementaires visent à interdire à la télévision publique de produire des émissions qui plaisent au public, pour réserver ces productions aux télévisions privées. Oui, j'exagère, bien sûr, mais à peine. Il y a vraiment un amendement de ce genre ; il n'est pas rédigé comme cela, mais presque.
On  voit dans tout cela, et c'est déjà très grave, un renvoi d'ascenseur fait par le pouvoir vers les amis qui lui ont rendu service, Bouygues et autres.
J'y vois moi une volonté délibérée de contrôle de la pensée et de développement de la non-pensée.
Le Parti socialiste pense que cela ne mérite pas une motion de censure, réservée selon lui aux sujets importants. Ils ont sans doute trop regardé TF1...
 
Par ailleurs, la notion de justice des mineurs (en vigueur depuis 1945) est en cours de démantèlement ; la répression doit être identique pour les majeurs et les mineurs, pourtant en cours de "formation". Il n'y aurait plus, dans certains cas,  de juges pour enfants et de tribunaux pour enfants.
 
De plus en plus, le président renonce à une politique diversifiée (prévention répression) au profit d'une politique strictement répressive, avec priorité donnée aux peines d'emprisonnement, dans des prisons dont l'état suscite l'indignation de l'Union Européenne et des associations humanitaires.
 
Encore : surfant, comme d'habitude, sur un fait divers volontairement monté en épingle, le président Sarkozy veut "réformer" l'hôpital psychiatrique, pour y accentuer le caractère d'enfermement et diminuer le rôle des médecins et des soins au malade.  En même temps, le nombre de malades psychiatriques augmente dans les prisons, où ils ne sont pas soignés du tout. C'est un retour de plusieurs siècles en arrière sur la conception de la maladie mentale, du criminel, et, tout bonnement, de l'être humain.
 
Enfin, contre tout principe de droit, le président a inventé l'enfermement des personnes non pas pour ce qu'elles ont fait mais pour ce qu'on pense qu'elles pourront faire. (Non je n'exagère pas. Peut-être n'êtes-vous pas au courant ? Voir les lettres précédentes).
 
Quel rapport entre l'arrestation d'un journaliste et l'enfermement des fous ? Je ne sais pas, moi : une conception de l'être humain ? Du sujet qui pense ? De la liberté ? Du contrôle social et de la contrainte par corps ? Bon, je m'égare encore vers des notions philosophiques que je ne connais pas.
Je ne sais pas bien dire pourquoi, mais tout cela me révolte au plus profond.
 
En tout cas, il faut que je ressorte de son étagère "Surveiller et punir" de Foucault.
 
 
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3 Lueurs
 
"Ta lettre est bien pessimiste. N'y a-t-il pas quelques lueurs ? "
 
Si, vous le savez bien. Il y a beaucoup d'initiatives locales, d'associations locales ou nationales, de groupes de réflexion, d'associations culturelles, de livres, de revues, de blogs.
Vous pouvez m'envoyer j'en suis sûr de très nombreux exemples.
 
Un petit bijou à l'écoute chaque jour de semaine : France Inter de 12h30 à 12h45, "Carnets de campagne", illustre fort bien tout cela. Et si l'on n'est pas à la retraite et que l'on ne peut écouter en direct, on peut réécouter pendant trente jours sur
 
 
Aux Lilas où j'habite il y a quatre Amap, associations pour le maintien d'une agriculture paysanne. L'association établit un contrat avec un fermier local. Cela permet  de garantir au fermier l'écoulement de sa production, et au consommateur la qualité des aliments, de saison et souvent bio, à un prix raisonnable.  En plus, cela crée de la poésie : la courgette solidaire, la cocotte solidaire (pour les œufs et les volailles), la tomate solidaire, le lait solidaire. Une forme de micro-économie.
 
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4 Citations et réactions de vous tous
 
Avenir de l"humanité
 
Message de l'une de vous :
"Et dans le genre, sans vouloir faire de publicité... Comment nous avons ruiné nos enfants de Patrick Artus et Marie-Paule Virard, 1ere édition parue en septembre 2006 ; nouvelle édition en poche parue en février 2008... aux éditions La Découverte." 
Fin de vie
 
"A lire, le remarquable petit ouvrage de Jean Leonetti : "Les lumières du crépuscule" qui vient de paraître ces jours-ci." Jacques Ricot, philosophe.

 

Justice des enfants

 

Extrait d'un communiqué de l'Unicef, voir article sur

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/12/04122008Accueil.aspx

 

"Le remplacement systématique du terme "enfant" par celui de "mineur" interroge sur sa raison d'être. Cette modification… désincarne l'enfance. C'est bien l'image de l'enfant entre individu à protéger et éduquer et délinquant potentiel qui est en train de diviser l'opinion. Pour la majorité, ce projet de loi est tout aussi logique que la détection des criminels à la naissance. "

Encore des gens qui veulent tout critiquer. L'Unicef exagère. Le projet Sarkozy visait à dépister les criminels non pas à la naissance (absurde) mais à trois ans. Là, cela devient scientifique. (Dois-je vraiment ajouter : lol ? ). Ce projet de dépistage à trois ans a suscité la plus vaste pétition en France depuis longtemps. Il est pour l'instant en sommeil. Pour l'instant.
 
Pour ne pas être sibyllin : lol, ou mdr, en langage internet, signifie "c'est pour rire". L'humour ne passe pas du tout sur internet, il faut l'expliciter.
 
FAQ, Questions fréquemment posées sur la lettre [alerte] Dialogue avec B. 
Bon, soyons réalistes : ce sont les questions fréquemment posées par B.
 

- B. : tu sembles exclure la possibilité, pour les démocraties, de réglementer le système capitaliste, pour éviter les dérives du "tout profit" et imposer la prise en compte l'être humain ?

- JM B : effectivement, je n'avais pas réalisé ce pessimisme foncier de la lettre. Mais en y réfléchissant, il me semble que, actuellement, la mondialisation des systèmes financiers et économiques, qui n'était pas aussi lourde à l'époque du new deal, fait que je ne crois pas que les sociétés où domine actuellement le système ultralibéral puissent trouver calmement l'énergie pour réagir, réglementer et prendre en compte l'humain et l'avenir de l'humanité. Il y faudra malheureusement des crises, des conflits, des guerres civiles, des guerres, des déplacements de population, des famines, la naissance de régimes autoritaires, que sais-je encore. Je ne les appelle nullement de mes vœux, je ne souhaite pas les provoquer, je les crains, ils me semblent malheureusement inévitables.

- B. : tu risques d'apparaitre comme souhaitant le retour de systèmes qui pourtant ont prouvé largement leur échec économique et leurs ravages humains, dans le bloc soviétique, en Chine et autres. Qui plus est, ces régimes ont sans doute contribué à empêcher la recherche d'une "voie médiane". Et leur faillite a une lourde responsabilité dans l'état actuel de désarmement culturel et organisationnel du mouvement social.

- JM B : je n'ai jamais dans la lettre fait preuve de nostalgie à l'égard de ces systèmes. J'ai même dit que j'étais d'accord avec les plans de sauvetage des banques, qui pourtant répondent à la logique : profits pour le privé, déficits pour le public. Comme beaucoup, je pense que l'effondrement des banques aurait crée des malheurs encore plus grands. Je n'ai jamais dit non plus qu'il faut travailler à détruire l'économie de marché. Je constate simplement que le système s'effondre sous sa propre logique. C'est mon petit slogan paradoxal, pas si bête : pour survivre, le système ultralibéral doit se détruire lui-même.

-B. : mais alors que proposes-tu ? La dérision visant des salauds ou des cons - au demeurant très réels - ne masque-t-elle pas notre incapacité à résoudre des problèmes que leur élimination le jour du "grand soir" ne suffirait pas à résoudre ?
- JM B : l'humour et l'ironie de la lettre ne visent jamais, je crois, des personnes mais des situations et des systèmes. Je ne propose rien, au sens que je ne propose aucune ligne politique structurée. Je suis un peu comme le passager d'une voiture, qui dit au conducteur : il y a un mur et tu fonces droit dedans. Je ne suis pas au dehors, je suis dans la voiture. C'est le titre de la lettre : [alerte]. Je n'ai pas de solution. La lettre n'est pas l'organe d'une organisation qui aurait un projet global d'avenir. Simplement, je fonde de grands espoirs sur la floraison de livres, éditeurs, associations, groupes locaux, groupes de réflexion, revues, blogs, etc. Et donc j'y contribue.

- B. : est-ce à dire que par son format réduit et lapidaire, la lettre [alerte] ne peut pas être le lieu d'élaboration d'une pensée complexe ?
- JM B : la lettre est lapidaire. Elle alerte, fait circuler les alertes, les informations, les indignations, les débuts de débats. Les lieux d'élaboration de la pensée complexe sont ailleurs : éditeurs (Les Editions de la découverte, par exemple), revues (Prochoix, Ravages par exemple), blogs (les liens apparaissent dans la dernière partie de la lettre, mais peu de vous s'y connectent), groupes de réflexion, associations, que sais-je encore. Heureusement. Ce serait un peu paradoxal que de me voir en  maitre de la pensée et en définisseur de La Ligne.

 

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5 Les liens entre nous

 

Pour Noël

 

Petits principes de langue de bois économique, coédition Bréal-Charlie Hebdo, par Bernard Maris.

Je ne l'ai pas lu, mais si c'est aussi bien que ses précédents ouvrages et en particulier l'Anti manuel d'économie, le Père Noël a ici une inspiration toute trouvée.

 

Galilée et les indiens, Etienne Klein, Flammarion, 117 pages, 12 euros.

Là encore, le père Noël sera content.

"Etienne Klein analyse le développement du relativisme, qui met les théories scientifiques sur le même plan que l'astrologie ou le vaudou. Klein brosse un portrait sans concession de notre époque, où l'engouement se substitue au raisonnement, où la conviction intime, le goût spontané comptent plus qu'une argumentation solide ou une critique rigoureuse" Analyse de JY Nau dans Le Monde du 4 décembre.

Je ne l'ai pas lu, mais me précipite pour l'acheter.

 

Attention : j'ai déjà acheté ces deux livres, ne faites pas de collecte pour me les offrir, malgré mes lourdes allusions au père Noël.

 

Blog de LJ Calvet,

http://pagesperso-orange.fr/Louis-Jean.Calvet/francais/journal/01_journal.htm

 

"Voilà, c'est la France d'aujourd'hui. Il y a des mots que je n'utilise qu'avec beaucoup de précautions, mais je crois vraiment que nous sommes dans une situation pré-fasciste, dont Sarkozy est l'instrument. Chaque jour de petites entorses à la liberté, de petits dérapages, accentuent cette dérive."

 

Eco89, http://eco.rue89.com/

Je ne vous l'avais pas dit, mais vous l'avez trouvé vous-même : le site rue89 a créé un site d'informations économiques.
 
Un article sur le retour du dépistage précoce. Dans l'article ci-dessus, (Justice des enfants) j'avais écrit "lol", mais au fond, de nos jours, on ne peut plus jamais écrire lol, car le pire revient en force...