[alerte] - JM Bérard - 18 octobre 2018

[alerte] - JM Bérard – 18 octobre 2018

jean-michel.berard xx orange.fr

Table des matières

Plaisirs partagés 

Maths en ville, 93 Saint Denis

Ce jeudi 18 10 2018, salle de spectacle Le Triton aux Lilas

Un ado de douze ans battu aux Lilas

Réchauffement climatique : Amazon

PS : ce n’est pas un départ, c’est une scission

Les vraies urgences du dimanche 14 octobre 2018

L’eau de l’Aude

Mort du dauphin

Mon prénom est un indice

Éducation nationale : l’indépendance, dissolution du CNESCO

Remaniement ministériel

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 19 aout 2018

Fin de la lettre du 18 10 2018

 

 

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Ce texte a été revu par le logiciel correcteur Robert

Option orthographe rénovée 1990

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Toutes les lettres [alerte] sont disponibles sur

http ://alerte.entre-soi.info

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Plaisirs partagés :

Maths en ville, 93 Saint Denis

L’association Terraquée à St Denis est d’une créativité, d’une activité, d’un dynamisme, elle rayonne l’empathie et la sympathie. Comme chaque année elle organise à St Denis le festival Maths en Ville. La soirée d’ouverture était consacrée au partage avec une chercheure en mathématiques qui a beaucoup travaillé sur la formule de Stokes et qui est également membre actif de l’Oulipo. Elle a écrit un roman « La formule de Stokes, roman, par Michèle Audin. » La passion de comprendre, de partager. Le festival se poursuit jusqu’au 20 octobre 2018. J’ai déjà participé l’an passé à plusieurs des activités du festival.

http://www.mathsenville.com/

Ce jeudi 18 10 2018, salle de spectacle Le Triton aux Lilas

À 20 h 30, « Sur le pont des artistes », animé par Isabelle Dordhain, oui, cette si bonne émission que l’on entendait à la radio.

http://www.letriton.com/

Je ne parle pas suffisamment du Triton. Les amateurs de musique connaissent bien cette salle. Vous avez le lien.

Un ado de douze ans battu aux Lilas

J’habite Les Lilas. Le 13 octobre 2018 un ado de 12 ans a été battu à coups de barres de fer par les membres d’une bande de la cité voisine. Il est décédé le lendemain. Je ne sais pas si un membre de la bande de la cité voisine a été battu par les membres de la bande des Lilas. Apparemment, le jeune était personnellement visé par cette attaque. 12 ans, jeune mais très nuisible aux yeux des membres de la bande voisine.

Bon, un tout petit entrefilet dans le journal de ce 17 octobre 2018 indique qu’il avait en fait une insuffisance cardiaque connue de longue date. Cela veut-il dire que les coups ne sont pour rien dans son décès ? Insuffisance cardiaque ou pas, il a été battu à coups de barres de fer. Ce n’est peut-être, donc, pas la cause directe de sa mort. Mais tout de même. Battre quelqu’un à coups de barres de fer !

Outre cette situation, déjà un peu ancienne, de rivalité violente entre bandes, les commentateurs sont frappés par le fait que les membres de ces bandes sont de plus en plus jeunes, 12, 13 ans.

C’est une question dramatique mais que je connais très mal. Le maire réclame, c’est normal, une augmentation des effectifs de la police nationale dans le département du 9 3. Le maire a sans aucun doute raison, mais je doute que cela suffise. Je fais peut-être partie d’une « gauche bien pensante et naïve ». Il faut sans aucun doute des effectifs de police. Mais aussi faire progresser les questions liées au chômage, à l’instruction, à la formation professionnelle, à l’habitat, aux loisirs. Je ne suis pas du tout un connaisseur avisé. Quoi qu’il en soit je n’ai aucun reproche à adresser au maire et à la municipalité des Lilas. Mais il me semble que les décisions prises par Macron aboutissent non seulement à réduire les effectifs de police, mais aussi à rendre difficile ou impossible le travail des diverses associations de quartier, que, naïvement sans doute, je pense indispensables à la prévention. Macron a supprimé divers contrats qui permettaient de rémunérer des personnes que l’on mettait à disposition des associations. (Quelqu’un peut-il me rappeler le nom de ces contrats ?)

Peut-être l’un des membres de la municipalité des Lilas souhaite-t-il écrire dans [alerte] au sujet de la mort de cet ado ?

Réchauffement climatique : Amazon

Depuis quelque temps je soutiens dans cette lettre la thèse selon laquelle les questions liées aux dommages que l’espèce humaine crée à la planète sont en fait notre principal problème en ce moment.

Bon, revenons à Amazon. J’ai avec une amie un échange, amical, sans agressivité, pas dans un sens de reproche ou de culpabilisation mais qui m’interpelle. Pour poser le problème dans mes propres termes : réformisme ou changement radical ? Pour la préservation de notre cadre de vie on interpelle à juste titre les États, les industries, les organismes internationaux, en militant dans telle organisation, en signant des pétitions, en participant à des manifs, en votant lorsqu’on peut. Mais qu’en est-il des comportements des personnes, de nos propres comportements, de mes propres comportements ? Je suis sur une pratique réformiste‑colibri : je fais attention à certains de mes comportements en me disant, comme le colibri, je fais ma part. En fait, selon cette amie, l’ampleur et l’urgence du danger font que cela ne suffit pas, qu’il faut penser à une modification radicale de nos propres comportements. Un simple exemple parmi d’autres. Simple mais qui porte de nombreuses questions : pourquoi acheter sur Amazon ? Je suis convaincu que Amazon modifie à son profit une partie de l’industrie mondiale, détruit le commerce et crée un standard de consommation caractéristique d’un monopole très dangereux. Pourquoi acheter (pourquoi est-ce que j’achète) sur Amazon alors que je peux trouver la même chose directement chez le fabricant ou chez le commerçant du coin ? Et surtout pourquoi acheter la même chose ? Les fonctions remplies par le produit que vend Amazon sont-elles vraiment utiles ? Y a-t-il des objets recyclés ou construits dans d’autres matériaux qui pourraient faire le même travail ? Y a-t-il des sites ou des commerçants qui vendent en vrac plutôt que gaspiller des quantités d’emballages ? Y a-t-il des commerçants ou des coopératives de proximité ? Bon, c’est vrai, ne pas acheter chez Amazon demandera plus de travail. Mais je trouve que c’est une bonne question : le colibri veille à ne pas laisser les appareils en veille et se dit « j’ai fait ma part », alors qu’il pourrait aussi ne pas acheter sur Amazon.

Comment vais-je faire pour commander un objet à 10 heures du matin et être sûr que le livreur sonnera chez moi entre 19 heures et 22 heures ? Pur gaspillage ? Sans doute, mais quel sentiment de puissance. Je pense que les bébés n’aiment pas du tout qu’on ne leur donne pas tout de suite ce qu’ils veulent. Cela fait partie de leur éducation que de leur apprendre que ce n’est pas comme cela que ça marche, (différence / différance) mais personne n’a jamais dit que Amazon a un rôle éducatif. C’est parce qu’il flatte nos (mes) nostalgies puériles que cela marche. Je le veux, je l’ai.

Peut-être suis-je ridicule, peut-être la majorité de mes lecteurs n’achète‑t‑elle pas sur Amazon. Vous reconnaissez mon souci d’être un être unique : je suis le seul lecteur de [alerte] qui utilise Amazon. Si si je vous assure, j’écris [alerte] mais je le lis aussi.

PS : ce n’est pas un départ, c’est une scission

C’est ce qu’a déclaré l’un des dirigeants qui quittent le parti socialiste. Bravo. Couper quelque chose qui est déjà tout petit, cela va faire progresser la micro-chirurgie de gauche. Il n’y a pas de raison de laisser à la droite le monopole de la microchirurgie, même s’il y a des candidats tels Dupont‑Aignan. Marine Le Pen incarne la force massive, elle fait plutôt dans le bulldozeur. C’est moins chic, cela fait moins progresser la science, mais c’est visiblement plus efficace que la micro-chirurgie. Bizarrement, on prévoit de grands succès électoraux pour Marine Le Pen, (égalité avec Macron aux Européennes), on n’en prévoit pas pour les diverses miettes du parti socialiste. C’est à cause de la presse (!) qui, de façon scandaleuse, ne s’intéresse pas aux miettes. Pas vendeur, coco. C’est peut-être aussi à cause des citoyens qui ont du mal à se retrouver dans les miettes.

À propos de miettes, j’avais écrit il y a bien longtemps une petite nouvelle de science-fiction dont le titre est « Miettes de temps ». Je pensais m’inspirer du style de Borgès. N’est pas Borgès qui veut ! Cela dit, heureusement, car si tout le monde était Borgès personne ne lirait Borgès.

http://jean-michel.berard.pagesperso-orange.fr/

Suivre « consulter écrits JM Bérard » puis « Miettes de temps ». Le texte « la Toile de Babel » est assez intéressant aussi car il date des tout débuts de l’internet. Une vue vers l‘avenir.

Les vraies urgences du dimanche 14 octobre 2018

Bien sûr comme d’habitude j’exagère en me préoccupant de la destruction de notre cadre de vie. Ce dimanche 14 octobre 2018 à 14 heures notre principal souci (ah bon ?) est la constitution du gouvernement Macron‑Philippe, ou Macron/Philippe. Quel suspense. On peut certes être élu sur un prétendu projet ni droite ni gauche mais pour faire avancer le cheval il faut bien lui donner un cap. Le roi apparait alors dans sa splendide nudité, il a bien été contraint de se découvrir, surtout si le cheval réfléchit, ce qui n’était pas prévu. Du coup cela valorise le cheval, ce qui n’est pas ce que souhaitait le roi, il est coincé : il ne peut plus changer de cheval. Mais alors à quoi ça sert d’être le roi ?

L’eau de l’Aude

Le long, très long remaniement, en cours depuis la démission de Collomb il y a une bonne dizaine de jours, ne sera pas annoncé ce lundi 15 octobre 2018 : le Premier ministre est parti dans l’Aude au chevet des inondés. En plein remaniement ministériel le Premier ministre prend l’eau de l’Aude. Dommage que Bobby Lapointe soit mort, il aurait aimé l’eau de l’Aude

https://www.youtube.com/watch?v=aJksApHi9bU

En cherchant Bobby Lapointe, j’ai aussi trouvé cela. J’aime énormément Desproges.

https://www.youtube.com/watch?v=ejVrbqEUnec

Bouleversant.

Bon, le Premier ministre ne prend pas les eaux, c’est déjà ça.

Incidente : dans de nombreuses situations, je me suis interrogé sur cette obligation pour les ministres de se rendre sur les lieux des catastrophes. (Voir le magnifique film « L’exercice de l’état ». Important. Si vous ne l’avez pas déjà vu, faites tout pour le voir. Je ne vous dis plus de l’acheter sur Amazon, mais il y a sans doute pas trop loin de chez vous des magasins qui vendent des DVD.) Alors que le préfet, la police, les pompiers ont bien autre chose à faire pour secourir les victimes ils doivent organiser la visite d’une personnalité. Le préfet est obligé de mettre son habit de préfet pour marcher dans la boue. (Lorsqu’une personnalité vient, le préfet doit mettre son bel habit de préfet. C’est obligatoire, cela permet à la personnalité de le reconnaitre. Et cela marque que le préfet représente l’État dans son lieu d’affectation. Rassurez-vous, ce n’est pas l’épouse du préfet qui brossera la boue, il y a du personnel. Je ne sais pas s’il y a des préfets homosexuels, mais c’est pareil : ce n’est pas leur compagnon ou leur compagne qui brosse leur bel habit. On n’est plus sous Georges Marchais où Liliane faisait les valises.) Et, c’est le dur métier de préfet, il sera viré s’il y a le moindre incident. Ce déplacement est bien sûr absolument inutile en termes opérationnels, mais, dit-on, si le ministre ne venait pas l’opinion lui reprocherait son indifférence. Je suggère à tous les ministres le texte suivant : « Je suis bouleversé par la catastrophe qui vient d’avoir lieu. J’envoie ma sympathie à tous et suis en étroite et constante relation avec les autorités locales qui organisent les secours. Ma venue désorganiserait le travail des services de secours, je veille à ce que toute l’aide nécessaire vous soit apportéeEn plus, cela économisera les nombreux frais engagés pour mon voyage et celui de tout mon entourage. » Je me demande s’il n’y a pas dans ces visites une vieille nostalgie des visites du roi qui touchait les écrouelles.

Je suis certain en tout cas que le Premier ministre a donné à l’eau de l’Aude l’ordre de baisser. Et ça a marché : dans l’un des villages, au cours de l’après-midi, le niveau a baissé de 5 m à 3 m. C’est comme le roi dans le Petit Prince : il donne l’ordre au soleil de se coucher, mais estime judicieusement qu’il vaut mieux donner cet ordre à l’heure du coucher du soleil. C’est le propre des bons rois.

Mort du dauphin

Dans un paragraphe précédent j’ai écrit « Mais alors, à quoi ça sert d’être le roi ? » Vous avez reconnu une nouvelle d’Alphonse Daudet : le dauphin est très malade, son confesseur lui explique qu’il va mourir et le dauphin demande « mais alors, à quoi ça sert d’être le dauphin ? » La Toussaint approche. Dans la religion catholique romaine la Toussaint, 1er novembre, est la fête de tous les saints et le 2 novembre est consacré à la mémoire des morts. C’est là que se pose la question « A quoi ça sert d’être le dauphin ? ».

Mon prénom est un indice

Éric Zemmour a de la société la conception d’un ilot d’entre‑soi où l’on vit protégé par des fils barbelés matériels et idéologiques. Il s’en prend donc avec violence au prénom féminin Hapsatou, qui n’a pas sa place « chez nous ». Face à la bêtise au front bas, Le Monde publie le 13 octobre un cahier « Idées » intitulé « Mon prénom est un indice ». Selon Giscard, Mitterrand n’avait pas le monopole du cœur. Selon Le Monde Zemmour n’a pas le monopole des idées.

Extraits du journal Le Monde

Moins anodin qu’on ne pourrait le croire le prénom en dit long sur l’époque et le lieu où nous sommes nés, sur ceux qui nous l’ont donné et sur la classe sociale à laquelle nous appartenons – en un mot sur notre histoire privée et publique.

Inserts : longtemps contraint par l’Église et les traditions familiales, le choix d’un prénom s’est peu à peu affranchi des diktats. Aujourd’hui, dans notre société de plus en plus individualiste, la mode a remplacé la règle. […] Quand Jeanne tenait la rampe pendant quarante ans au début du XXè siècle, la gloire des Aurélie, Laura ou Manon ne dépasse désormais pas quinze ans. […] Entre originalité et conformisme, entre cœur et raison, entre goût des parents – voire des grands-parents – et intérêt de l’enfant, où placer le curseur ?

Extraits : pendant longtemps le choix du prénom a été contraint par l’histoire familiale : qui héritera du prénom du père et de ses biens ? On retrouve cette coutume sous une forme atténuée aussi bien en milieu rural que dans la noblesse la royauté et dans les grandes dynasties industrielles. Il faut attendre 1792 et la sécularisation de l’état civil pour que le terme de prénom commence à s’imposer, on parlait alors de nom de baptême. Progressivement la prédominance du martyrologue chrétien s’estompe, mais la loi du 11 germinal an XI (1er avril 1803) autorise seulement les noms en usage dans les différents calendriers (les différents calendriers chrétiens, je suppose ?) et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne. (Néron ? Brutus ?) En 2018 les prénoms s’inventent, se composent, viennent d’ailleurs, prennent des consonances exotiques au libre choix des parents. L’officier d’état civil peut cependant saisir le procureur si le choix lui semble nuisible à l’intérêt de l’enfant ou au droit des tiers à vouloir protéger leur patronyme. (On ne peut donner à son enfant le prénom Aznavour ou Macron que si les familles Aznavour ou Macron sont d’accord.) Du coup les choix s’éparpillent. En 1946 il suffisait des vingt prénoms les plus fréquents pour nommer la moitié d’une classe d’âge, il en faut plus de 140 en 2004. Les prénoms sont souvent un indicateur de la classe sociale : Astrid, Diane ou Stanislas sont cantonnés dans les beaux quartiers, les classes populaires plébiscitent les prénoms des héros des séries américaines.

En 2016 plus d’un quart des candidates prénommées Esther ou Diane ont obtenu la mention TB au bac, 2 % des candidats prénommés Steven ou Sofiane ont obtenu la mention TB. JM B : je suis épaté, étonné, presque stupéfait, je ne pensais pas qu’il y avait une telle adéquation. On ne peut même pas penser que les jurys sont influencés, les copies d’écrit au bac sont rendues anonymes pour les correcteurs.

J’ai déjà fait part de ma perplexité. Lorsqu’on devait choisir les prénoms dans le martyrologue chrétien, la société définissait de façon limitative une liste de prénoms. Avoir un prénom pris sur cette liste marquait l’appartenance à la société. Cette position est devenue totalement insoutenable, car notre société intègre des personnes venues d’horizons différents et, sauf à être Zemmour, il n’y a pas de raison de leur imposer notre liste. On est du coup passé à une pratique totalement inverse. Le prénom n’a pas à appartenir à une liste de prénoms usuels quelque part dans le monde (liste qui serait peut-être difficile à établir, quoi que les mormons s’y emploient), ce sont les parents qui le créent. L’enfant n’est plus un élément de la société dans laquelle il advient, c’est la propriété de ses parents. Tout en reconnaissant qu’il est peut-être difficile de procéder autrement, sur le plan de l’Humanité cela ne me convient pas. Je suis presque sûr que, avec les méthodes actuelles de l’informatique, on pourrait définir une liste des prénoms les plus utilisés dans le monde entier. Bon, je vais réfléchir à ce que j’ai écrit, en relisant j’ai des doutes : cela ne revient-il pas à faire du Zemmour à l’échelle de l’espèce humaine et à définir une liste de ce qui est humain et qui ne l’est pas ?

Éducation nationale : l’indépendance, dissolution du CNESCO

En une du journal Le Monde le 16 octobre 2018 (la liste du remaniement ministériel n’est pas encore connue) « Jean-Michel Blanquer, le ministre idéal de Macron ».

Le ministre de l’éducation nationale a une définition originale de l’indépendance. Toute réflexion critiquant un tant soit peu sa politique n’est évidemment pas indépendante. Pour évaluer par un audit externe le système éducatif il dissout donc le Conseil national d’évaluation du système scolaire (dont à ma connaissance l’indépendance n’a jamais été sérieusement critiquée) pour le remplacer par un bidule vraiment indépendant, où les représentants du ministre et de l’administration auront donc beaucoup plus de poids ! Un seul inconvénient : les parents d’élèves, les fédérations de parents, les enseignants, les syndicats d’enseignants, les associations de spécialistes, les think tanks, les autres partis politiques peuvent hélas aussi avoir des idées. Cela dit, Blanquer a raison : il serait ridicule d’être ministre et de voir ses décisions contestées par un organisme indépendant tel que le Cnesco. C’est comme si la France, membre de l’Union européenne, tolérait que la cour de justice européenne mette gravement la France en cause pour le sort sinistre des prisonniers dans les prisons françaises. Il faut d’urgence, en s’inspirant de Blanquer, dissoudre la CJUE et la remplacer par un organisme vraiment indépendant présidé par Mme Belloubet. Ce n’est tout de même pas à l’Europe et à Victor Orban de nous dire comment maltraiter nos propres prisonniers.

Extrait de la revue en ligne « Le café pédagogique », analyse de Gurvan Le Guellec, journaliste à l’Obs :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/10/15102018Article636751850135880852.aspx

Remaniement ministériel

16 octobre 2018, remaniement ministériel. J.-M. Blanquer reste ministre de l’Éducation nationale. Je suis étonné : on dit tant de bien de lui dans la macronie que je pensais qu’on lui confierait un poste de beaucoup plus grand prestige. (Jean-Michel Blanquer, le ministre idéal de Macron) Je critique de façon systématique (et justifiée !) les décisions du ministre Blanquer. Mais je ne pense pas que son départ aurait changé grand-chose, de toute façon c’est l’idéologie Macron. En fait, JM Blanquer connait très bien l’éducation nationale où il a été haut fonctionnaire. Je pense que le président a estimé que c’est là que serait le plus efficace son pouvoir de nuisance (ah non, excusez-moi, son pouvoir de mener avec détermination les réformes macroniennes).

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 19 aout 2018

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire, et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 19 aout 2018 sont valables à partir du 19 aout 2018 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD ne sont (en principe !!! ) inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrit.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée,
il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http ://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 18 10 2018