[alete] - JM Bérard - 12 janvier 2018

jean-michel.berard xx orange.fr

Table des matières

[alerte] - JM Bérard 12 janvier 2018

Enseignement des sciences

Conseil scientifique de l'éducation nationale

Mort de France Gall 

Féminisme

Pétition de cent femmes pour laisser aux hommes la liberté d'importuner

Parodie 1950

Mise à jour

Reçu de vous

Complotisme

Transhumanisme

Orthographe

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Fin de la lettre du 12 janvier 2018

Enseignement des sciences

Ce que je décris ci-dessous est analysé de façon très complète dans

http://media.eduscol.education.fr/file/ecole/17/3/EXSREN11_112173.pdf

Je redécouvre ce texte. Très intéressant.

Pour accéder aux fiches connaissance version 2002

http://www.fondation-lamap.org/fr/page/10447/fiches-connaissances-cycles-2-et-3

Sans remonter plus loin dans le temps, l’enseignement des sciences a eu une place importante dès les débuts de l’école de Jules Ferry. Les leçons de chose restent, comme le certificat d’études, un modèle regretté par certains. Les programmes, les méthodes ont ensuite évolué. Les sciences étaient par exemple l’une des composantes des activités d’éveil en 1970. Dans les années 1970 l’enseignement des sciences à l’école primaire a fait l’objet de recherches approfondies de la part de l’institut national de recherche pédagogique et de laboratoires de didactique. De nombreux documents, théoriques ou utilisables en classe, ont été publiés. Les livres de la collection Tavernier étaient destinés aux enseignants et contribuaient remarquablement à leur travail. Il demeure que, pour des raisons complexes, l’enseignement des sciences est peu dispensé à l’école primaire. L’une des raisons est la place dans l’opinion des enseignants et du public de la priorité à donner au français et aux mathématiques. En 1996 l’Académie des sciences (Léna, Charpak, Quéré) propose un plan de rénovation de l’enseignement des sciences fondé sur la démarche d’investigation par les élèves. Débute la mise en œuvre du plan « La Main à la Pâte ». Notons au passage que, en bons académiciens surs de la vérité détenue par leur institution, ils n’ont pas étudié la réalité de ce qui existait alors, points forts sur lesquels on aurait pu s’appuyer et points faibles qu’il fallait faire évoluer. Étrange pour des scientifiques. Une partie du travail dont j’ai parlé plus haut (INRP, laboratoires de didactique, collection Tavernier…) n’a pas été utilisée.

J’avais dès l’époque regretté que la démarche d’investigation telle qu’elle était présentée puisse laisser penser que la connaissance naissait spontanément de l’expérience. Pour le dire de façon simpliste, on aura beau regarder une pomme tomber on ne pourra sans un travail théorique exprimer la loi qui décrit cette chute.

Récemment, l’enquête internationale Pisa a mis en doute l’efficacité de la démarche d’investigation.

« Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il n’existe aucun système d’éducation dans lequel les élèves ayant déclaré être fréquemment exposés à l’enseignement fondé sur une démarche d’investigation (qui leur demande d’effectuer des expériences ou des travaux pratiques) obtiennent un score plus élevé en sciences. Après contrôle du statut socioéconomique des élèves et des établissements, une exposition plus importante à l’enseignement fondé sur une démarche d’investigation est corrélée à de moins bons résultats des élèves en sciences dans 56 pays et économies (JM B : économies ?) »

C’est effectivement surprenant. De moins bons résultats. Mais les enquêtes Pisa sont en général considérées comme sérieuses et fiables…

Réponse de Pierre Léna :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/12/19122017Article636492655456558154.aspx

Quelles méthodes efficaces selon l’enquête Pisa ?

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/03/28032017Article636262836215283914.aspx

Je ne suggère pas du tout que le ministre lance une enquête sur la place de l’enseignement des sciences à l’école primaire. (Il a trop tendance à casser tout ce qu’il touche…) Mais tout de même je serais curieux de savoir si, depuis les débuts de la main à la pâte, cette place a réellement augmenté. Tant que l’on donne la priorité au « lire écrire compter » sans se demander « lire quoi, écrire quoi, compter quoi… on restreint considérablement le rôle de l’école.

Conseil scientifique de l’éducation nationale

Le ministre Blanquer a installé le 10 janvier 2018 le conseil scientifique, présidé par Stanislas Dehaene. Je vais étudier plus en détail la question, mais a priori mes pires craintes sont confirmées. Sous réserve de réflexion plus approfondie, je partage la quasi-totalité de ce qu’écrit François Jarraud dans « Le café pédagogique », quoique son introduction soit un peu simpliste et volontairement ironique.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/01/11012018Article636512539523606368.aspx

J’ai au cours de mon cursus beaucoup travaillé avec l’INRP et des labos de sciences de l’éducation en physique. Beaucoup, sous l’effet d’efficaces campagnes de dénigrement, confondent un vague pédagogisme avec les sciences de l’éducation. Il me semble que les sciences de l’éducation sont un apport considérable pour l’enseignement des disciplines. Par des enquêtes rigoureuses elles cherchent à décrire les idées préconçues (représentations préalables) qu’ont les élèves, pour ne pas ignorer, en enseignant, ces idées préconçues. Un exemple, isolé et simpliste juste pour donner un exemple : savoir que la plupart des élèves du primaire pensent que quelque chose part du pôle plus de la pile et rencontre pour faire briller la lampe quelque chose qui vient du pôle moins ne « colle » pas avec le concept de circulation du courant, il faut en tenir compte pour enseigner plus efficacement, sinon des conceptions différentes subsisteront dans l’esprit de l’élève. Je pense que, depuis les années 1970, les sciences de l’éducation ont beaucoup apporté à l’enseignement des disciplines.

J’ai souvent parlé, et c’est le lieu ici d’en parler à nouveau, des travaux universitaires de Danièle Cogis et Catherine Brissaud sur l’enseignement de l’orthographe. Ces travaux, soigneusement étayés, ouvrent le champ à de nouvelles méthodes, plus efficaces, de l’enseignement de l’orthographe. Danièle Cogis est reconnue, elle anime des stages pour les enseignants à la demande du ministère. Et pourtant les méthodes construites à partir de ces travaux sont peu connues, alors qu’elles font la preuve de leur efficacité. Et pendant de temps le niveau en orthographe baisse.

http://www.cahiers-pedagogiques.com/Pour-enseigner-et-apprendre-l-orthographe

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/primaire/elementaire/Pages/2012/Cogis.aspx

http://www.cahiers-pedagogiques.com/Comment-enseigner-l-orthographe-aujourd-hui

Les sciences de l’éducation apportent beaucoup à l’enseignement des disciplines. Mais, à l’éducation nationale, il n’est jamais facile de faire évoluer des pratiques fortement ancrées.

Mort de France Gall

France Gall est morte. Encore une personne dont les chansons m’ont accompagné tout au long de ma vie. C’est assez normal à mon âge que tant de compagnons de route meurent. Dois-je avoir un petit soupçon de respiration (temporaire) en me disant : ils sont morts et, pour quelques temps encore, je vis ? Certains amis me disent : ils sont dans la vie éternelle où tu les rejoindras. Peut-être, mais je ne crois ni à la vie éternelle ni à la réincarnation.

France Gall a eu me semble-t-il deux périodes dans sa vie artistique : la période où ses producteurs, sa famille, son père, lui-même professionnel de la profession, mettaient en avant son côté ado, puis une période de maturité, avec de nombreuses chansons écrites pour elle par Serge Gainsbourg, son mari Michel Berger, son père, son frère, Pierre Delanoe… (Un chroniqueur dit : elle a grandi mais n’a jamais vieilli.)

Elle avait aussi de solides engagements militants, tout cela est fort bien dit dans

https://fr.wikipedia.org/wiki/France_Gall

Quelques chansons que vous avez dans l’oreille :

Dernier concert public

http://www.letribunaldunet.fr/videos/france-gall-derniere-chanson.html

Sacré Charlemagne

http://www.jukebox.fr/france-gall/clip, sacre-charlemagne, qkfufx.html

Gros succès à la radio. Des années plus tard France Gall dit qu’elle regrette d’avoir enregistré cette chanson. Il est vrai que, alors que dans le monde tant de filles auraient besoin d’école, dire que cela ne sert à rien…

Poupée de cire poupée de son

https://www.youtube.com/watch?v=s5aeeSmkPwQ

Belle description du métier de l’artiste, sur le jeu de mots cire/son

La déclaration

https://www.youtube.com/watch?v=9ZhguAINZtw

Premier texte du couple artistique et amoureux Gall Berger.

Il jouait du piano debout,

https://www.youtube.com/watch?v=7l7eXx_8DHY

Hommage à Jerry Lee Lewis.

Ella

https://www.youtube.com/watch?v=lgHGU8gqz9U

Hommage à Ella Fitzgerald

Les sucettes

https://www.youtube.com/watch?v=zkfkkiLm91I

France Gall a chanté cette chanson à double sens à 16 ans, et a déclaré qu’elle l’a chantée au début sans en comprendre du tout le sens érotique. Je trouve cela moche de la part de son producteur, de son père, de Gainsbourg. De façon générale je trouve choquant de jouer sur l’ignorance des gens pour les placer dans une position humiliante.

J’ai surement oublié la chanson que vous jugez la plus importante dans le travail de France Gall. Envoyez-moi le lien.

Féminisme

C’est compliqué. Mais ne pas s’exprimer sous prétexte que l’on n’est pas une femme reviendrait à ne pas non plus s’exprimer sur le droit du travail ou l’esclavage. J’espère vos réactions.

Pétition de cent femmes pour laisser aux hommes la liberté d’importuner

9 janvier 2018. Cent femmes dont Catherine Deneuve signent une tribune qui défend la "liberté d’importuner" que doivent selon elles avoir les hommes. Selon elles, tous les mouvements déclenchés par l’affaire Weinstein tournent au puritanisme. « Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste » Cette forme de féminisme est comparée par les signataires de cette tribune à du "puritanisme " qui "prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité ". Les signataires prennent ouvertement la défense des hommes "victimes " de cette "délation " en affirmant qu’ils n’ont eu "pour seul tort d’avoir touché un genou, tenté de voler un baiser, parlé de choses intimes […] ou envoyé des messages à connotation sexuelle à une femme chez qui l’attirance n’était pas réciproque. Cette fièvre à envoyer les 'porcs' à l’abattoir, loin d’aider les femmes à s’autonomiser, sert en réalité les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle, des extrémistes religieux, des pires réactionnaires et de ceux qui estiment […] que les femmes sont des êtres à part, des enfants à visage d’adulte, réclamant d’être protégées". »

Je suis surpris. Certes le puritanisme se développe, il semble qu’aux USA on en arrive presque à devoir demander une autorisation écrite avant de dire « vous êtes ravissante ». Mais j’ai un peu l’impression que Catherine Deneuve d’une part et tous les mouvements du genre #balancetonporc d’autre part ne parlent pas de la même chose. Je ne vois pas trop comment on peut considérer comme devant être respecté le fait de suivre quelqu’un dans la rue en lui tenant des propos obscènes non souhaités. (Il est vrai que je ne vois pas trop non plus comment on pourrait le sanctionner, comme le souhaite le gouvernement, sans rentrer dans une police des mœurs codifiant ce que l’on a le droit de dire et où cela s’arrête.) Et surtout la plupart des faits dénoncés par les campagnes que désapprouve Catherine Deneuve sont inclus dans une relation de pouvoir hiérarchique ou institutionnel dans laquelle la victime est sans défense : si tu n’acceptes pas tu n’auras pas le rôle au cinéma, tu n’accèderas pas aux fonctions auxquelles tu peux prétendre dans le parti politique ou dans l’entreprise, ou même tu seras licenciée. Comment soutenir cela ? Certes Catherine Deneuve et les autres signataires sont capables de réagir nettement lorsque quelque chose ne leur plait pas et ont sans doute construit leur place en refusant dès le départ toute compromission. Peut-être veulent-elles dire aux autres femmes « apprenez à réagir par vous-mêmes plutôt que vous enfermer dans la peur et le rejet des hommes et donc laisser votre sort à des défenseurs en réalité hostiles à votre liberté » ? Je suis perplexe. Il me semble que les actions collectives (syndicats, associations, campagnes d’opinion, etc.) sont nécessaires et contribuent beaucoup aux évolutions de la société. Ce texte me suggère cependant une idée : en ce moment, on dénonce à juste titre les frotteurs du métro. Prenant souvent le métro, je n’ai jamais entendu une femme commenter à haute et intelligible voix, de façon ironique, pour l’ensemble des passagers de la voiture, les agissements de son voisin. Il me semble pourtant que ce serait dissuasif et efficace. Certains de vous peuvent-ils me dire pourquoi cela ne se fait pas ?

Dès ce 10 janvier 2018 Laurence Rossignol, ancienne ministre du droit des femmes sous François Hollande, exprime sur France Inter son total désaccord avec le texte dont je viens de parler (cliquer sur le lien ci-dessous.) : cela reprend purement et simplement, dit-elle, les thèses dominantes traditionnelles sur le fait que les hommes ont le pouvoir, des pulsions et ont bien le droit de… Leur dénier ce droit, selon Catherine Deneuve, serait être anti-hommes. L’ancienne Ministre estime que ce qui est totalement absent de ces débats et constamment nié est l’existence du désir des femmes : les questions devraient se poser en termes de « la femme concernée le désire-t-elle ? »

Je partage davantage ces propos que le contenu du texte de Catherine Deneuve. Courageux pour un personnage politique de parler du désir et du plaisir, désir des femmes qui plus est. (Bon d’accord, elle n’est plus ministre ; une fois de plus elle a chipé à la ministre actuelle la rapidité de réaction.) Le désir féminin n’a pas sa place dans le débat politique usuel. Cela ne rentre pas dans les statistiques sur le chômage ou les impôts. Peu le font. Michelle Barzach peut-être ? Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, mais il me semble que l’on ne l’a pas gardée longtemps dans le paysage politique. Si l’on se met à parler du désir des femmes, on va contester le fait que des sorcières aient été brulées au Moyen Âge du fait du désir que leur prêtaient les hommes frustrés, on va contester le fait que certaines cultures exigent l’excision des femmes (diplomatiquement c’est difficile, cela pourrait conduire la France à perdre des marchés), et contester aussi l’existence de la contraception féminine, remise en cause à la moindre occasion. Cela obligerait à réhabiliter Marie Curie qui, après la mort de son mari avait un amant sans être mariée : cela lui a attiré des difficultés dans sa vie professionnelle de double prix Nobel.

Laurence Rossignol : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-10-janvier-2018

Sandra Muller, qui a créé le mot-dièse et la campagne #balancetonporc s’exprime sur le site de Morandini, avec sa photo. Les commentaires font plaisir à voir, tant ils confirment le problème : Quand on voit sa tête on comprend mieux sa frustration sans doute de ne pas être touchée, écrit par une femme. Encore une mal baisée. Elle, elle risque rien.

Fin de perplexité : les débats qui ont eu lieu, puis le numéro du 11 janvier de Libération confirment ma sensation initiale : les thèses des signataires de la tribune des 100 confortent à mon avis la place traditionnelle de la femme comme devant tolérer passivement les « propositions » masculines non souhaitées, en jugeant ces propositions sans importance ou provoquées par la misère sexuelle de l’homme. Selon Libé, la tribune est largement inspirée par les analyses des psychanalystes qui en sont à l’initiative : pour une femme sereine, le fait d’être victime d’un frotteur est un non-évènement. Je ne conçois comme cela ni les femmes ni la psychanalyse : une femme sereine devrait tout accepter avec détachement ? Il me semble que dire qu’une femme frottée dans le métro sans consentement doit considérer cela comme un non-évènement montre peut-être que l’on est d’un milieu social tel que l’on ne prend pas le métro, en tout cas pas aux heures de pointe (si j’ose dire.)

Parodie 1950

À propos de faits évoqués en janvier 2018 par le journal Le Monde, (agressions de militantes par des militants des jeunesses communistes) parodie : Les médias de la presse bourgeoise agitent une prétendue et soi-disant enquête affirmant que des membres (?) masculins de l’Union des jeunesses communistes auraient agressé sexuellement des militantes de la même organisation. Nous nous élevons avec indignation contre ces calomnies, dont le but est d’affaiblir les outils que la classe ouvrière a forgés dans les luttes provoquées par l’impérialisme et le capitalisme. Comme dans toute organisation structurée, il n’y a aucune nécessité de violence entre militants : tous et surtout toutes sont a priori d’accord puisque appartenant à la même organisation de lutte. Dénonçons le fait que l’idéologie individualiste ait conduit certaines militantes mal avisées à porter plainte, se rangeant de fait aux côtés de l’ennemi de classe.

Dénonçons une fois de plus avec force l’esprit individualiste et petit bourgeois de Groucho Marx qui disait « je n’accepterais jamais d’appartenir à une organisation qui m’accepterait pour membre. » (Membre dans tous les sens du terme, bien sûr.)

Cette parodie 1950 est absurde. J’ai tenté sans y réussir vraiment d’imiter la phraséologie et les modes d’analyse de l’époque stalinienne. De plus, de tels faits existaient peut-être en 1950, mai ils n’auraient jamais été évoqués. Discipline révolutionnaire.

Dans la réalité, en 2018, les dirigeants du PC ont déclaré qu’il y a du travail pour faire évoluer cette situation, qu’ils ne nient pas.

Mise à jour

Le journal Libération fait ses propres pointages et constate qu’en 2017 109 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex. Une tous les trois jours. Cela ne baisse pas.

Reçu de vous

BD : Je réagis au passage de votre lettre sur les vaccins auquel j’adhère pleinement. Une amie de ma fille a failli perdre l’an passé sa fillette de 7 ans avec la rougeole. On ne dira jamais assez que les vaccins sauvent et que c’est une énorme avancée de la médecine.

JM B : Je connais un enfant qui est né avec une cataracte à un œil. À l’époque cela ne se soignait pas. Sa mère avait probablement eu la rubéole pendant sa grossesse. Actuellement la vaccination contre la rubéole est devenue obligatoire depuis les récentes décisions d’extension des obligations vaccinales. ATTENTION : si vous êtes absolument et totalement contre les vaccins, surtout ne faites pas vacciner vos filles contre la rubéole. Cela vous permettra en connaissance de cause d’expliquer à vos petits-enfants pourquoi ils sont porteurs de handicap.

AM : Merci pour votre dernier « Alerte » : je suis en accord avec vous en ce qui concerne ces patrouilles de militaires sillonnant nos villes. Ils ne servent pas à grand-chose, sinon à être des cibles potentielles et cela me met également très mal à l’aise.

Je trouve tout à fait normal que nos élus se préoccupent de la sécurité sur les routes ; toutes les mesures prises sont très médiatisées.

Mais nos élus ont-ils les mêmes préoccupations en ce qui concerne les accidents du travail ? Les statistiques sont beaucoup moins médiatisées (et même pas du tout) et les CHCT vont disparaitre ! ! ! Une vie est-elle plus précieuse sur la route que dans l’usine ou sur le chantier ?

Complotisme

Source Libération 9 janvier 2018

L’Ifop vient de publier la plus vaste enquête menée sur le conspirationnisme en France. Et malgré les biais que l’on peut opposer à cette étude, il en ressort que nombre de Français sont sensibles aux thèses complotistes. Notamment les plus jeunes et ceux qui votent aux extrêmes. Parmi de nombreux exemples, 48 % des Français croient au grand remplacement : l’immigration est un projet politique de remplacement d’une civilisation par une autre organisé par nos élites politiques et médiatiques. Et, surprise, 39 % des électeurs de Mélenchon croient cela, et 31 % des électeurs du PS. 16 % des Français pensent que les Américains ne sont jamais allés sur la Lune. 35 % pensent que les attentats du 11 septembre ont été organisés ou favorisés par le gouvernement des USA.

J’ai souvent parlé de ces théories complotistes : des officines font efficacement circuler des thèses supposant que de petits groupes secrets et puissants (les altermondalistes, les francs maçons, les juifs) tirent les ficelles d’un monde de marionnettes. Mon gros souci vient du fait que la raison recule et qu’il est pratiquement impossible de lutter contre ces croyances. (« Vous pensez que les Américains sont allés sur la Lune, votre position démontre bien que vous faites partie du complot ! »)

Transhumanisme

Durant les vacances, j’ai pu échanger (séparément) avec deux philosophes professeurs dans le supérieur. Quel régal pour les petites cellules grises. Ils sont l’un et l’autre très préoccupés par le transhumanisme, dont j’ai déjà parlé et dont le développement tient pourtant peu de place dans les médias. Cette lettre est suffisamment longue, j’y travaille pour le prochain numéro.

Orthographe

Ce texte est écrit dans l’orthographe recommandée 1990 en suivant, si je n’ai pas fait d’erreur, les recommandations du logiciel « Le Robert Correcteur ».

https ://www.orthographe-recommandee.info/

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Inscription sur la liste de diff sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour savoir les raisons du départ ! Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard XX orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit de la citation d’un appel ou d’un communiqué.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris me sont précieuses, indispensables, car elles font rebondir la réflexion.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent le contenu de la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, merci de me le signaler.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http ://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 12 janvier 2018