[alerte] - JM Bérard - 6 novembre 20109

Table des matières

 

Sciences : pourquoi les patins glissent sur la glace ?

Urgent, votre santé

Macron préoccupé

Tout va bien, rien ne va plus

CGU de la lettre [alerte], mise à jour du 4 janvier 2019

Fin de la lettre du 6 novembre 2019

 

 

****************************

Les lettres [alerte] sont disponibles sur

http://alerte.entre-soi.info

****************************

Ce texte a été revu par le logiciel Antidote (orthographe, grammaire, langue). J’ai choisi l’option « orthographe rénovée 1990. » Ce logiciel m’a été recommandé par la linguiste Danièle Cogis.

****************************

Sciences : pourquoi les patins glissent sur la glace ?

Le Monde, 6 novembre 2019

Je ne vais pas résumer l’article. Simplement je trouve absolument passionnant le fait que des phénomènes qui semblent aussi proches de la vie courante et que l’on utilise pratiquement depuis très longtemps soient encore inexpliqués scientifiquement. Je trouve cela bien stimulant pour l’esprit. L’appétit qu’a l’homme de connaitre et d’expliquer le monde n’a pas de borne : le big bang et l’énergie noire sont encore en grande partie inexpliqués, la relativité n’est pas compatible avec la mécanique quantique, et la raison pour laquelle les patins glissent sur la glace n’est pas non plus expliquée. Je pensais tout simplement que la pression et le frottement des patins en mouvement (qui réchauffe) liquéfient une mince couche d’eau, mais cette explication ne tient pas : l’eau est un très mauvais lubrifiant. On a bien sûr étudié la question : le liquide qui est sous les patins n’est pas de l’eau ordinaire, du fait de la pression et du mouvement des patins : il est très visqueux (cent fois plus que l’eau) et élastique. Je trouve tout à fait passionnant que, au fur et à mesure de l’écoulement des années, on constate que des phénomènes courants restent en fait inexpliqués. Des études sont en cours, avec des dispositifs expérimentaux ou par des simulations numériques. Pour l’instant (novembre 2019) si j’ai bien compris, les deux approches ne concordent pas. Pourquoi « perdre du temps » à réfléchir à cela ? D’une part pour faire progresser nos connaissances, d’autre part parce que le fait de mieux comprendre comment une surface glisse sur une autre aurait des applications techniques considérables.

Je crois me rappeler que ces questions avaient déjà été abordées il y a longtemps dans la thèse du professeur Dalmaz à Lyon.

Doctorat d'Etat-es-Sciences 1979

Le film mince visqueux dans les contacts hertziens en régimes hydrodynamique et élastohydrodynamique.

C’est un titre de thèse, pour être docteur d’État. Ces choses-là sont rudes, il faut pour les comprendre avoir fait ses études.Victor Hugo. (Il faut avoir fait « ses » études, que veut-il dire par « ses » ? Pourquoi ne dit-il pas « des » ?) Bon, c’était juste pour dire que comprendre ce titre est au-dessus de mon niveau. Mais j’avais trouvé le texte très intéressant car il alliait la résolution des équations théoriques qui régissent le phénomène à des études expérimentales, grâce à des machines conçues pour cela.

J’ai tout de même cherché sur Wikipédia : le contact de Hertz se réfère aux contraintes localisées qui se développent lorsque deux surfaces courbes viennent en contact et se déforment légèrement sous l'action des forces appliquées. Le degré de déformation dépend de l'élasticité du matériau en contact, autrement dit, de son module élastique.

Si ma mémoire est bonne, mais elle ne l’est pas, la thèse portait sur la lubrification d’un contact sphère-plan.

Depuis, Gérard Dalmaz est devenu l’un des spécialistes internationaux de ce domaine.

Urgent, votre santé

Le mardi 12 novembre 2019 à 20h50 sera diffusé sur France 5 le magazine « Enquête de santé ». Enquête, en quête. (C’est ce que j’appelle un jeu de mots à la Libé, même si au fil des années Libé baisse sur ce point.) Le titre est « La vérité sur les vaccins ». Je sais que même parmi vous, mes lecteurs, la question des vaccins crée des divisions. Je n’aime pas trop le titre « la vérité sur ». Cela a un petit air de complotisme. (Ce que l’on vous cache. Et bien sûr, on ne sait que trop bien qui est ce « on » qui vous cache tout mais on ne peut pas le dire. Le plus souvent ce sont les francs‑maçons et les juifs, mais chuut.) Et puis, quels sont les critères de vérité ? Le résumé de Télérama laisse présager un travail très sérieux, sur un sujet important. « Tout vaccin, tout médicament est une prise de risque. Mais elle est très faible par rapport au bénéfice pour soi, et pour la collectivité. Il faut dire les choses telles qu’elles sont pour éviter le doute. » (Bernard Bégaud, ancien vice-président de la Commission nationale de pharmacovigilance.) Je suppose que vous pouvez regarder cette émission, ou l’enregistrer, ou la regarder après coup. Si si : quoi que certains de vous pensent, les vaccins sauvent beaucoup de vies, la vôtre et aussi celle de votre entourage, en vous empêchant d’être vecteurs de l’épidémie. Je vous rappelle aussi que les affirmations disant qu’un vaccin a rendu des enfants autistes sont le fait d’un diffuseur de fausses nouvelles clairement identifié.

Vous ne serez pas surpris si je vous rappelle que la grippe, la vraie, qu’il ne faut pas confondre avec un simple état grippal, tue en France. Les calculs sont difficiles, il faut distinguer les conséquences de la grippe de la mortalité normale due à l’âge ou à d’autres facteurs. Les articles que je lis mentionnent tous des nombres supérieurs à 10 000 par an en France. Je suis content que vous ne soyez pas encore mort, puisque vous lisez ce texte. Il me semble que nous sommes (début novembre 2019) au cœur de la campagne de vaccination pour cette année. En 2019 la sécu fait un effort supplémentaire pour sauver votre vie : beaucoup de vous ont reçu un bon pour une vaccination gratuite à pratiquer en pharmacie. C’est nouveau. Voyez, on pense à nous. C’est un peu choquant : si je ne meurs pas, je vais continuer de couter cher à la sécu. Je ne vois pas pourquoi ils veulent me sauver. C’est, comme on dit, contreproductif.

J’ai été vacciné il y a quinze jours, fin octobre 2019, et je n’en ai pas du tout souffert. Bon, je suppose que vous allez dire ce que je dis moi-même : un cas isolé n’a pas valeur de statistique. C’est vrai. C’était juste pour tester votre vigilance. Je vous rappelle aussi, et cela est une information valide, que j’ai eu la vraie grippe il y a quelques années : outre une maladie aigüe pendant quinze jours, j’en ai eu des séquelles de fatigue pendant six mois. Je pense que le vaccin fait fortement baisser la probabilté que j’aie la grippe.

Macron préoccupé

Hongkong jouit jusqu’à maintenant d’une certaine autonomie idéologique par rapport à a Chine de Pékin. Les dirigeants chinois veulent mettre bon ordre à tout cela. Macron a fait savoir que, lors de sa rencontre avec le président chinois, il a exprimé sa préoccupation par rapport à Hongkong. J’aimerais être une petite souris et savoir ce qu’il a dit. De façon générale, la Chine a toujours un grand souci de « sauver la face » et n’apprécie pas du tout ce genre de critiques. La rencontre avec le président chinois était une conclusion pour la signature de mirifiques contrats commerciaux. Je pense que les petites remarques sur Hongkong étaient inversement proportionnelles à la grande mirificité des contrats. Ce n’est pas nouveau. Depuis fort longtemps les protestations de la diplomatie française quant au respect des droits de l’homme en Chine ne sont pas d’une luminosité éblouissante. Vous savez sans doute que en Chine il y a de nombreuses condamnations à mort pour délits politiques. Les condamnés sont exécutés d’une balle dans la nuque. Extrait de Wikipédia novembre 2019 : La peine de mort est pratiquée en République populaire de Chine, premier pays au monde en nombre d'exécutions de condamnés à mort. J’espère que Trump ne lira pas cela : voudra-t-il rentrer en compétition avec la Chine sur ce point aussi ? Sur l’exécution de condamnés à mort, les USA ne sont pas mauvais. Les condamnés, aux USA, attendent des dizaines d’année dans le couloir de la mort. Cela leur laisse le temps de réfléchir et de se repentir ! Ils sont parfois graciés au pied de la chaise électrique. C’est d’une grande cruauté mais cela entretient le suspense et les punit mieux. En France Mitterrand a supprimé la peine de mort. Beaucoup le regrettent : il a tué, la société doit se venger ! Absolument toutes les études montrent pourtant que, mise à part la satisfaction du désir de vengeance, la peine de mort n’a aucun effet dissuasif sur la criminalité. On porte en général à juste titre au crédit de Mitterrand le fait d’avoir annoncé cette décision impopulaire de suppression avant les élections.

En Chine, le nombre d’exécutions baisse au fil des années et, peut-être sous la pression de l’opinion internationale, le respect des procédures est plus transparent et plus rigoureux. Si j’ose dire. Ce sont des procédures pour les exécutions !

Tout va bien, rien ne va plus

J’ai publié dans le précédent numéro des citations de nombreuses analyses critiques concernant la privatisation de la Française des Jeux. Je trouve amusant le titre que le journal le Monde consacre à ce fait le 5 novembre 2019 : « Privatisation de la Française des Jeux, les jeux sont faits ». Je ne fréquente pas les casinos, mais je sais que, à la roulette, lorsque le croupier a lancé la roue, il dit « Les jeux sont faits, rien ne va plus », ce qui veut dire « Vous n’avez plus le droit de miser. » Le journal a sans doute trouvé que « Privatisation, rien ne va plus. » aurait été de mauvais augure. Alors que le gouvernement fait tout pour convaincre le public d’acheter des actions afin de populariser l’actionnariat « populaire », Le Monde, mauvais citoyen, précise que, certes, l’action de Aéroport de Paris [scandaleusement privatisé par le gouvernement] est passée de 44 euros en 2006 à 129 euros maintenant, mais que les titres de sociétés en apparence très sures peuvent aussi chuter : de 35 à 9 euros pour EDF, de 23 euros pour Gaz de France à 15 euros pour son rejeton Engie, de 28,50 euros pour Orange à 14,71 euros. (D’accord, je n’ai pas mis les dates. Vous les trouverez facilement dans les logiciels boursiers que vous utilisez quotidiennement pour gérer vos placements.) Bon d’accord lorsqu’on est avisé et qu’on y consacre du soin, on peut gagner beaucoup en bourse. Mais on peut aussi perdre. La pub du gouvernement pour attirer de petits actionnaires me semble tout de même bien risquée. Pour les petits actionnaires, bien sûr.

Autre chose, un état d’âme : le soir sur France inter et France info il y a une chronique boursière intéressante (si si), à laquelle le sublime accent américain du chroniqueur donne du piment. Mais pourquoi présente-t-il toujours comme positifs les cas où les actions montent ? Est-ce que cela ne donne pas aussi la possibilité de mouvements de capitaux, de rachats, d’OPA pas nécessairement favorables aux employés des entreprises concernées ? La bourse n’est pas là pour se préoccuper des employés, elle est là pour prendre soin des capitaux investis. D’ailleurs vous savez bien : s’il n’y avait pas de capitaux investis, il n’y aurait pas d’entreprises. Merci le capital, merci aux courageux détenteurs de capitaux. On peut aussi se dire que s’il n’y avait pas de travailleurs dont l’exploitation de la force de travail permet aux entreprises de faire du profit… mais c’est du mauvais esprit marxiste.

CGU de la lettre [alerte], mise à jour du 4 janvier 2019

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 4 janvier 2019 sont valables à partir du 4 janvier 2019 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles, règlement européen renforcé par la France) ne sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrits. Ce règlement a une portée très générale. On ne devrait pas en principe recevoir de messages commerciaux ou de messages associatifs ou militants sans avoir donné un accord explicite. Les mentions du genre « si vous ne dites pas non, vous continuerez de recevoir nos envois » ne sont pas légales : il faut un accord explicite. Lorsque le RGPD est entré en vigueur, j’ai demandé à chacune des personnes qui reçoit la lettre par courrier électronique de me confirmer qu’elles souhaitaient la recevoir. J’ai été surpris et déçu, car guère plus de la moitié des personnes concernées ont donné leur accord. J’ai malgré cela décidé de continuer d’envoyer la lettre à tous, mais je n’aurais pas dû.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin, nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard xx orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 6 novembre 2019