{alerte] - JM Bérard - 19 octobre 2019

Table des matières

 

Marx avait raison ?

Pourquoi je ne prends jamais de voiture Uber

Reconnaissance faciale

À tous les coups l’intolérance gagne

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Fin de la lettre du 19 octobre 2019

 

 

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Les lettres [alerte] sont disponibles sur

http://alerte.entre-soi.info

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Ce texte a été revu par le logiciel Antidote (orthographe, grammaire, langue). J’ai choisi l’option « orthographe rénovée 1990. » Ce logiciel m’a été recommandé par la linguiste Danièle Cogis.

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Marx avait raison ?

Titre de une du journal Le Monde le 18 octobre 2019 : « Alerte mondiale sur la dette des entreprises ». Depuis la crise de 2008, la dette des entreprises n’a cessé de gonfler sur la plupart des continents. Les grandes institutions internationales s’en inquiètent. La situation est critique en Asie. En Europe les banques détiennent encore un stock de créances douteuses important.

Je ne suis pas assez compétent en économie pour savoir si cela peut faire le lit d’un effondrement économique mondial. La dernière fois en 2008 les banques étaient dans une situation critique, mais les états ont renfloué, respectant le principe du « to big to fail », profits pour le privé, dettes pour le public. L’économie mondiale peut-elle longtemps faire face à de telles crises en colmatant ? De toute façon les associations et personnes qui nous alertent sur le réchauffement climatique nous disent qu’il n’y a pas de souci à se faire pour cette crise économique. La crise du réchauffement détruira notre société bien avant, au train où ça va, selon elles (oui cela fait bizarre, mais associations et personnes étant au féminin, je dois écrire selon elles.)

Pourquoi je ne prends jamais de voiture Uber

Je dis bien « voiture Uber » et pas « taxi », car justement les voitures Uber ne sont tenues à aucun des nombreux règlements qui s’appliquent aux taxis. Allons, JM B, quelle importance si vous êtes satisfait de Uber ? Je ne vais pas argumenter sur Uber, puisque justement je ne connais pas ses services. Je vous épargne donc la copie des nombreux sites qui critiquent les voitures Uber. Si vous les utilisez, peut-être devriez-vous regarder si ces critiques sont justifiées. Personnellement je suis un peu comme le colibri qui amène dans son petit bec de l’eau de la mer pour éteindre l’incendie de forêt. Entre une solution jouant à fond le capitalisme libéral (concurrence sauvage, dérèglementation à la Macron) et une solution jouant moins le capitalisme ultralibéral je choisis la deuxième, même si elle est plus chère. Du coup je n’utilise pas Uber, mais je suis très au fait des plaintes des chauffeurs de « vrais » taxis qui me disent que Uber n’est soumis que très partiellement aux très nombreuses obligations qui s’imposent à eux. Qui plus est, ceux qui ont acheté leur plaque, pensant faire un placement pour leur retraite, m’expliquent aussi que la concurrence sauvage de Uber a fait baisser de moitié le prix de leur plaque.

Je sais, nous sommes dans une société capitaliste, mais dont l’appétit de profit est modéré par un certain nombre de règlementations. Je pensel en particulier que la reconnaissance de la nécessité de l’impôt nous permet de vivre dans cette société ; en France, l’école, le collège, le lycée et en grande partie l’université sont gratuits, alors qu’aux USA on doit s’endetter à vie pour faire des études. (Ou alors être recruté dans une équipe sportive de votre université, qui va payer vos études.) Je suis donc très réticent devant tous les bidules (dont Uber) mis en place pour échapper à l’impôt. Si l’impôt est injuste, mal réparti, cela se débat au moment des élections.

Reconnaissance faciale

Reçu de JPC : autre point très important de ta lettre la reconnaissance faciale. Tu oublies de dire que grâce à ces progrès technologiques remarquables nous allons pouvoir ouvrir notre téléphone portable sans avoir même à appuyer sur un bouton ! C'est magnifique, un progrès de civilisation dont on peine à mesurer toute la portée.

D'ailleurs beaucoup de personnes me disent que si je n'ai rien à me reprocher, je n'ai rien à craindre du développement de la reconnaissance faciale.

À toutes ces personnes je fais remarquer que ce qui importe ce n'est pas ce que j'ai éventuellement à me reprocher, mais ce qu'un pouvoir politique peu démocratique (ça existe) pourrait, lui, me reprocher ou leur reprocher !

À tous les coups l’intolérance gagne

La situation devient, pour les intolérants, d’une facilité déconcertante. Dès que l’occasion se présente, on lance un débat sur le voile islamique et on est ravi par les débats que l’on a soi-même créés. Un conseiller régional interpelle une dame voilée qui assiste à la session du conseil régional en accompagnant une sortie scolaire. Un feu d’artifice, un festival. Le conseiller régional sait, je suppose, que rien n’interdit à une dame voilée d’assister à une séance du conseil régional, mais il a gagné. On joue à mille contre un, à tous les coups on gagne. La situation est tendue, on sait bien qu’un modeste détonateur fait exploser des tonnes de dynamite qui n’attendent que cela. Les débats suscités par la présence tout à fait légale de cette dame mobilisent les médias et l’opinion, atteignent des sommets. Le plus clair me semble être celui atteint par JM Blanquer : une dame voilée montre clairement qu’elle ne partage pas « nos » valeurs, elle n’a pas sa place chez nous. Blanquer ne dit rien du racisme qui pourtant, je crois, ne fait pas partie de « nos » valeurs. Selon lui, il est tout à fait urgent d’interdire aux dames voilées d’accompagner les sorties scolaires. Blanquer invente une laïcité à la Blanquer.

Reçu de JP C : Jean-Michel, je viens de lire ta lettre attentivement et rien ne me choque notamment dans ton développement très argumenté sur le voile.

Que de crispations sur un morceau de tissu ! 

Pendant ce temps là on ne parle pas du développement de la misère et du creusement des inégalités sociales. Pauvres et riches tous ensemble contre le voile et les musulmans qui mettent en péril notre identité européenne.... J'ai failli écrire Aryenne.

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 4 janvier 2019 sont valables à partir du 4 janvier 2019 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles, règlement européen renforcé par la France) ne sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrits. Ce règlement a une portée très générale. On ne devrait pas en principe recevoir de messages commerciaux ou de messages associatifs ou militants sans avoir donné un accord explicite. Les mentions du genre « si vous ne dites pas non, vous continuerez de recevoir nos envois » ne sont pas légales : il faut un accord explicite. Lorsque le RGPD est entré en vigueur, j’ai demandé à chacune des personnes qui reçoit la lettre par courrier électronique de me confirmer qu’elles souhaitaient la recevoir. J’ai été surpris et déçu, car guère plus de la moitié des personnes concernées ont donné leur accord. J’ai malgré cela décidé de continuer d’envoyer la lettre à tous, mais je n’aurais pas dû.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin, nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard xx orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

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La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

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Fin de la lettre du 19 octobre 2019