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Ce texte a été revu par le logiciel Antidote (orthographe, grammaire, langue). J’ai choisi l’option « orthographe rénovée 1990. » Ce logiciel m’a été recommandé par la linguiste Danièle Cogis.

Prenez soin de vous

Ne confondez pas la grippe avec un état grippal. On dit « j’ai la grippe, j’ai un peu de fièvre, je tousse. » Le plus souvent ce n’est pas la grippe, c’est un simple état grippal. La grippe est une maladie virale très grave, qui cloue au lit pour une quinzaine de jours avec une très forte fièvre et dont on a du mal à se remettre. Et surtout cette maladie est mortelle, alors que l’état grippal ne l’est pas. En France, selon les années, la grippe est responsable de 1 500 à 2 000 décès. Puisque vous lisez cela, vous n’êtes pas mort dans l’épidémie de l’an passé. Remarquez aussi que la grippe tue moins que les accidents de la route. :-) Franchement cet argument est stupide : cela revient à dire qu’il ne faut pas vous laisser tuer par la grippe pour pouvoir vous tuer et tuer les autres sur la route.

Bon, cela dit, je sais que certains de vous sont contre la vaccination. Je n’ai pas envie cette année de reprendre toute l’argumentation. Si vous pensez vraiment (alors qu’absolument aucune étude ne le confirme) que le vaccin et ses adjuvants sont plus dangereux que la grippe, je ne peux pas vous convaincre. C’est absolument contraire à toutes les études sérieuses, mais du coup comment vous convaincre ? Il y a aussi des gens qui, malgré les photos prises depuis l’espace, pensent que la terre est plate. Remarquez que ce n’est pas dangereux, sauf si l’on doit faire le tour du monde en bateau, alors que ne pas être vacciné contre la grippe… Chaque année il y a plus de morts parmi les personnes non vaccinées contre la grippe que parmi les navigateurs ignorants qui pensent que la Terre est plate. À vous de choisir.

Tout cela pour dire que certains (dont moi) considérés comme personnes à risque viennent de recevoir un papier pour se faire vacciner à partir du 15 octobre 2019. Le Français est souvent considéré comme râleur : on ne m’avait pas prévenu. Là, on dépense de l’argent pour vous prévenir. Bon, cela étant dit, je n’ai pas d’intérêt particulier à vous dire cela, vous lisez cette lettre, mais c’est gratuit et cela ne me rapporte rien, donc si vous êtes tué par la grippe je ne perdrai pas le montant d’un abonnement. Simplement, a priori je ne vois pas pourquoi vous permettriez au virus de me priver d’un·e amie·e.

La rougeole avait pratiquement disparu en France. Malheureusement des campagnes « d’information » contre la vaccination ont fait baisser le taux de vaccination. France‑ Soir, 9 10 2019 : La communauté médicale estime que la rougeole peut être éradiquée avec une couverture vaccinale de 95%. Mais celle-ci est estimée en France à environ 80%. La rougeole est bénigne dans la majorité des cas, mais 23 % ont tout de même nécessité une hospitalisation en 2018. Surtout, elle est très contagieuse.

Cela ne concerne pas que vous : si vous n’êtes pas vacciné, vous n’êtes par protégé, mais vous permettez aussi à l’épidémie de se propager. Tenez-vous vraiment, au nom de convictions non étayées, à ce que des enfants meurent de la rougeole ?

Bon je m’égare : la campagne qui commence le 15 octobre est celle de la vaccination contre la grippe, pas contre la rougeole, et les personnes à risque ont reçu un bon gratuit.

Dans le même ordre d’idées, les personnes plus très jeunes reçoivent une fois par an un bon gratuit de dépistage du cancer du côlon. Ce qui me laisse ahuri est que peu d’entre vous l’utilisent. Je vous assure, le cancer du côlon existe. Je l’ai eu, il a été diagnostiqué grâce au test que j’ai reçu, ce qui a permis de le soigner à temps. Bon d’accord : le test de dépistage permet aux médecins, aux chirurgiens, aux laboratoires pharmaceutiques de gagner de l’argent sur le dos des malades du cancer du côlon. Un scandale. Vous avez bien compris que, sur ce coup-là, c’est le lobby médical qui l’a emporté sur le lobby des pompes funèbres. Quel parti pris ! On joue la vie contre la mort ! Un petit test : avez-vous reçu une proposition de dépistage du cancer du côlon ? Si oui, je vous suggère de ne pas la mettre dans la poubelle à tri sélectif, il vaut mieux la remplir et la renvoyer.

Éducation, dressage ?

À l’automne, les oies sauvages migrent, par exemple depuis la Hollande vers le sud de l’Espagne. Elles reviennent au printemps. Elles suivent un trajet, toujours le même, depuis très longtemps. Je vous raconte une histoire entendue à la radio, je n’ai pas noté les références, peut-être « La Terre au carré » de Vidard sur France inter : un ornithologue a constaté que les oies qui migrent depuis son pays suivent un trajet risqué : chasseurs, vents, variations dues au réchauffement climatique. Il a couvé des œufs d’oie en laboratoire en produisant à côté des œufs le bruit d’un drone. Les oies qui sont sorties de ces œufs suivaient les drones. Il leur a donc appris, en les guidant avec un drone, un nouveau trajet de migration,moins dangereux et elles s’y sont pliées dans la suite de leurs migrations. J’aimerais avoir confirmation de cette histoire. Une seule fois suffit-elle à modifier les habitudes très anciennes des oies ? Je sais bien, Descartes dit que l’homme pourrait être comme maitre et possesseur de la nature, mais j’ai des doutes. La nature, oui, mais les oies ?

En ce moment des études très sérieuses font le bilan de tout ce que le fœtus apprend dans le ventre de sa mère, par les mouvements de la mère, les sons qu’il perçoit, les langues qu’il entend.

Maitre et possesseur de la nature

J’ai voulu éclairer un peu ma pensée, je cite l’article de Wikipédia sur Descartes. Je vous rappelle que les articles de Wikipédia résultent d’un travail collectif et ne sont donc pas signés. Désolé, je pense qu’une grande partie d’entre vous, meilleurs que moi en philo, savent déjà tout cela. Passez au paragraphe suivant.

Wikipédia : cependant il faut mettre en garde contre une interprétation erronée bien que répandue qui laisserait penser qu'en tant que maitre et possesseur l'homme peut faire ce qu'il souhaite de la nature quitte à la détruire faisant de lui un précurseur de la vision consumériste des sociétés contemporaines. Ce n'est pas le cas puisqu'il est seulement « comme » possesseur de la nature qui ne lui appartient donc effectivement pas. Cette erreur est due au fait que nous comprenons généralement le terme « maître » au sens de domination comme dans le rapport maitre/esclave alors que Descartes l'utilise comme dans les expressions de maitre d'armes ou de tableau de maitre c'est-à-dire au sens de celui qui maitrise parfaitement son sujet. C'est le sens de la référence aux artisans qui sont par exemple maitres orfèvres lorsqu'ils ont acquis un niveau de maitrise suffisant dans leur art. C'est pourquoi Descartes ne promeut pas un usage irresponsable et déraisonné de la nature, bien au contraire il nous encourage à l'étudier pour la comprendre parfaitement afin de s'en servir au mieux en réussissant à anticiper et à maitriser toutes les conséquences de nos actes sur elle, ce que nous sommes bien loin d'avoir accompli.

Un lycéen poignardé à mort

J’habite Les Lilas, dans cette ville un lycéen a été poignardé à mort. Il s’agirait « d’une rixe entre bandes rivales ». Que dit cette formule ? Comment l’analyser ? Les sociologues, les hommes politiques, le café du commerce ont leur avis. Moi, je ne sais pas. Il me semble que, aux Lilas, il y a un an, un collégien était mort, battu à mort par une bande rivale. Peut-être un élu des Lilas lit-il cette lettre et peut-il me dire non pas ce qu’il faut faire, mais comment la municipalité analyse ce phénomène ? Peut-être pouvez-vous m’envoyer des liens vers des articles concernant ces « rixes » ?

C’est tout ?

Ben oui, c’est tout pour aujourd’hui. Un peu faiblard, JM B, alors qu’il se passe tant de choses. Je sais. Je ne vois qu’une solution : envoyez-moi des petits articles qui feront la prochaine lettre. Cela dit, je vous ai envoyé une lettre il n’y a pas longtemps.

Je pense que chaque fois que j’envoie une lettre chacun de vous la reçoit plusieurs fois. Vous me l’avez signalé. Je n’ai pas encore réussi à comprendre entièrement comment le serveur ouvaton envoie cette lettre. Gardez espoir, j’y travaille ! Je pourrais me consoler en disant que cela ne gaspille pas de papier, mais cela gaspille de l’énergie, ce qui n’est guère mieux.

CGU de la lettre [alerte] mise à jour du 4 janvier 2019

Merci des critiques de ceux de vous qui seraient en désaccord avec tel ou tel point de ces CGU, je modifierai.

CGU signifie « Conditions générales d’utilisation. » Ce sont celles que vous n’avez pas l’habitude de lire lorsqu’on vous demande d’attester que vous les avez lues. Moi non plus d’ailleurs, mais j’ai tort, car les conséquences sont parfois désagréables. Les commerçants le savent bien. Ils savent que dans l’ensemble on va signer sans lire et qu’il faudra attendre les réactions d’internautes plus vigilants ou d’associations pour nous faire prendre conscience.

Ces CGU du 4 janvier 2019 sont valables à partir du 4 janvier 2019 et jusqu’à nouvelle mise à jour.

Directeur de publication JM Bérard, diffusion JM Bérard Chris Boissin.

Inscription sur la liste de diffusion sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour donner les raisons du départ. Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Tous les textes écrits par JM B dans la lettre sont libres de diffusion, à condition de préciser la source (Lettre alerte JM Bérard) et la date. La lettre elle-même est libre de diffusion, les droits pour les textes cités sont réputés avoir été respectés par JM B.

En application du RGPD (règlement général sur la protection des données personnelles, règlement européen renforcé par la France) ne sont inscrits sur la liste de diffusion de la lettre que ceux qui ont exprimé par un acte explicite l’accord pour être inscrits. Ce règlement a une portée très générale. On ne devrait pas en principe recevoir de messages commerciaux ou de messages associatifs ou militants sans avoir donné un accord explicite. Les mentions du genre « si vous ne dites pas non, vous continuerez de recevoir nos envois » ne sont pas légales : il faut un accord explicite. Lorsque le RGPD est entré en vigueur, j’ai demandé à chacune des personnes qui reçoit la lettre par courrier électronique de me confirmer qu’elles souhaitaient la recevoir. J’ai été surpris et déçu, car guère plus de la moitié des personnes concernées ont donné leur accord. J’ai malgré cela décidé de continuer d’envoyer la lettre à tous, mais je n’aurais pas dû.

Le fait de recevoir la lettre ne signifie pas qu’on soit en accord avec son contenu. En dehors des gestionnaires JM Bérard et C. Boissin, nul ne connait les adresses des destinataires, qui ne sont communiquées ou vendues à quiconque.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard xx orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit d’une citation.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris sont précieuses, indispensables, car elles contribuent à la réflexion de tous.

Lorsque je publie l’une de vos réactions, je ne mentionne pas votre nom. La liste de diffusion comporte près de 300 abonnés, qui plus est la lettre est disponible sur internet et je pense que vous ne tenez pas forcément à ce que votre qualité de lecteur de [alerte] soit diffusée ainsi à tous les vents. Je peux selon ce que vous souhaitez citer votre prénom ou vos initiales, ou continuer à garder la mention « reçu de l’un de vous ».

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, il faut me le signaler.

La lettre [alerte] est hébergée et diffusée par le serveur Ouvaton, dont la charte et les CGU garantissent la confidentialité de nos données.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 11 octobre 2019