[alerte] - JM Bérard ( 2 juin 2018

Table des matières

RGPD, protection des données, une deuxième chance pour ceux qui ne m’ont pas répondu

Donner votre accord, vraiment ce serait un bon signe, je vous propose une deuxième méthode, encore plus simple

Santé publique

Obésité des enfants

Pour une fois, ce sont les pauvres qui gagnent en terme de santé publique !

De pire en pire, le glyphosate

Pourquoi tant de haine envers soi-même ?

Culture scientifique en France

Macron, pas du tout « en même temps »

Israël, palestiniens

Fin de la lettre du 2 6 2018

 


 

 

 

 

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Attention, du fait de problèmes techniques et du manque de temps ce texte n’a été revu par aucun correcteur d’orthographe. Il n’est donc pas forcément conforme à l’orthographe 1990 et il peut comporter des erreurs d’orthographe, des fautes de frappe, etc.

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Toutes les lettres [alerte] sont disponibles sur

http ://alerte.entre-soi.info

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RGPD, protection des données, une deuxième chance pour ceux qui ne m’ont pas répondu…

Ce paragraphe ne concerne pas les personnes qui lisent la lettre sur le site. Il concerne les personnes qui reçoivent la lettre par courrier électronique.

L’idée générale de mes lettres précédentes est que le Règlement européen entré en application le 25 mai 2018 est une réel progrès dans la protection de nos données, même si, je suppose, des associations spécialisées regretteront, sans doute à juste titre, qu’il y manque ceci ou cela. Remarquons par exemple que toutes les propositions de l’exigeante association La quadrature du net n’ont pas été prises en compte, mais que dès le 25 mai La quadrature a porté plainte contre Google Amazon Facebook Apple Microsoft en s’appuyant sur le RGPD.

Pour vous et moi, j’ai jugé tout à fait important que le RGPD demande un accord explicite pour utiliser nos données personnelles et que l’on doive nous dire explicitement ce que l’on va en faire.

C’est pourquoi je me suis dit que je pouvais commencer par la lettre alerte, puisque j’ai compris que le RGPD demande un accord explicite. Ai‑je bien compris ? En tout cas je constate que dans les messages que je reçois on me dit « si vous ne faites rien c’est que vous êtes d’accord » Ce n’est pas du tout un accord explicite. Je comprends, les sites commerciaux, les sites associatifs, les sites d’information ne peuvent pas se permettre de perdre la moitié de leurs destinataires si ceux-ci ne répondent pas. Mais alors où est l’accord explicite ?

J’avais dans la lettre précédente proposé une méthode pour que vous donniez votre accord. Moins de la moitié de vous l’ont fait. Du coup, si c’est ainsi que cela se passe dans les associations, cela va obliger à rayer la moitié des personnes, ou alors à ne pas tenir compte de la loi , ce qui est bien ennuyeux pour une loi que je trouve bonne.

Donner votre accord, vraiment ce serait un bon signe, je vous propose une deuxième méthode, encore plus simple

Pour ceux de vous qui n’ont pas répondu, je vous propose de recopier, par tout moyen à votre convenance (copier coller, copier à la main) le texte suivant dans votre messagerie, de le compléter et de l’envoyer à jean‑michel.berard@orange.fr Si vous mettez RGPD comme objet, cela me facilitera le travail.

Texte à recopier dans votre messagerie, compléter et envoyer à jean‑michel.berard@orange.fr

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Je soussigné accepte de recevoir par message électronique la lettre [alerte] éditée par Jean-Michel Bérard. Le fait de recevoir cette lettre ne signifie pas que j’en approuve le contenu. Cette lettre est diffusée par un serveur de liste. En dehors de JM Bérard et de Chris Boissin, qui gère la liste, nul ne connaît mon nom ou mon adresse électronique, qui ne sont communiqués ou vendus à quiconque. Je peux être rayé de la liste à tout moment sur simple demande de ma part.

Nom, prénom, date

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Ce paragraphe ne concerne pas les personnes qui lisent la lettre sur le site. Il concerne les personnes qui reçoivent la lettre par courrier électronique.

Santé publique

Obésité des enfants

Ce fin mai 2018 les députés avaient à débattre d’un texte qui interdisait à la télé la publicité des aliments trop gras, trop sucrés, trop salés nuisibles aux enfants. On sait que dans le monde entier, et en France aussi, l’obésité ou le surpoids des enfants sont désormais un gros problème de santé publique. Fallait-il interdire, pour la santé, la publicité de « junk foods » pour enfants ? Les députés (je vous rappelle que la majorité est Macron) ont jugé qu’il ne fallait pas interdire la pub. Pourquoi ? Parce que cela aurait déséquilibré économiquement le secteur de la télé, si fragile. Si si, c’est ce que le ministre a dit ! C’est bien, ça, c’est la France qui marche : de plus en plus d’enfants obèses pourront manger des saloperies grasses et sucrées en regardant une télé bas de plafond. Ça marche.

http://inpes.santepubliquefrance.fr/30000/actus2015/028-obesite-infantile.asp

Pour une fois, ce sont les pauvres qui gagnent en terme de santé publique !

L’augmentation forte du prix du tabac a fait, depuis un an, fortement baisser la consommation chez les moins riches, en particulier les jeunes. D’habitude, en termes de santé publique, ce sont souvent les plus riches, pour des raisons trop complexes à détailler ici, qui sont gagnants. Dans ce cas précis, les moins riches auront moins de cancer. Hélas je ne suis pas sûr, dans ce cas précis, que les moins riches soient vraiment contents.

De pire en pire, le glyphosate

Le président Macron avait promis d’interdire l’usage du glyphosate (Roundup Monsanto) en France dès 2021, soit trois ans avant qu’il soit interdit en Europe. Cette nuit du 28 mai 2018 le ministre et les députés ont refusé en séance tous les amendements à un texte en débat. Les amendements refusés, justement, stipulaient l’interdiction à partir de 2021. Allons, réjouissez-vous, cela montre que les députés En marche (vers quoi ? ) ne sont pas à la botte de ce que promet Macron. Ils ne veulent pas interdire dès 2021. Argument du ministre de l’agriculture (du gouvernement Macron) : il ne faut pas interdire le glyphosate avant d’avoir trouvé autre chose pour le remplacer. C’est évident ! Il est bien clair que les groupes industriels qui empochent des fortunes avec le glyphosate vont se dire, « Tiens, il a raison, investissons des fortunes dans la recherche d’autre chose pour nous concurrencer nous-mêmes. » De toute façon là n’est pas la question. Il s’agit en fait de savoir si l’on veut à toute force maintenir le modèle de production agricole productiviste qui domine en ce moment. Le ministre de l’agriculture, la FNSEA vous diront évidemment « oui ». L’usage du glyphosate provoque des maladies de Parkinson chez les agriculteurs et est très probablement cancérogène, selon plusieurs organisations internationales.

http://www.amisdelaterre.org/Glyphosate-probablement.html

D’accord, j’ai choisi le site des amis de la terre. D’autre sites, en faveur du glyphosate, parlent du « cirque » contestataire !

Samedi 2 juin 2018 sur Arte à 18h35 « Argentine, les pionniers de l’après-glyphosate », sans doute proposé ensuite en replay. Le résumé de télérama explique que, troisième producteur mondial d’OGM l’Argentine est l’un des plus gros consommateurs de glyphosate. Dans les régions agricoles où l’agriculture « conventionnelle » est souveraine (en particulier doses massives d’insecticides et d’herbicides) on constate une explosion de cancers ou de malformations congénitales. Les agriculteurs achètent dans le package des pesticides, en même temps que les pesticides, une assurance santé que, autrement, ils ne pourraient pas se payer !! Dans la suite du film on montre comment, dans quelques régions d’Argentine, on a réussi à sortir totalement de ce système en développant l’agrobiologie. Ces expériences stimulantes ne constituent qu’une toute petite goutte d’eau pure dans l’océan agricole argentin. Le ministre de l’agriculture français, qui estime que l’on ne peut se passer du glyphosate, n’est sans doute pas informé. Cela montre pourtant que c’est possible.

J’ai des raisons de penser que le cancer de ma compagne est peut-être dû au roundup. « Raisons de penser, peut-être », pas très rigoureux cela, JM B. Certes. Comment un simple particulier aurait-il les moyens de faire une étude scientifique ? C’est pourquoi j’ai demandé à l’agence de santé le déclenchement d’une enquête. Je n’ai pas de réponse, mais je pense poursuivre. Allons allons, JM B, à votre âge vous n’aurez le temps de rien. Les victimes de l’amiante ne sont toujour pas indemnisées ! Certes, mais comme le disait un grand philosophe chinois, Mao Tse Toung, pour faire le tour du monde il faut commencer par faire un pas. Ah Ah, vous appelez cela de la philosophie ? Je ne sais pas, en tout cas j’ai écrit à l’agence régionale de santé.

Pourquoi tant de haine envers soi-même ?

Pourquoi l’humanité a-t-elle tant de haine envers elle-même, pourquoi lorsqu’il y a des décisions à prendre décide-t-on presque toujours de prendre les solutions les plus nocives pour l’avenir de l’homme ? Allons, il ne faut pas nuire à l’économie, cela créerait du chômage. D’une part, selon de nombreuses études, il semble plutôt que le choix de solutions moins nuisibles créerait de l’emploi ; d’autre part est-ce bien de lutter contre le chômage de cette façon ? Cela veut-il dire que plus il y aura de morts par pollution, obésité, réchauffement, effet de produits nocifs, vitesse, accidents du travail, etc. moins il y aura de chômeurs ?

Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas proposé le texte de Swift « Modeste proposition ». Pour le lire, cliquer sur le lien ci-dessous. Il faut tout de même se rappeler que, même si la technique proposée par Swift (vous le savez, j’aime l’humour noir) n’a pas été appliquée, au XIXè siècle des mesures conduisant (volens nolens?) à affamer les irlandais, en plus du mildiou, ont vraiment existé.

https://www.monde-diplomatique.fr/2000/11/SWIFT/2569

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Famine_en_Irlande

Culture scientifique en France

Extrait de la lettre de Daniel Schneidermann le 31 Mai 2018

On va parler orages. "Vous savez ce qu'est un cumulus ?" lance le prévisionniste de Météo France Frédéric Nathan à Guillaume Erner, sur France Culture. "Euh, pas vraiment". Bien. On va donc revenir aux fondamentaux. "Vous vous réveillez, le ciel est bleu..." commence le spécialiste. Puis, le petit nuage de vapeur monte dans le ciel, et devient cumulus. Lequel pourra devenir un menaçant cumulo-nimbus. Et voilà pourquoi votre fille est d'humeur orageuse (je résume).  

A cette nécessité du retour aux fondamentaux se mesure l’inculture scientifique générale, notamment dans les médias. A-t-on vu les matinales radio devoir ainsi revenir aux fondamentaux sur la constitution de 1958 ? Sur le quinquennat de Macron ? Sur les règles du foot ? Mais la science, elle, peut tranquillement se laisser oublier par les medias, jusqu'au moment fatidique où les voyageurs du métro parisien pataugent dans les flaques.

Vous connaissez mes petits jingles. Lorsqu’on fait cuire quelque chose, l’eau qui commence à bouillir a (du verbe avoir) une certaine température, et tant que l’eau bout elle a la même température. (Bon je sais ce n’est pas tout à fait vrai, il y a le sel, les aliments.) Lorsque l’eau commence à bouillir, on peut donc baisser l’apport de la source de chaleur, l’ébullition suffit, si l’ébullition est à gros bouillons cela ne cuit pas plus vite. Lorsque mon ego me conduit à la ramener un peu, c’est un numéro très facile. Je demandais donc l’autre jour à une dame d’une trentaine d’années comment elle fait cuire les poireaux. C’est une dame qui a des diplômes bien supérieurs au bac. D’habitude, dit-elle, elle fait chauffer, lorsque l’eau commence à bouillir elle laisse bouillir à gros bouillon, au bout d’un temps l’eau déborde et au bout d’encore un temps les poireaux sont cuits. Dépense inutile d’énergie, on pourrait baisser juste pour entretenir l’ébullition ; danger lorsque l’eau verse sur la flamme du gaz. Honte aux professeurs de physique, cette dame a des diplômes bien supérieurs au bac. Franchement, JM B, ce qui nous étonne est qu’une dame passe un quart d’heure à écouter vos sornettes. Elle était sans doute obligée ? Vous voyez bien, vous aussi considérez que les sciences ne peuvent pas être un truc intéressant. Vous n’auriez pas été surpris si j’avais dit que nous avons parlé du fait que j’ai récemment relu tout Flaubert (ce n’est pas vrai, mais c’est comme Proust : on ne le lit pas, on le relit) ou que l’analyse des évolutions de star wars décrit d’une façon très pertinente les évolutions sociologues des USA (c’est ce que j’ai lu). Ou si nous avions débattu pour savoir si le monsieur qui a grimpé quatre étages à mains nues pour sauver un gamin a fait cela parce que c’est l’énergie et l’esprit maliens, comme l’a dit l’ambassadeur du Mali ? C’est une affirmation qui me semble bizarre, l’esprit d’une nation ? Mais bon, si l’ambassadeur le dit. Tant qu’il ne dit pas qu’il n’y a que les maliens qui sont comme cela.

Macron, pas du tout « en même temps »

Début de la lettre de Laurent Joffrin le 31 mai 2018.

Un très ancien nouveau monde

Résumons ce qu’on devinait dès les premiers pas et qui apparaît en pleine lumière après un an de macronisme : il n’y a pas plus de «nouveau monde» dans cette politique que de beurre en branche. Le tourbillon de réformes entreprises par le gouvernement Philippe à l’ombre de Jupiter se ramène à un plan somme toute assez plat : l’application à la France des réformes libérales à l’œuvre dans le monde depuis la révolution conservatrice de Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

Les dernières annonces le confirment si besoin en était : libéralisation de la loi Littoral jugée trop contraignante, réforme des aides sociales accusées d’être des trappes à chômage, assouplissement des règels de cession des HLM, plan banlieues de Jean Louis Borloo écarté au profit d’une philosophie entrepreneuriale symbolisée par le vieux proverbe «Aide-toi et le Ciel t’aidera »

Lire la suite dans la lettre de Joffrin, je vous ai conseillé de vous abonner. C’est épouvantable, je croyais être bien au courant en lisant des sites, des revues et des journaux mais j’ignorais la moitié des mesures révoltantes citée par LJ.

Israël, palestiniens

Reçu de l’un de vous, AB

Citation du site Jcall, le réseau juif européen pour Israël, pour la paix et pour une solution à deux états.

Nous pouvons pardonner aux Arabes de tuer nos enfants mais nous ne pouvons pas leur pardonner de nous forcer à tuer leurs enfants»: tel est le tweet posté par le CRIF le 15 mai 2018, suite aux derniers évènements à Gaza. Bien que la véracité de ce propos attribué à Golda Méïr ne soit, semble-t-il, pas attestée, on en arrivera peut-être un jour à dire en Israël: «Nous ne pardonnerons jamais à Benjamin Netanyahou et à son gouvernement d’avoir contraint les soldats israéliens à tirer sur des Palestiniens voulant forcer les barrières de sécurité entre la bande de Gaza et Israël, quand bien même ces derniers auraient été poussés à le faire par le Hamas ». En effet, une fois passée l’émotion suscitée par ces évènements, il est temps d’en chercher les responsable.

Les premiers responsables sont les dirigeants israéliens qui n’ont pas pris en compte les nombreuses alertes que la plupart des responsables de l’appareil sécuritaire israélien, dans l’armée comme dans les services de sécurité, n’ont eu de cesse depuis ces derniers mois de leur faire remonter. Ils y décrivaient la crise humanitaire qui couvait à Gaza, rendant la situation explosive : la crise économique et sociale, aggravée par le non-paiement par l’Autorité palestinienne des salaires aux fonctionnaires, les coupures quotidiennes de l’électricité délivrée par Israël à cause du refus du gouvernement palestinien de la payer, le maintien du blocus par l’Égypte et celui – partiel – par Israël sur terre comme sur mer, ne pouvaient que pousser au désespoir une population majoritairement constituée de jeunes dont près de 40% sont au chômage.

Si vous le souhaitez vous pouvez lire la suite sur le site Jcall.

Je sais que l’un de vous, très bon connaisseur de la situation, est un peu réservé sur Jcall. J’en parlerai dans la prochaine lettre.

Fin de la lettre du 2 6 2018