[alerte] - JM Bérard - 9 octobre 2017

Table des matières

[alerte] - JM Bérard – 7 octobre 2017

Une chanson allégrante

Il faut augmenter la productivité

Logique : je respire

La solution

Une autre

Le dogmatisme du ministre de l’éducation nationale : rions un peu

École républicaine ?

Lire ou comprendre, il faut choisir :-)

Macron écolo

Pesticides Roundup

Véhicules électriques

Sécurité, productivité, efficacité, commodité : avenir radieux de l’homme électronique

Protégeons-nous sur internet : « Je garde ça pour moi »

Militantisme

Vaccins

Sécurité routière

Orthographe

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Fin de la lettre du 7 octobre 2017

 

Ce numéro de [alerte] comporte de nombreuses rubriques. J’ai pris beaucoup d’intérêt à écrire chacune d’elle, je vous souhaite le même intérêt.

Une chanson allégrante

Je sais j’en ai parlé longuement dans la lettre précédente, mais peut-être n’avez-vous pas écouté ? Conseil technique : il faut cliquer sur le lien :-)

https://www.youtube.com/watch?v=DC53QLsv29c

Il faut augmenter la productivité

L’enquête réalisée par l’équipe d’Élise Lucet chez Lidl et dans un centre d’appel, en total accord avec les entreprises concernées, a suscité des réactions indignées et vives sur la plupart des réseaux sociaux. On y voit, avec l’accord des entreprises, quelques méthodes de gestion des travailleurs utilisées dans ces boites. On peine à le croire, chez Lidl l’homme est transformé en semi-machine : ainsi les préparateurs de commande, sur leur charriot (orthographe 1990) élévateur, sont « téléguidés » par les ordres de l’ordinateur. Les employés, qui doivent soulever à la main de lourdes charges ont très rapidement des troubles, des maux de dos. Ce qui, en s’y prenant bien, permet de les licencier pour inaptitude, sans pouvoir retrouver du travail puisqu’ils sont inaptes ! Stupéfiant. J’avais omis de regarder cette émission et je vous la propose donc en replay. Bon, pour ma part j’ai un regret : parmi des séquences d’une densité et même d’un cynisme violent incroyables, un peu de « tirage à la ligne », de temps morts, surtout au début, on tourne un peu avant d’entrer dans le vif stupéfiant du sujet. Mais la nature de ce qui est montré justifie que l’on fasse l’effort de se connecter, quitte à zapper un peu sur les deux heures. À certains moments, on ne sait plus trop si l’on a affaire à des êtres humains ou à des androïdes des feuilletons de science-fiction. Sans doute ce qui apparait aujourd’hui comme très choquant sera-t-il la norme dans quelques années… Ce que l’on ne sait pas est pourquoi les entreprises ont accepté que soient tournées ouvertement de telles images. Il faut aussi noter que ces entreprises ne les ont pas du tout contestées. Sans doute une stratégie de communication, un peu surprenante. Un bref entretien final avec la ministre du travail permet d’être totalement rassuré : grâce à ses lois et à son action déterminée tout ira bien.

http://www.telerama.fr/television/regardez-en-replay-le-cash-investigation-sur-les-methodes-de-management-impitoyables-de#xtor = EPR-126

Il suffit de cliquer sur le triangle de l’image vidéo pour voir la totalité des 2 h 17 de l’émission. Je ne sais pas pour combien de temps c’est en ligne, ne manquez pas le délai du replay.

Logique : je respire

La solution

Il y a quelque temps j’avais dans la lettre [alerte] publié une énigme logique issue de la revue La Recherche.

Un pays est habité par deux groupes que rien ne distingue physiquement. La différence est cependant grande sur le plan de la logique. Les membres du groupe A mentent systématiquement, et ceux du groupe B sont invariablement dignes de foi. Un étranger visitant le pays rencontre trois habitants auxquels il demande à quel groupe ils appartiennent. Le premier murmure quelque chose d’incompréhensible pour l’étranger. Le deuxième dit « il a dit qu’il est un A » et le troisième dit au deuxième « vous êtes un menteur ». À quel groupe appartient le troisième homme ?

C’est un problème très classique que je vous ai soumis sans chercher à le résoudre, pensant que cela ne me poserait aucun problème. Et puis j’ai séché. Heureusement ce mois-ci la revue publie la solution. C’est très vexant car effectivement dans ce type de problèmes la solution est tout à fait évidente si l’on prend le raisonnement dans le bon sens.

Solution : Dans un pays où les membres du groupe A mentent et ceux du groupe B disent la vérité, chacun ne peut que dire « je suis du groupe B », les A parce qu’ils mentent et les B parce qu’ils disent la vérité. Le deuxième interlocuteur ment donc en disant que le premier a dit être A. Le troisième dit donc la vérité en affirmant que le deuxième et un menteur : le troisième est du groupe B.

Je suis très vexé d’avoir séché. C’est un simple problème de logique formelle. Dans la vie, c’est plus compliqué… Il n’y a que dans les bandes dessinées de Picsou, dans les feuilletons policiers bas de gamme à la télé et chez certains racistes que l’on sait rien qu’au « faciès » si la personne ment ou pas.

Une autre

Une autre énigme. J’ai trouvé une solution, j’attends le numéro du mois prochain pour savoir si c’est ce qui était attendu. Je ne sais s’il y a une solution unique.


 

Dans ce rectangle la lettre « i » est écrite…… fois.

Complétez en toutes lettres pour que le contenu du rectangle soit vrai.

Le dogmatisme du ministre de l’éducation nationale : rions un peu

École républicaine ?

Enfin bon, on pourrait rire si ce n’était pas si dramatique. S’appuyant sur une frange d’enseignants crispés à forte audience médiatique et sur des parents d’élèves nostalgiques d’une école mythique qui, au demeurant, ne leur a pas si bien réussi, le ministre reprend, sans étude sérieuse, leurs affirmations vouant aux gémonies l’école que la société tente de mettre en place depuis longtemps, depuis Jules Ferry au moins. Ce qui est drôle est que les propos que le ministre prête aux enseignants et aux parents « sensés » selon lui sont exactement ceux que Jules Ferry, dans les années 1880, dénonçait chez ceux qui s’opposaient à l’esprit de ses réformes. La similitude est stupéfiante. Cela montre-t-il un défaut de culture historique ou de réflexion éducative chez le ministre et ses tenants ? Même pas. Il n’en a cure, il a choisi ce qui lui semble le plus porteur dans l’opinion.

Extrait du blog de Claude Lelièvre 2 octobre 2017

https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/280917/il-y-eu-des-pedagogistes-au-ministere-jules-ferry-contre-blanquer?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67

Qui a dit : « Nous voulons des éducateurs ! Est-ce là être trop ambitieux ? Non. Et je n’en veux pour preuve que la direction actuelle de la pédagogie, que les méthodes nouvelles qui ont pris tant de développement, ces méthodes qui consistent, non plus à dicter comme un arrêt la règle à l’enfant, mais à la lui faire trouver ; qui se proposent avant tout d’exciter la spontanéité de l’enfant, pour en diriger le développement normal au lieu de l’emprisonner dans des règles toutes faites auxquelles il n’entend rien, au lieu de l’enfermer dans des formules dont il ne retire que de l’ennui, et qui n’aboutissent qu’à jeter dans ces petites têtes des idées vagues et pesantes, et comme une sorte de crépuscule intellectuel ».

  1. Jules Ferry au Congrès pédagogique des inspecteurs primaires, et des directeurs et directrices d’écoles normales primaires du 2 avril 1880.

Qui a dit : « Les hommes d’ancien régime dans l’enseignement primaire sont un peu surpris de ce que nous entreprenons ; ils sont même un peu choqués […]. Mais, disent-ils, est-ce que, autrefois, avec les anciennes méthodes, avec le programme restreint à lire, à écrire et à compter, on ne faisait pas des élèves sachant bien lire, écrivant correctement, comptant à merveille, comptant et écrivant peut-être mieux que ceux d’aujourd’hui, au bout d’un an ou deux d’école ? Cela est possible ; il se peut que l’éducation que nous voulons donner dès la petite classe nuise un peu à ce que j’appelais tout à l’heure la discipline mécanique de l’esprit. Oui, il est possible qu’au bout d’un an ou deux, nos petits enfants soient un peu moins familiers avec certaines difficultés de lecture ; seulement, entre eux et les autres, il y a cette différence : c’est que ceux qui sont plus forts sur le mécanisme ne comprennent rien à ce qu’ils lisent, tandis que les nôtres comprennent. Voilà l’esprit de nos réformes ».

  1. Jules Ferry au Congrès pédagogique des instituteurs et institutrices de France du 19 avril 1881.

Qui a dit : « Aux anciens procédés qui consument tant de temps en vain, à la vieille méthode grammaticale, à la dictée – à l’abus de la dictée -, il faut substituer un enseignement plus libre, plus vivant, plus substantiel […] Mettre l’orthographe, qui est une des grandes prétentions de la langue française, mais prétention parfois excessive, au premier rang de toutes les connaissances ce n’est pas faire de la bonne pédagogie : il vaut mieux être capable d’écrire une lettre, de rédiger un récit, de faire n’importe quelle composition française, dût-on même la semer de quelques fautes d’orthographe »

  1. Jules Ferry au Congrès pédagogique des inspecteurs, et directeurs et directrices d’écoles normales primaires du 2 avril 1880 […] Et Jules Ferry au Sénat à propos du brevet de capacité (qui permet d’enseigner dans le primaire).

Qui a dit : « En dépit des récriminations et des résistances, et sans méconnaitre des critiques légitimes, j’estime que la réforme de 1880 subsistera dans ses grandes lignes. Il y faut distinguer deux choses : les programmes et les méthodes. Les programmes des classes ne sont qu’une façade : on a le droit de les trouver surchargés, démesurés, encyclopédiques ; on s’efforce avec raison de les alléger. Mais les programmes ne valent que par la méthode : c’est là la réforme même. Il faut donc se fixer sur la Note dont le Conseil supérieur a fait suivre les programmes. On pourra modifier les programmes, on ne mordra pas sur les prescriptions si claires de cette Note qui renferment en quatre pages toute la substance des controverses pédagogiques soulevées depuis vingt ans, sur ces instructions, à la fois pratiques et philosophiques, qui marquent si nettement la différence entre l’esprit ancien et l’esprit nouveau […]. Oui, vraiment, tout est là. Car les nouvelles méthodes […] fortifient la classe de tout ce qu’elles enlèvent aux routines, aux analyses à outrance, à tous les exercices mécaniques et surannés. Pourquoi ne pas le dire ? C’est la résistance du corps enseignant qui a compromis la réforme de M. Jules Simon. A des méthodes nouvelles, il faut des maitres nouveaux »

  1.  

     

     

    Jules Ferry dans une lettre adressée au directeur de la « Revue de l’enseignement secondaire et supérieur » (publiée par la revue en date du 15 novembre 1887), à propos de la réforme de 1880 de l’enseignement secondaire.

     

Lire ou comprendre, il faut choisir :-)

Contribution de l’une de vous, excellente connaisseuse du système éducatif. Merci.

J’ai souvenir d’une enseignante d’un quartier très difficile de Belfort que j’avais rencontrée juste avant sa retraite car, de toute sa carrière, elle n’avait échoué à apprendre à lire à aucun enfant de CP. Je ne l’ai pas vue faire classe, mais j’ai discuté avec elle longuement. Son approche était certes hétérodoxe par rapport à la doxa actuelle, mais elle avait une absolue confiance dans les capacités de ses élèves à apprendre et savait patienter ; elle m’a par exemple dit qu’elle ne faisait pas lire à haute voix ses élèves, pour éviter que les moins rapides ne se dévalorisent… Et si le regard de la maitresse l’emportait sur la "méthode " ? Cela dit, je reste convaincue qu’un travail systématique sur les correspondances signes sons est indispensable. Mais je me demande quel maitre s’en dispenserait aujourd’hui. Le plus difficile n’est pas d’apprendre à déchiffrer mais d’amener les enfants à devenir lecteurs, c’est-à-dire à comprendre ce qu’ils lisent et pire encore à avoir envie de lire…

Ouh la la ! On comprend que Blanquer soit hostile à des remarques telles que les vôtres. Si les élèves ont envie de lire, ils vont aussi apprendre à réfléchir et peut-être même y prendre du plaisir. On ne va tout de même pas à l’école pour ça ! Il faut en revenir aux saines conceptions, non pas de Jules Ferry, qui est lui-même bien suspect, mais de Zazie, de Raymond Queneau : Je veux être institutrice pour faire chier les mômes. Sous entendu : cela les préparera à leur vraie vie de travailleurs producteurs. Pour la majorité des politiques et des parents l’école prépare à l’entreprise. Dans l’entreprise, on n’est pas là pour rigoler. Voir l’article sur Lidl ! Y a-t-il une vie en dehors de l’entreprise, y a-t-il des loisirs, de la culture, du plaisir ? Question hors sujet.

Macron écolo

Pesticides Roundup

Le président de la République se taille une stature mondiale en se constituant comme un fervent défenseur de l’avenir de la planète et des mesures adoptées à la Cop21. Quel homme ! Il parle avec Merkel, affronte Trump… Bon d’accord, cela ne fait pas partie de la Cop21, mais le gouvernement français est pour l’heure dans une totale division sur les positions à adopter à Bruxelles à propos des pesticides dont de très nombreuses études convergentes montrent le caractère cancérogène probable, les effets négatifs sur la santé des agriculteurs, la pollution massive des sols qu’ils engendrent. Les industriels qui produisent ces substances (Monsanto en premier avec son Roundup) ont un pouvoir de pression considérable et de plus convainquent des agriculteurs que sans leurs produits les exploitations agricoles sont fichues. (Les exploitations « paysannes » industrielles, sans doute. Pour le reste, on manque de bio et on doit en importer.) Du coup il est fort possible que, lors des décisions qui doivent être prises à Bruxelles prochainement, on s’oriente vers une prolongation de dix ans de l’usage de ces produits, probablement avec l’accord de la France !

Vous avez comme moi suivi aux infos de la télé les derniers développements : pour la première fois en France une mère porte plainte contre Monsanto ; elle accuse les produits Monsanto d’avoir créé de graves infirmités chez son fils. Vous avez vu aussi que les débats à Bruxelles sont dans la plus grande confusion, programmés, reportés. Vous avez vu enfin que Monsanto est soupçonné d’avoir contribué à la production d’expertises bidon, inspirées en sous-main par des personnes touchant de l’argent de Monsanto. Article 2/2 (je n’ai pas lu le premier) deux pleines pages dans Le Monde du 6 octobre : « Monsanto Papers, des agences sous influence. » Les conclusions des rapports des agences, qui démentent le caractère cancérogène probable du roundup sont fondées sur des données fournies par Monsanto. Cet article est très long, très documenté et livre des informations peu connues. Dommage je ne peux le citer davantage dans une lettre déjà longue. Si vous avez la possibilité de le retrouver, dans une bibliothèque, en l’achetant sur le site du Monde ou en l’empruntant à votre voisin qui est abonné et ne l’a pas encore jeté.

Allez, parions, Bruxelles va prolonger de dix ans l’autorisation de Monsanto. Ce serait vraiment trop injuste d’interdire, cela aurait des conséquences dramatiques sur l’emploi. (Affirmation Monsanto soutenue par la Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles…)

Véhicules électriques

Dans le même ordre d’idée, l’industrie et les pratiquants du vélo s’interrogent : pourquoi le gouvernement supprime-t-il à compter du 31 janvier 2018 la prime maximum de 200 euros pour l’achat d’un vélo à assistance électrique ? En janvier. Il vous reste du temps. Voici une bonne idée pour le père Noël, hâtez-vous.

Un texte de Maxence Sorel je crois, désolé je n’ai noté ni le support ni la date : Deux cents euros : c’est la prime offerte par l’État lors de l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) neuf. Mais profitez-en vite, puisqu’à partir du 1er février 2018, ce sera fini. Le gouvernement a en effet annoncé que ce coup de pouce ne serait pas reconduit. « Le bonus pour les VAE aura permis de financer près de 250 000 vélos, on peut considérer que la filière a démarré grâce à cette impulsion », s’est ainsi justifié le ministère de la Transition énergétique pour expliquer cette disparition. Soit. Sauf que dans le même temps on apprenait que la prime concernant l’achat d’une voiture électrique, qui s’élève tout de même à 6 000 euros, allait être maintenue. Et là, on ne comprend plus. On nous rétorquera surement qu’il n’y a pas de problème, certaines mairies offrant également une prime sur les VAE. Mais tout le monde n’a pas la chance de vivre à Paris, Lille ou Nantes… Le gouvernement semble préférer voir les embouteillages qui congestionnent nos villes persister plutôt qu’inciter ses citoyens à pratiquer une activité sportive bénéfique. Une sacrée chute à l’arrière du peloton.

Le ministre précise que c’est aux collectivités locales de subventionner le vélo ! Cela tombe bien, le gouvernement transfère massivement des dépenses vers les collectivités locales, sans compensation et tout en leur demandant de ne pas augmenter les impôts.

Je n’aurai même pas la tentation de m’en prendre à Nicolas Hulot. C’est le problème de tout compromis : est-ce que je sauve plus de choses en y étant ? Il me semble qu’il est mieux placé que moi pour le savoir.

Sécurité, productivité, efficacité, commodité : avenir radieux de l’homme électronique

Journal « Le Monde » mercredi 4 octobre 2017, La mémoire dans la peau.

Les penseurs et industriels tenants du fichage, du pistage ont déjà remporté une victoire absolument déterminante. Depuis longtemps (quelques années ?) on a habitué le public à détenir des cartes comportant de nombreuses informations et activées sans contact : les cartes d’accès aux transports en commun, avec pour poisson pilote le pass navigo de la Ratp. Ces cartes contiennent, entre autres, tout le suivi de vos déplacements sur la journée (ou peut-être deux jours, je ne sais plus.) À la suite de luttes militantes, on peut obtenir un pass anonyme, mais c’est plus cher !! Voici maintenant que, par une offensive tout aussi subtile, on prépare le fait de rendre chacun porteur de puces contenant de multiples informations le concernant. On peut se faire implanter sous la peau (en général entre le pouce et l’index) des puces qui vont, nous faciliter la vie (accès aux locaux de travail, à son domicile, à la photocopieuse) ou jouer sur le snobisme : accès à des clubs de luxe, des endroits cotés. Je ne crois pas être tout à fait paranoïaque en supposant que, une fois qu’un nombre suffisant de personnes avides de commodité auront été équipées on pourra assez facilement connecter tout cela pour avoir une vue d’ensemble. Quelques usages réels cités dans le journal : on parle de la Suède, où la profession d’implanteur de puces connait un vif développement. Quelques exemples, que l’on peut étendre facilement : enregistrement des billets de train, ouverture des portes des locaux professionnels ou du domicile, clé de voiture, déblocage des appareils, abonnements, accès à des espaces ou des activités réservés. Les soirées festives d’implantation de puces (implant party) se développent. Le rêve des industriels concernés : le signal « fort » que donnerait le métro de Stockholm en adoptant le système. Bien sûr la société suédoise a déjà d’énormes projets de développement pour toute l’Europe. C’est bien rassurant : on dit que le « progrès » vient des USA, là le « progrès » (servitude volontaire et même souhaitée au nom de la sécurité, de l’efficacité, de la commodité) vient de chez nous.

Protégeons-nous sur internet : « Je garde ça pour moi »

Quels sont les risques, quels sont les pièges, comment me protéger.

Https ://www.jegardecapourmoi.com/guide

Militantisme

Vaccins

Je sais je sais, dans des discussions telles que celle sur la nécessité de la vaccination les convictions de chacun sont telles qu’on ne peut guère espérer faire que les personnes concernées changent d’avis.

Juste pour être en paix avec ma conscience, je reproduis ci-dessous quelques extraits d’un article de Jean-Gabriel Ganascia, président du comité d’éthique du CNRS, paru dans le numéro d’octobre 2017 de la revue « La Recherche ».

Le principe de la vaccination repose sur le bénéfice de la collectivité.… L’une des premières mesures du quinquennat d’Emmanuel Macron porte sur l’extension de l’obligation de vaccination de trois à onze maladies.… Une pétition qui engage à faire obstacle à ce projet a recueilli 650 000 signatures… Les opposants traditionnels, comme Henri Joyeux, professeur honoraire de médecine à la faculté de Montpellier ou la députée européenne Michelle Rivasi manifestent une hostilité virulente et polémique en invoquant à la fois l’inutilité de la vaccination, les profits indus des firmes pharmaceutiques et les risques pour la santé publique. (Comme dirait le logicien Lewis Caroll dans son histoire de théière, '' et quand je vous l’ai rendue elle était intacte''. Autrement dit, des arguments nombreux mais contradictoires ne créent pas une vérité ! JM B) Pourtant leurs arguments vont à l’encontre des études scientifiques qui, toutes, montrent les bienfaits de la vaccination et de l’extension de la couverture vaccinale. Une couverture supérieure à 95 % éradique quasiment la maladie.… Le principe de la vaccination repose non sur le bénéfice individuel mais sur celui de la collectivité : je me vaccine afin de faire barrage à la propagation de la maladie, afin de me prémunir mais aussi de prémunir mes semblables… Les médecins du Collège national des généralistes enseignants ont pris position contre l’extension de l’obligation, sans remettre en cause les effets positifs. Selon eux, quand bien même l’obligation répond à une obligation éthique, quand bien même elle accroit la couverture vaccinale, elle est condamnable dans la mesure où elle est coercitive car elle s’oppose à l’obligation morale de préservation de l’autonomie du sujet, qui doit décider lui-même et sans contrainte de se faire vacciner. Cherchez l’erreur.

Sécurité routière

Toutes proportions gardées, c’est un peu la même défense de la liberté individuelle que présentent les « automobilistes et motards en colère » hostiles aux limitations de vitesse : ma liberté individuelle n’a pas à être écrasée, je dois pouvoir me tuer librement et tuer librement les autres. Et même, comme pour les vaccins, faire courir des risques à mes enfants, qui, eux, n’ont pas de liberté individuelle.

https://www.youtube.com/watch?v=h6sRXOa-kzk

Humoristique, précis, efficace, un régal utile. Bon d'accord, c'est de l'humour de connivence. J'aime bien.

Orthographe

Ce texte est écrit dans l’orthographe recommandée 1990 en suivant, si je n’ai pas fait d’erreur, les recommandations du logiciel « Le Robert Correcteur ».

http ://www.orthographe-recommandee.info/

Fonctionnement de la lettre [alerte]

Inscription sur la liste de diff sur simple demande. On peut aussi se désinscrire, sans même avoir à remplir un long questionnaire pour savoir les raisons du départ ! Les adresses des destinataires n’apparaissent pas lors de l’envoi.

Vous pouvez m’écrire à

jean-michel.berard XX orange.fr

Ce qui est écrit dans cette lettre n’engage strictement que moi, sauf bien sûr s’il s’agit de la citation d’un appel ou d’un communiqué.

Les remarques et réactions que vous m’envoyez concernant ce que j’écris me sont précieuses, indispensables, car elles font rebondir la réflexion.

 

Les messages que vous m’envoyez, s’ils concernent le contenu de la lettre [alerte], sont réputés pouvoir être diffusés dans la lettre, un peu comme le courrier des lecteurs qui écrivent à un journal, mais sans que votre nom soit cité. Si en m’envoyant une réaction à propos de la lettre vous ne souhaitez pas du tout qu’elle soit publiée, merci de me le signaler.

Outre l’envoi par courrier électronique sur simple demande, les lettres [alerte] sont consultables sur

http ://alerte.entre-soi.info

Fin de la lettre du 7 octobre 2017