[alerte] N° 85 - JM Bérard - 2 février 2012

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1* Ce que parler veut dire, ce que compter veut dire

* A qui la faute ?

On le sait, au Sénégal le président Wade s'accroche au pouvoir. Pour les présidentielles, le conseil constitutionnel a validé sa troisième candidature successive et invalidé la plupart de ses adversaires de poids. L'opposition proteste, estimant cela illégal et antidémocratique.

Titre de Libération le 31 janvier 2012 : « Un rassemblement anti Wade fait deux morts ». On aurait pu penser à tort que les deux morts étaient causés par les forces de l'ordre. Non, non, c'est la faute du « rassemblement ». On ne dit pas « Deux morts lors d'un rassemblement », on titre « Le rassemblement fait deux morts ».

* Sondage

France inter, matin du 31 janvier 2012 : « un sondage effectué à la suite de l'intervention télévisée de N. Sarkozy fait apparaitre qu'il monte de 0,5 points. »

On se demande ce qu'apprennent les journalistes à l'école. La marge d'erreur d'un sondage étant de 3% (trois pour cent), 0,5% n'a rigoureusement aucune signification dans un sens ou dans l'autre. Le titre aurait du être « L'intervention télévisée de N. Sarkozy n'a pas d'influence notable sur sa cote. »

Il est vrai que je suis plutôt déçu. L'intervention était profondément antidémocratique, puisqu'elle promet de prendre avant les élections des mesures qui ne seront appliquée que après. Chèque en blanc sur le suffrage universel, et façon d'annoncer des mesures « énergiques » sans en affronter les conséquences négatives avant les élections. Et puis, vous l'avez lu dans vos différents médias, l'intervention était truffée d'erreurs, d'approximations ou même de mensonges. Et la cote reste stable.

* Le Pen

Jean-Marie Le Pen a accompagné sa fille au bal de l'extrême droite européenne à Vienne. Nouveau jeu de mot du patriarche « A Vienne, c'était Strauss sans Kahn ». On croyait que Marine Le Pen tentait de faire oublier les positions antisémites de JM. (« L'existence des chambres à gaz est un détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale. » disait-il en 1987.) C'est manqué. Voici un père bien encombrant pour une nouvelle image. Faites semblant de chasser le naturel...

* Vent ou vente ?

Le 31 janvier 2012. Grand succès pour Nicolas Sarkozy, cocorico chez tous les porte-parole de la sarkozie : la France a vendu 118 avions Rafale à l'Inde. Tout est bon pour annoncer de bonnes nouvelles avant les élections.

On regarde de plus près : la France (enfin je veux dire Dassault) n'a pas vendu 126 avions, elle en a vendu 18 et signé des contrats de transfert de technologie pour que 108 avions soient fabriqués en Inde.

D'autre part et surtout la France (je veux dire Dassaut) n'a rien vendu du tout. Le contrat signé est seulement un contrat d'exclusivité de négociation. L'Inde promet de ne pas négocier avec d'autres fournisseurs. Absolument rien ne garantit que les négociations aboutiront. Pas grave. Si les négociations n'aboutissent pas, (comme cela a déjà été le cas dans plusieurs pays, dont le Maroc) ce sera après les élections. On estime que les discussions vont durer au moins six mois ; s'il y a échec à ce moment là, on verra bien. L'important était d'annoncer un succès aujourd'hui.

En attendant cela a permis de faire les titres des radios pendant toute une journée, d'occuper presque à plein temps les chaines d'information continue et d'entendre une déclaration émouvante du premier ministre à l'assemblée nationale. C'est la tactique du prestidigitateur : attirer l'attention à un endroit pendant que tout se passe ailleurs. Exit le chômage, la baisse des prévisions de croissance, vive un éventuel contrat pas encore signé avec l'Inde.

Le 1er février le ministre de la défense déclare qu'il y a deux possibilités sur dix que les négociations échouent. Ce n'est pas grave, on aura annoncé le succès avant les élections, le reste est moins important. Surtout si Hollande est élu : le succès pour Sarkozy, l'échec pour Hollande.

* Publicité

Selon la publicité qui passe à la télé, les biscuits Lu petit déjeuner ont été « désignés saveur de l'année ». Ce n'est pas du tout une publicité mensongère : cela ne veut absolument rien dire, on ne peut pas prouver que c'est faux. « Désignés » : quel est le jury, quelle méthode a été adoptée pour déterminer la « saveur », à quels autres produits ces biscuits ont-ils été comparés ? Quel était le produit « saveur de l'année » de l'année précédente ? Comment peut-on être candidat pour l'année suivante ?

Ce genre d’affirmation est constant. « Approuvé par dix marques de machine à laver », « Élue voiture de l'année », etc. Au prix où est la publicité, il faut croire que ces affirmations vides ont de l'effet, sinon on ne les emploierait pas.

* Un scoop : il neige en hiver

Soyons honnêtes : les journaux des chaines de télé étaient saturés aussi, le 31 janvier, par la neige. Idée générale : il neige en hiver, cela ne pose pas de problème particulier. Sont mobilisés pour cela des dizaines d'envoyés spéciaux.

Je comprends que l'on parle de la canicule ou des tempêtes qui font des morts ou qui créent de grosses difficultés. Là, déception : il neige, cela ne pose pas de problème de circulation, pas de morts ni de lignes coupées. Il faut tout de même meubler l'antenne. Dur ! Le métier de journaliste évolue. Il faut maintenant apprendre à tenir l'antenne lorsqu'il n'y a rien à dire.

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2* « TVA Sarkozy », tout et le contraire de tout

Cette hausse de TVA annoncée par le président (que l'on n'appelle plus TVA sociale mais, familièrement, TVA Sarkozy) aura me semble-t-il pour effet de faire rentrer dans le budget annuel de l’État une partie des dépenses sociales et de santé au lieu des les cantonner dans un budget à part, les mettant ainsi à la merci des fluctuations du pouvoir politique et des tentations de privatisation du système de protection sociale.

Voyons ce qu'en dit N. Sarkozy lui-même, dans son intervention télévisée du 29 janvier 2012.

Dans une première étape, il « prend le pari » (ah bon, c'est un jeu ?) que la hausse de la TVA ne fera pas monter les prix. Sur quoi se fonde ce pari ? Sur l'espoir que les entreprises et les circuits de distribution vont réduire leurs marges pour que les prix n'augmentent pas. N'est- ce pas un pari un peu risqué ? Cela marche, oui, mais dans l'autre sens : lorsqu'on avait baissé la TVA sur la restauration, très peu de restaurants avaient répercuté cette baisse sur leurs prix, empochant la différence aux frais de l’État. Mais en cas de hausse de la TVA, j'ai du mal à croire que, comme ça, pour que le président gagne son pari, les entreprises vont diminuer leurs marges. Lorsque je dis « j'ai du mal à croire », cela résulte de la lecture des articles de plusieurs économistes analysant cette mesure. Mais après tout, « j'ai du mal à croire » vaut bien « je prends le pari ». Quoiqu'il en soit, les distributeurs d'essence ont déjà prévenu que si la TVA augmente le prix de l'essence augmentera. Voyons, c'est pas beau de contredire le président.

Et puis, un peu plus loin dans le discours, le président affirme que la hausse de la TVA n'interviendra qu'en octobre. On va ainsi, dit-il, relancer la consommation, puisque, anticipant la hausse des prix, les consommateurs vont acheter davantage avant octobre.

Je n'ai pas tout compris, au secours. Les consommateurs vont consommer davantage pour anticiper une hausse des prix dont on promet qu'elle n'aura pas lieu ? Comme disait Boris Vian, y-a quequ'chose qui cloche là d'dans. Dire une chose et son contraire dans le même discours, c'est fort.

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3* Mourir pour la patrie est le sort le plus beau, le plus digne d'envie

Je ne parviens pas à me former une opinion sur cette question, et je vous livre donc un dialogue entre moi et moi, en attendant vos contributions. Des amis réunis autour d'une table dans un restaurant dont la présentation est « une faim en soi » ont largement contribué à ce dialogue, merci. Mais justement, j'attends leurs réactions aussi. (La faim justifie-t-elle les moyens ?)

Les faits : en 2008, en Afghanistan, un détachement de soldats français tombe dans une embuscade. Dix morts. Les parents des victimes viennent d'obtenir qu'un tribunal engage une procédure contre le commandement, pour « imprudence, négligence, manquement à une obligation de sécurité » car l'opération était mal organisée et ne suivait pas les règles en vigueur : les reconnaissances préalables avaient été mal faites, les militaires n'avaient pas assez de munitions, ...

- Je suis surpris. Être militaire est un métier que l'on choisit, et où, en contrepartie de son salaire, on sait que l'on met sa vie en danger. Comme le dit un général « En tant que soldats, nous avons légalement le pouvoir d'infliger la mort, mais la contrepartie est le devoir de la recevoir le cas échéant au nom de la nation. »

- Oui mais justement ce procès montre que le pouvoir absolu doit être limité par un ensemble de lois et de règles. Tout comme le promoteur qui n'a pas posé de barrières de sécurité dans l'immeuble en construction ou le chef d'atelier qui ferme les yeux sur le fait que l'on a débranché les sécurités des machines, le commandement doit être responsable des manquements aux règles d'engagement.

- Un autre général ajoute « Les valeurs changent en Europe : et l'idée domine selon laquelle la guerre est par essence immorale, les valeurs guerrières (l'héroïsme, la gloire) n'ont plus cours. »

- Je comprends ces valeurs, même si je ne les partage guère. Mais cela autorise-t-il le pouvoir absolu du commandement ? Durant la guerre de 14-18 une partie de l'état major avait élaboré une stratégie d'offensive massive, « à coup d'hommes », et envoyé des millions de soldats mourir comme des lapins dans les tranchées. Ne peut-on mettre en cause leur stratégie et ses conséquences ? Faut-il considérer que la fin justifie les moyens, et que puisque « nous » avons gagné... Est-il licite de torturer des rebelles pour sauver des vies ?

- C'est un problème beaucoup plus général. De nos jours, on judiciarise tout, on voudrait le risque 0, on met en cause à tout moment devant la justice les décisions des responsables, au risque de mettre en cause la notion même de responsabilité.

- Oui mais justement n'est-ce pas un débat légitime sur les limites éthiques de la responsabilité ?

- ....

- A titre tout à fait personnel, je suis particulièrement mal placé pour soutenir ce débat. Un léger handicap physique fait que l'armée ne veut pas de moi. Et je ne suis pas sûr du tout que je serais prêt à mourir pour la patrie.

- Mais bon, cela me concerne en tant que citoyen.

- ...

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4* Pour tenter de se faire une opinion

Il est souvent bien difficile de faire preuve d'un esprit critique avisé, de démêler le pertinent du non pertinent et de l'impertinent dans ce qui nous est dit.

Deux blogs importants pour y contribuer. Le blog « Desintox » de Libération (qui fait écho en ligne à la passionnante rubrique « intox désintox » qui parait dans l'édition papier) et le site « les décodeurs » du journal « Le Monde. » Il n'est pas commode pour tout un chacun de rechercher, à propos par exemple du discours d'un homme politique, les sources, les textes précis, l'historique, les éléments de comparaison. Ces sites nous y aident. A consommer sans modération.

Le blog Désintox de Libération

Le blog « Les décodeurs » du journal Le Monde

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5* Quelques adresses

* Deux émissions de radio, sur France Inter 

Tous les jours de semaine de 12h30 à 12h45, Carnets de campagne

Le samedi de 11h à 12h, Sur les épaules de Darwin, émission de vulgarisation scientifique pour tous. Passionnant.

Si vous ne pouvez les écouter en direct, écoutez après-coup. (Je ne connais pas le mot français pour podcaster).

* Sites 

La vie des idées

Gilles Raveaud, le site de Gilles Raveaud pour l'économie politique.

Vivagora : favoriser la contribution citoyenne aux choix scientifiques et techniques.

Claude Lelièvre  : Histoire et politiques scolaires.

Le blog de LJ Calvet :

Extrait : « Pour finir sur une touche plus gaie, deux petites notations prises à la volée. Hervé Morin, vous savez, le candidat à l’élection présidentielle qui attend un bakchich de Sarkozy pour se retirer, Hervé Morin donc a lancé dans une belle envolée : « Moi qui ai vu, en Normandie, le débarquement des alliés ». Petit détail : Hervé Morin est né en 1961. Quelle mémoire ! Encore un effort et il nous racontera ses souvenirs de la première guerre mondiale. Et jeudi soir, débattant avec François Hollande du programme économique du candidat socialiste, le lieutenant Alain Juppé ("lieutenant" parce qu'il tenait lieu de Sarkozy, bien sûr: c'est beau l'étymologie), le lieutenant Juppé donc a lâché, à bout d’arguments : « On verra ce que vous ferez… » Lapsus? Défaitisme? Pronostic? Dans les trois cas, le résultat est le même. »

* Vulgarisation scientifique :

Les ernest : science, économie, sociologie. Sous « vidéos récentes » cliquer sur « plus de vidéos ».Un exemple : Eric Orsenna : « parlons d'agriculture. »

Treize minutes : science, économie, sociologie

Science demonstrations

Site fascinant par le niveau de la réflexion scientifique, mais aussi par la beauté des expériences et simulation qu'il présente, comme par exemple les vidéos où l'on est « scotché » par l'ouverture de la réflexion scientifique et la beauté de ce qui est montré. (Rapports entre science et beauté ?)

Quel que soit son niveau de connaissances scientifiques, on navigue dans un monde étonnant, sur les plans intellectuels et esthétiques.

* Société :

Le blog Désintox de Libération

Le blog « Les décodeurs » du journal Le Monde

Délinquance justice et autres questions de société

Laurent Mucchielli, sociologue

A la une de ce blog le 31 1 2012

« L’école commune. Propositions pour une refondation du système éducatif, ouvrage collectif du Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire (GRDS), éditions La Dispute, 2011.

Cet ouvrage fera date. Beaucoup de livres sur l’école décrivent les symptômes tandis que celui-ci s’attaque aux causes des dysfonctionnements et formule des propositions.
De plus, il tombe à pic !

Le projet qui réunit des chercheurs professionnels et non professionnels part d’un diagnostic rigoureux, à partir d’indicateurs connus et moins connus. La démocratisation scolaire est en panne, les inégalités scolaires n’ont pas évolué depuis plusieurs décennies et sont plus fortes que ce que supposerait l’amplitude des inégalités sociales. Les écarts culturels et cognitifs entre élèves doublent entre le CP et le CM2 ! Certes, la question des moyens n’est pas ignorée. Mais suffit-il de rétablir les postes supprimés, la carte scolaire, etc.  »

Lire la suite sur le site. 

Je le reconnais, j'ai lu l'article mais pas le livre. C'est sans doute dommage. Je peux toujours répéter avec mauvaise foi que je ne m'intéresse plus à l'éducation nationale. Hélas je suis bien déçu par la faiblesse de la réflexion des partis de « gauche » sur le système éducatif, et impressionné par l'efficacité que met la droite à détruire avec méthode l'école républicaine qui devrait avoir pour but de réduire les inégalités culturelles au lieu de trier et d'éliminer.

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6* La fin de la « guerre du peuple » ?

Commentaires sur un article du journal Le Monde, supplément Sciences et techno, le 28 janvier 2012.

Imaginez. Vous êtes soldat d'une armée d'un pays riche et puissant. Vous livrez une bataille de rue dans une ville qu'il faut reconquérir sur les « ennemis ». Et voila que les « insurgés » sont déloyaux. Au lieu de vous affronter franchement, loyalement, en face à face comme dans les westerns, voici que l'ennemi se cache, s'accroupit derrière un petit muret et vous canarde. Intolérable.

Heureusement Robocop arrive. L'armée des USA expérimente un nouveau fusil. Vous visez le muret derrière lequel l'ennemi s'est accroupi lâchement. Un laser mesure la distance du muret. Puis le fusil tire une balle avec puce intégrée, qui, au lieu de continuer sur sa trajectoire, est programmée pour exploser juste à la hauteur du muret et projeter des éclats sur le s... qui croyait se planquer derrière le muret. Pof, il est mort. Bien fait, il croyait se cacher, mais rien ne saurait résister à notre armée.

Détail de l'histoire : chaque balle munie d'une puce est faite à la main et coûte « plusieurs centaines de dollars ». Depuis 2008 la banque mondiale considère que le seuil de pauvreté est de 1,25 dollar par jour. Une seule balle intelligente égale une année de ressources d'un pauvre dans le pays où l'on fait la guerre. Peut-être lutter contre la pauvreté aurait-il réduit l'influence des « insurgés » ? Mais cela n'aurait guère été rentable pour le lobby militaro-industriel, comme on dit.

Cela laisse bien perplexe les personnes comme moi, qui ont appris de Mao Tse Toung, Ho Chi Minh et Fidel Castro que « la guerre du peuple est invincible. » Les « insurgés » connaissent les moindres recoins des forêts et des villes, ils sont soutenus par une partie de la population, leur guerre est invincible, comme le montrent l'Indochine, le Viet Nam, l'Algérie, probablement l'Afghanistan. Mais voici que l'armée riche et puissante invente des moyens de trouver les « insurgés » là où ils sont, sans mettre en danger ses propres troupes : drones, repérage thermique, bombes guidées, fusils à tirer derrière les murets, surveillance électronique des communications, repérages par satellites. Hélas ( ?) la crise économique commence à assécher les moyens des armées des pays riches. « Guerre du peuple » contre guerre technologique, qui l'emportera ?

Bon, après ce couplet pseudo-nostalgique et lyrique, constatons tout de même que la guerre du peuple, si elle a souvent vaincu, a rarement permis de mettre en place des démocraties.

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7* Faire société

Extrait de la revue en ligne « Le café pédagogique », 1er février 2012

Chapeau du Café pédagogique :« il faut arriver à se mettre d’accord pour en finir avec la société de l’éloignement ». Qui peut mieux le faire qu’une institution aussi bien ancrée dans la république que la Ligue de l’enseignement, présente dans les débats de société et la vie politique depuis un siècle et demi ? Mardi 31 janvier, Eric Favey, secrétaire général adjoint de la Ligue, présente les 50 propositions « pour faire société » qu’elle veut soumettre aux candidats républicains à l’élection présidentielle. Si elles ne se résument pas à l’éducation, ce thème est évidemment particulièrement important. »

Extraits des déclarations de Eric Favey

« On ne fait pas une société avec des individus qui n’ont d’estime ni pour eux ni pour les autres », « Il faut faire le choix de la confiance »

École : « Il faut mettre un terme à la machine à trier », estime E Favey. Et pour cela la Ligue souhaite une école de base, de 3 à 16 ans, qui permette une vraie continuité.

Ligue de l'enseignement : 50 propositions pour faire société.

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