[alerte] N° 54 - JM Bérard - 11 novembre 2010

Sommaire du numéro 54

Le but essentiel de ce numéro est de vous informer de la naissance du « réseau citoyens résistants »

  1. alerte : le réseau citoyens résistants
    • le conseil national de la résistance (cnr)
    • la destruction des acquis du cnr par la droite libérale
    • le réseau citoyens résistants
  2. au fil des jours
  3. citations et réactions de vous tous
  4. des liens intéressants
  5. bienvenue

1 alerte : le réseau citoyens résistants

Le CNR

Le conseil national de la résistance (CNR) visait, sous l'occupation nazie, à fédérer les divers mouvements de résistance. La première réunion du CNR, animée par Jean Moulin, eut lieu le 27 mai 1943.

Pendant l'occupation de la France par les nazis, le CNR travaillait non seulement à la lutte contre l'occupant, mais préparait aussi l'avènement de la société qui succéderait à ces terribles événements.

Dans les conditions de la clandestinité, souvent au péril de leur vie, les résistants ont établi le programme du CNR. Ce programme fit l'objet de plusieurs mois de négociations, qui aboutirent à un consensus entre les différentes composantes du conseil (mouvements de résistance, partis politiques couvrant un large éventail, syndicats).

Ce programme, intitulé «  Les jours heureux » définit les fondements et d'une société solidaire, fondements qui ont servi pendants de nombreuses années de socle à notre société : sécurité sociale, système de retraites, services publics, nationalisation de l'énergie, des assurances et des banques, démocratisation du système éducatif...

Quelques extraits du programme :

«  instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie ;

une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général […] ;

un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l'État ;

la sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d'atelier ;

la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires »

La destruction des acquis

Un tel programme ne convenait guère au capitalisme, puis au capitalisme ultralibéral. Dès la Libération, des groupes de réflexion, des groupes de pression, des hommes ou partis politiques se sont attachés à «détricoter » systématiquement tous ces acquis, crées dans le consensus suscité par la lutte contre l'occupant.

J'y reviendrai dans d'autres numéros. Les livres, articles qui analysent ce «  détricotage » sont nombreux. Il suffit pour s'en convaincre de taper dans un moteur de recherche «  destruction des acquis du conseil national de la résistance ».

Ainsi, un article choisi au hasard sur google montre comment Denis Kessler (ancien vice président du CNPF) théorise la nécessité de détruire les acquis du CNR.

http://salades-nicoises.net/spip.php?article96

Cette destruction prend un caractère systématiques, méthodique, effréné, hargneux, sous la présidence de Nicolas Sarkozy : le cynisme froid et inhumain de la société du profit avance tel un rouleau compresseur : destruction de l'école de la république, mise en cause de la sécurité sociale, des services publics... (Je sais, ma phrase sur le cynisme est grandiloquente, mais comment décrire autrement la réalité du régime actuel?)

Un livre (que je n'ai pas encore lu) "Les jours heureux. Le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition", du collectif Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui (La Découverte)

Le réseau citoyens résistants

Dans ce contexte, des compagnons de la libération (dont Stéphane Hessel), des résistants mettent en place le réseau citoyens résistants.

La première action de ce réseau a été la réédition du programme du CNR, « Les jours heureux ».

Cette initiative a pour but d'actualiser, pour le XXIème siècle, le programme du CNR. Le réseau s'appuiera sur le travail de tous les groupes de base qui se créeront pour y participer. Tout cela est en cours d'élaboration. Un groupe existe déjà en Haute-Savoie, suite à une réunion au plateau des Glières.

L'ensemble est présenté sur le site

http://reseau-citoyens-resistants.fr/

On peut également adhérer en remplissant un formulaire sur ce site.

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2 au fil des jours

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3 citations et réactions de vous tous

Houellebecq reçoit le prix Goncourt.

Réaction de l'un de vous :

"Houellebecq, ce matin, sur France Inter : (9 11 2010)

"La France Libre, la Tchétchénie,[...], on s'en fout !"

"On n'a pas de devoir par rapport à son pays" [répété 3 fois]

"Je ne suis pas un citoyen, je suis un usager..."

"La France [tout pays en général], c'est juste un hôtel"

Éloge vibrant de l'individualisme, ponctué de nombreux "''qu'on nous emmerde pas !''" [avec la santé publique et toute cette sorte de choses...] ça donne une féroce envie de "l'emmerder", n'est-il pas ?

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4 des liens intéressants


  • Résistances et changements

blog de JP Dacheux JC Vitran

http://resistancesetchangements.blogspot.com/

titres des quelques articles en ligne sur le blog le 11 11 2010 :
résister pour changer enfin
pour que le pays change il faut que le PS casse ou passe
faire un pas de coté
mais qu'est-ce donc que la démocratie?
etc.

  • L'irremplaçable blog de maître eolas, avocat : 11 novembre 2010

http://www.maitre-eolas.fr/

« Une pensée pour les poilus, tous disparus, et une particulière au dernier d’entre eu, qui fut un immigré qui se battit pour la France sans en avoir la nationalité (il ne l’eut qu’en 1939). Il mentit même sur son âge pour pouvoir s’engager. Ces immigrés, tous des fraudeurs. »

  • Le blog de Jacques Fournier

http://jacquesfournier.blog.lemonde.fr/

On sait l'importance que j'accorde aux écrits et propos de J. Fournier. Au moment où je consulte ce blog, le site lemonde est en panne. Sans doute sera-t-il en service lorsque vous lirez cette lettre.

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